Vers la création d’un club de parapente à Seddouk Oufella

Billel, un jeune parapentiste de fer

"Reste encore le problème du matériel nécessaire pour le vol, surtout qu’il se fait rare et trop cher, là mon frère m’a aidé en me l’envoyant de France et l’aventure commence pour moi. Cela fait un an et demi”.

 

Il s’appelle Billel, il est du village de Seddouk Oufella, c’est l’un des descendants de cheikh Belhaddad d’ailleurs, il a à peine 20 ans. Il n’a fréquenté aucune école de parapente et il n’a effectué aucun stage mais grâce à sa volonté et à sa persévérance, il a su maîtriser ce sport et l’honneur d’être le premier à le pratiquer et l’introduire dans la région. Sa seule école, fut l’Internet. Ambitieux et surtout déterminé, il ne veut pas s’arrêter là, mais il veut partager sa passion et faire découvrir aux jeunes de sa région le plaisir et la sensation de voler par la création d’un club de parapente dont il ne lui reste que l’agrément. “J’ai découvert le parapente dès mon jeune âge et je l’ai aimé tout de suite, alors je me suis mis à apprendre des choses sur Internet et à acquérir le maximum d’informations théoriques, petit à petit, j’ai fait la connaissance de parapentistes de Bouira et Tizi Ouzou qui m’ont beaucoup aidé, surtout dans la maîtrise de certaines techniques. Reste encore le problème du matériel nécessaire pour le vol, surtout qu’il se fait rare et trop cher, là mon frère m’a aidé en me l’envoyant de France et l’aventure commence pour moi. Cela fait un an et demi”. La création d’un tel club peut être d’un grand apport touristique à la région de Seddouk, qui a connu déjà une grande affluence dernièrement, en essayant de réunir sport, loisir et tourisme. Serge est un parapentiste français qui séjourne à Seddouk Oufella chez son ami Bellel, ensemble ils s’adonnent quotidiennement à leur passion, il dit qu’il est ici pour partager son savoir-faire et sa connaissance du parapente. “J’aime beaucoup la Kabylie, c’était mon rêve de la visiter, j’ai voulu trouver quelqu’un avec qui je pourrai faire le parapente, alors j’ai découvert Bellel sur un forum Internet. Vite, on a sympathisé puisqu’on partage la même passion. Sa famille m’a bien accueilli et je suis prêt à lui transmettre tout ce que je connais sur le parapente parce que c’est extraordinaire de trouver quelqu’un qui s’intéresse autant à un sport aussi spécial et compliqué dans une région un peu isolée comme la Kabylie”. Il est bon de rappeler que le parapente est un aéronef dérivé du parachute qui permet la pratique du vol libre. Il est apparu pour la première fois en France, en Haute-Savoie vers la fin des années soixante-dix (70) mais le parapente tel qu’on le connaît aujourd’hui est apparu en 1986. Le parapente se compose principalement d’une voile qu’on appelle aussi l’aile, à laquelle est suspendue une sellette et contient aussi d’autres accessoires et dispositifs (suspentes, commandes, accélérateur, radio, altimètre, variomètre… etc.) L’enjeu est de rester le maximum en haut. Le décollage s’effectue sur une pente, après la vérification et la préparation vient la phase de gonflage. La sensation de voler est sûrement extraordinaire, mais le parapente ne manque pas de dangers que le parapentiste prévient et évite à force d’exercer en apprenant certaines connaissances de l’aérologie, surtout vous les jeunes qui voulez pratiquer ce sport, n’essayez pas de faire comme Bellel avant d’être sûr de pouvoir voler.
 
M. C. Aït Meziane