INFOS :TRANSFERT DES OSSEMENTS (mise à jour )

Comme prévu, la délégation partie hier rapatrier les ossements de Cheikh Ahaddad, et  de son fils Cheikh Aziez  est arrivée ce matin aux environs de 10 h 30 (heure locale) ,  cette délégation  accompagnée  par  les éléments de la protection civile, de la gendarmerie ainsi que  de police a  été accueillie à l’entrée du village " Torna"  par  un groupe  de Khwan ( membres de la confrerie religiseuse Rahmania dont  Cheikh Ahaddad fut son chef ) qui entonnaient des chants liturgiques , des jeunes scouts ainsi les habitants du village. La procession s’est ensuite dirigé à pied jusqu’au centre du village au rythme  des chants religieux et des youyous de femmes  nombreuses. Cette foule nombreuse  a mis une heure  pour parvenir au village.
Par ailleurs , dès 8 h du matin l’accès au village a été entièrement bouclé  , plus aucun véhicule ne franchit le seuil de "Torna" , en prévision de l’arrivée de la délégation et de la foule nombreuse qui attendait patiemment son arrivée .
A noter la  présence nombreuse de la presse nationale   écrite et audiovisuelle à cette cérémonie .
Les cercueils sont actuellement exposés dans la maison des Khwan ou une cérémonie de recueillement ainsi qu’une veillée seront organisées ce soir .
Tous les établissements scolaires de la région sont réquisitionnes pour l’hébergement et la restauration des nombreuses delegations qui affluent vers le village pour assister demain à la reinhumation des Cheikhs.
Il ya en ce moment au village  entre 3 et 4000 invités , pour la circonstance l’École primaire du village "cheikh Aziez est transformée en une grande cuisine .Quant au  repas de demain 3 juillet c’est  à l’école primaire "Cheikh Ahaddad" à Loqri  qu’il sera servi. .
Il faut par ailleurs  signaler  la bonne organisation et surtout l’efficacité du service d’ordre assuré par les jeunes du village qui à l’occasion arborent un T Shirt  sérigraphié pour la circonstance et généreusement offert par la direction de la culture de Bejaia.
Vous trouverez ci-dessous les premieres photos prises à Constantine le 1er juillet 2009.
Hamane
 

Seddouk Ouffella by night

A quelques jours du début des festivités à l’occasion du transfert des ossements de Cheikh Ahaddad  et de ses fils Cheikh M’hand et Cheikh Aziez, je vous laisse découvrir ces quelques photos du mausolée  prises de nuit.

Réinhumation de CHEIKH BELHADDAD

      Le village de seddouk ouffella , désormais classé historique est en plein effervescence .En effet les travaux de réhabilitation de la maison des khouans et la construction du mausolée devant accueillir les cercueils de l’illustre personnage et ces deux fils AZIZ et M’HAND sont achevés et toute la région s’apprête à vivre un moment historique.

      Les services de la wilaya ,de la commune et le comité d’organisation du village sont mobilisés pour la préparation de l’événement dans ses moindres détails .DU 1au 5 juillet 2009 ,le village sera plein comme un œuf .Environ dix mille personnes sont attendues.

     Le jeudi .02 juillet ,les cercueils du cheikh et de ces fils arriveront au village ,en provenance de de Constantine ,accompagnés d’un immense cortège compose de dizaines de bus et de voitures .Le vendredi ,03 juillet ,les trois héros seront inhumés avec tout le faste et les honneurs dus aux personnalités nationales.

      Aisi sera exaucée,138 ans après sa mort ,la dernière volonté de Cheikh Aheddad : reposer parmi les siens dans sa terre natale.

       Cheikh Mohand Ameziane Aheddad ,né en 1790,guide de la TARIKA ERRAHMANIA ,savant et révolutionnaire, a écrit en 1871 avec Mohamed ELmokrani,l’une des pages les plus glorieuses de l’histoire nationale .Un siècle et 38 ans après une nouvelles page de paix et d’espoir est en train de s’écrire toujours sous l’ombre de cet immense personnage .Bien heureux ,celles et ceux qui demain, pourront dire à leur enfants :<< J’ai vécu ce moment et j’y ai participé>>.

        Il est vrai que les héros ne meurent jamais.

         Mohand BOUZERZOUR                                                                          

 Seddouk ouffélla le 26 juin 2009 

Transfert des ossements de Cheikh Ahaddad et de Cheikh Aziez

Le   village Seddouk Ouffella s’apprête  à vivre un évènement  unique et historique . Il s’agit en effet  du transfert des ossements de Cheikh Ahaddad et de son fils Cheikh AZIEZ, du cimetière de Constantine ou ils sont enterrés vers leur village natal, seddouk Ouffella ou un mausolée a été érigé à leur mémoire  pour  accueillir leurs sépultures. Pour ce faire et en vue de préparer cet évènement dans les meilleures conditions, un comité  de village a été mis en place  et prépare activement les festivités qui devront marquer cet évènement. A cet égard un programme  s’étalant du 1er au 5 juillet  a été arrêté, le cérémonial débutera  par un déplacement  d’une délégation à Constantine ou il sera procédé à exhumation des ossements des Cheikhs , puis  s’en suivra  à seddouk Ouffella une cérémonie de recueillement et de prières accompagnée par des chants liturgiques des Khwan de la confrérie Rahmania qui seront nombreux à faire le déplacement notamment de Tizi Ouzzou.Le temps fort de cette ces cérémonies sera sans doute l’inhumation des ossements dans un emplacement réservé à cet effet dans le mausolée , un endroit qui fut jadis la propriété de la famille  et qu’on appelle communément "anar n-cheikh" et sur lequel le mausolée a été édifie. A noter  qu’un   troisième  cercueil sera mis sous terre aux cotés de  Cheikh Ahaddad et  de Cheikh Aziz, il s’agit de celui de son fils aîné Cheikh M’hand qui aura désormais une sépulture à titre symbolique, car il faut le rappeler, sa famille ainsi que les historiens ont perdu sa trace depuis sa déportation avec son frère Aziez en Nouvelle Calédonie. Selon Si Ahmed Belhaddad,  arrière petit fils de cHeikh Aziz,  Cheikh Mhand , après l’amnistie des insurgés de 1871, il serait probablement parti  rejoindre son frère à la Mecque, mais malheureusement il ne dispose d’aucune preuve corroborant cette hypothèse.Enfin, le 5 juillet, fête de l’indépendance sera célébré en présence  autorités de la wilaya de Béjaia  à Seddouk Ouffella  , histoire de marquer un pont entre 2 dates historiques qui ont marqué l’histoire contemporaine de notre pays, l’insurrection de 1871 et  l’indépendance  le 5 juillet  1962  à l’issue de luttes successives  de différentes générations d’algériens à l’instar de la famille Belhaddad.
 

Du parapente à Achtoug

Pratiquer du parapente à Achtoug , qui l’eut cru ? personne sauf un jeune plein de volonté et de détermination dont l’idée a germé dans sa tête depuis quelque temps déjà. Il s’agit d’un jeune de Seddouk Ouffella , en l’occurrence Billel Lahneche  qui vient  de prendre son envol depuis le sommet de la montagne d’Achtoug.Je souhaite longue vie à ce jeune club de parapente et surtout de la prudence, car il s’agit bien entendu d’un loisir et d’un sport dangereux qui nécessite de la formation et de l’encadrement.

Bonne chance Billel et bon vol !!!
Hamane
 

la route de “Lhara wada ” bitumée

Une bonne nouvelle nous parvient  du bled,  la route de "lhara wada" qui relie le quartier sud du village  et le mausolée à la route principale ( N 74 ) a été revêtue  de 2 couches de bitume enrobé " dit tapis" au grand bonheur de tous ceux qui empruntent cette route. Finis donc la poussière en été et  la boue  en hivers.

Nouvelles photos du mausolée de Cheikh Ahaddad

De nouvelles photos  du mausolée de Cheikh Ahaddad, de la Maison des Khwan ainsi que celles des festivités organisées par la section scouts de Seddouk Ouffella sont à présent disponibles   ICI., à la rubrique album photos du site. Un grand merci à Omar.

Les clips de Azerzour, Nadir Belhaddad, Madjid Abdelkader et Zoubir Meghdas diffusés en boucle sur Beur Tv

Les clips vidéos produits par Melovision Productions sont désormais diffusés en boucle depuis lundi dernier par Beur Tv.Vous pouvez les retrouver tous les soirs à partir de 23 heures.

Sur Berbère Télévision c’est le premier clip "Thamaayth" de Azerzour qui  est  passé  en tête  cette semaine dans l’émission hit parade "top ten" diffusée tous les jours à 18 h15 à la suite du vote des téléspectateurs.

Seddouk ouffella : Terre d’accueil et de légende

Terre d’accueil et de légende, ancrée comme une ventouse au flanc escarpé de la montagne d’Achtoug, naturellement tourné vers le Djurdjura, Seddouk Oufella est sans nul doute ce beau village qui offre tous les plaisirs d’un pèlerinage et ceux qui l’on visité vous le diront. Pourquoi donc s’empêcher d’une randonnée pédestre au village des maréchal-ferrants (Ihaddaden) et de marcher à 800 m sur des mamelons aiguisés, en traversant des prairies et de petites pinèdes bienfaitrices. Les eaux qui chantent de partout sortent directement des entrailles de la terre dont la température ne descend pas audessous de 20° et même quand il gèle en hiver elles ont toutes les vertus curatives pour vous remettre d’aplomb.

Terre d’accueil et de légende aux sites historiques et touristiques splendides et exceptionnels, le village de Seddouk Oufella est sans aucun doute une localité aux sources d’eau limpide, à la végétation verdoyante et à l’artisanat traditionnel par excellence qui offre en effet aux visiteurs ses richesses typiques et ardentes et témoigne d’une histoire glorieuse dont il est le porte-drapeau. Nous commencerons par ce refrain d’une chanson du chanteur local Azerrour consacrée à ce village (son village) : « Seddou, ton nom est connu : il a traversé les mers et est entendu des quatre coins de la planète ».

Sur le chemin de la Tarika Rahmania
En effet, Seddouk Oufella n’a nullement besoin de publicité pour se faire connaître et la raison est toute simple du fait qu’il est mythique et connu et son nom a certainement été rencontré par beaucoup dans les livres, manuels scolaires, revues de presse et autres consacré à l’histoire de la Révolution d’Avril 1871 déclenchée par son enfant Cheikh Med Ameziane Belhaddad et menée par ses deux fils Aziz et M’hand, conjointement avec les deux frêres El Moktrani d’Ath Abbas. Ouvrons donc bien les yeux pour être projetés à plus d’un siècle d’histoire : celle d’un homme érudit et hors du commun, avide du savoir et imprégné de la fibre nationaliste dès son jeune âge, qui a eu le mérite de fonder une médersa où il enseignait le coran et les sciences à des étudiants venant des quatre coins du pays. Cet homme d’une grande droiture était désigné à la tête de la non moins connue Tarika Rahmania, une puissante organisation qu’il dirigea pendant 14 ans (1857/1871) laquelle comptait plus de 100 zaouïas travers tout le pays et environ 300.000 fidèles. Il est utile de dire aussi que ce n’est guère par hasard qu’il fut consulté pour lancer un appel « au djihad » qui soulèvera les masses populaires, lesquelles, animées d’une foi inébranlable, ont agi comme un seul homme pour chasser par les armes les soldats du maréchal Randon, mais aussi pour son intelligence incomparable, son charisme et bien d’autres qualités qu’il recèle. Répondant aux voeux de son entourage, il réunira un certain 8 avril 1871 au marché de Taghzouit connu communément sous le nom de Souk El Abtal (marché des héros), 1 200 fidèles qu’il exhorta à se soulever contre l’ennemi juré qui s’empare par la force des meilleurs terres et terroirs. En homme pieux, après la prière du d’hor qu’il a dirigée, il lèvera haut les bras pour implorer dieu à les aider dans leur détermination à vaincre ou mourir, avant qu’il ne jette sa canne par terre en prononçant cette phrase pleine de sens : « Nous jetterons l’ennemi à la mer comme j’ai jeté ma canne par terre ». Le plus lamentable dans tout cela, cette illustre figure de proue de l’histoire d’une Algérie combattante ne possède même pas dans sa commune, sa wilaya ou son pays une rue, une université ou un aéroport baptisé en son nom. Néanmoins, l’État en guise de reconnaissance, a accordé une petite subvention d’environ 70 millions de dinars à ce village pour la reconstruction des édifices tombés en ruines et la construction d’un mausolée devant abriter les ossements du cheikh et de son fils, lesquels seront transférés un jour proche du cimetière populaire de Constantine où ils reposaient depuis leur décès. Autre fait marquant : après l’indépendance, les populations le vénéraient encore et l’adulaient comme on adule un saint en lui vouant beaucoup de respect. Comme première action lancée, une mobilisation des fidèles venus même de Tizi Ouzou et d’Alger se conjuguant les efforts avec ceux de la région pour la reconstruction de sa demeure démolie en partie par l’armée française et les forces de la nature qui avec les effets du temps, ont fait le resté. Seddouk Oufella connaissait à cette période une animation fébrile. La journée, comme des fourmis travailleuses, les fidèles travaillent d’arrache- pied en ouvrant plusieurs chantiers et, le soir, comme des cigales d’une seule famille, ils se rassemblent en un endroit choisi et font la fête conviviale et festive qui dure parfois jusqu’à des heures tardives de la nuit. Les pouvoirs publics ne sont pas restés en marge de cette dynamique citoyenne. A l’achèvement des travaux coïncidant avec le 1er centenaire de cette illustre Révolution, une fête grandiose qui a duré un mois a été organisée par le maire de l’époque en l’occurrence feu Bencheikh Abderrahmane, que dieu ait son âme, lequel a fait venir quatre ministres à Seddouk Oufella. De mémoire de jeune enfant, un homme de la localité raconte que le village a accueilli’ un cortège de plus d’une dizaine de cars qui avaient à leur bord des centaines de pèlerins. Et le village a eu du mal à contenir tout ce beau monde composé d’hommes, de femmes, de vieux et de jeunes. C’est aussi le village de l’héroïne Keltoum Oulmouhoub, une jeune femme qui a bravé la peur durant la guerre de libération quand un harki a voulu abuser d’elle. Armée d’un courage que peu d’hommes possèdent, elle lui arrache le fusil et lui assène un coup de crosse sur le visage qui le fera tituber et s’il a eu la vie sauve c’est tout simplement parce qu’elle ne savait pas se servir d’un fusil. Par contre son bourreau, revenant à lui, récupéra son fusil et tout lâche qu’il est il n’a pas hésité un seul instant à l’assassiner froidement. Les jeunes de son village, ont créé pour immortaliser son combat une association de scouts musulmans portant son nom. 

Un gîte rural d’une beauté exceptionnelle
C’est le village aussi de Benrabia Malek dit Zamit, un héros de la bataille d’Alger aux côtés de Ali la pointe, mort l’arme à la main dès le déclenchement de la Révolution lors d’une embuscade tendue aux paras français au centre d’Alger, plus précisément à El Biar. En guise de reconnaissance pour ce chahid mort à la fleur de l’âge, la placette de la mairie de Bab Ezzouar à Alger a été baptisée en son nom. C’est, par ailleurs, le village qui a enfanté une pléiade de chanteurs amateurs, 5 au total, à leur tête le doyen Azerzour qui a fait fureur dans la région durant les années 80 avec sa célèbre chanson « Throuh thaâzizth ournamzar » puis il a créé une chorale qui a tiré son épingle du jeu grâce à la chanson d’unification des rangs, intitulée « Idhourar lekvayel dhine iyalane wathmathniw ». Au bonheur de ses fans, après quelques années de retrait, il revient avec un nouvel album mis sur le marché il y a quelques jours et qui se vend comme des petits pains, nostalgie oblige. Mais Seddouk Oufella n’est pas seulement le berceau de l’histoire, c’est aussi un beau village propret de par ses ruelles bétonnées et débarrassées de la gadoue d’hiver et la poussière de l’été, fleuri par les jardins bien irrigués même en été grâce au regorgement d’eau sortant de la terre en différents endroits, et enfin cet collé comme une ventouse au flanc abrupt de la montagne à quelque 800 mètres d’altitude, ce qui le fait ressembler à un gite rural d’une beauté exceptionnelle. En hiver, il créait des jaloux parmi le pâté de villages situés en contrebas. Pour preuve, en ce début de printemps, une saison qui s’annonce des plus belles, la neige qui a drapé les cimes de la montagne couvre également ce village niché à proximité du sommet formant un panorama splendide qui caresse le regard qui dépayse la vue et impressionne l’esprit. Il a aussi une vue imprenable qui permet d’embrasser toute la plaine de la haute vallée de la Soummam, le regard remonte tout le flanc Est du Djurdjura, situé juste en face, pour ne s’arrêter que sur les cimes enveloppées d’un burnous blanc. Pour ceux qui ne le savent pas encore, il se situe en Basse Kabylie, au coeur de la haute vallée de la Soummam relevant de la commune de Seddouk, dans la wilaya de Béjaïa. Pour s’y rendre, on n’a nullement besoin d’un guide ou d’une carte de géographie de la région, puisque tous les chemins mènent à lui. Le CW141 en partance d’Akbou et la RN 74 à partir de Takrietz se rencontrent au quatre chemins de Taghouit pour continuer sur une route en ascension, large, bitumée, serpentée et bordée d’amandiers fleuris, lesquels bordant des régiments d’oliviers agréables à voir. Nous sommes dans la région de l’huile d’olive et des paysages enchanteurs à vous couper le souffle. Bercée par ces panoramas verdoyants, au détour d’un virage on tombe nez à nez avec la medersa que Belhaddad a fondée en 1850, laquelle est devenue après l’Indépendance une école primaire qui porte toujours son nom. Quelques kilomètres plus loin, un grand panneau d’information, sous forme d’un arc, sur lequel est écrit “Village historique Seddouk Oufella”, oriente les visiteurs sur la destination à prendre pour se rendre dans cette bourgade pétrie d’histoire. Nous prenons alors un chemin étroit, serpenté que bordent des maisons pavillonnaires dont la quasi-totalité est assortie de jardins fleuris pullulant d’arbres fruitiers dont les senteurs odorantes qui s’y dégagent chatouillent les narines. Il est facile de comprendre pourquoi cheikh Belhaddad a choisi y endroit pour élire domicile et pourquoi encore il a laissé célèbre adage : « Si les voleurs étaient intelligents, ils ne voleront pas les récoltes mais le fumier qui leur donnera tout le temps des récoltes ». Parce que l’endroit béni est une mamelle nourricière des habitants. on dit qu’il n’y a pas une seule famille ne possédant pas son jardin dont elle tire fruits et légumes. L’endroit est magique avec une lignée de peupliers gigantesques aux feuilles multicolores (vertes, jaunes, etc.). Delà, on entend le chantonnement d’eau et on sent la fraicheur qui s’y dégage. On ne peut s’empêcher de s’arrêter pour saluer comme il se doit la foule et pour aussi se désaltérer d’une eau limpide et minérale sortie de deux siphons à grand débit. Il faut se frayer un chemin parmi les jerricans entassés par terre attendant d’être remplis. On nous a fait savoir que cette fontaine millénaire qui existe depuis la nuit des temps s’appelle El Moumadha. Sur le chemin de terre qui même au cimetière, on tombe en arrêt avec l’édifice mortuaire (Lemsallah).

Takhalouith, un site hautement réputé
Un coup d’oeil à gauche, les yeux écarquillés par un joyeux édifice nouvellement construit avec une architecture unique en son genre dans la région, doté de façades faïencées et d’un minaret s’etirant dans le ciel comme le donjon d’un château alsacien. Ebahis par les ornements or et turquois, un homme de passage nous dira pour mettre un terme un notre curiosité : « C’est le mausolée devant abriter les ossements des deux héros, Cheikh Aheddad et son fils Aziz ». Plus bas, l’école primaire du village, construite et opérationnelle depuis quelques années sert aussi de lieu de restauration et d’accueil des délégations qui se rendent en pèlerinage dans ce village.Laissant derrière nous cette merveille, nous continuons notre itinéraire en découvrant l’ancienne forteresse inexpugnable se languissant au soleil printanier malgré le froid qui règne ce jour-là, nonchalante, superbe et si fière, qu’elle semble narguer les visiteurs en leur taisant son secret que seules ses maisons séculaires, certaines tombées en ruines d’autres rafistolés, semblent connaître. L’intérieur de la citadelle est marqué par des édifices construits dans le style art ancien, d’une impressionnante architecture qui vous raconte l’histoire vieille d’un siècle et demi.A commencer par Takhalouith, un site hautement réputé pour être un lieu vénéré et adulé par les malades qui lui rendent visite pour demander la bénédiction du cheikh. Puis c’est la somptueuse maison du cheikh qui nous accueillera dans un état de restauration avec des matériaux sophistiqués. Dernier site visité l’ancienne mosquée qui a donné les premiers jalons à l’érudit Cheikh Belhaddad. En effet, c’est dans cette mosquée fondée par son père, imam du village, qu’il a commencé des études coraniques qui le mèneront à l’institut Sidi abderrahmane d’Akfadou où il s’était perfectionné davantage.

La malvie pourtant
Pour celui qui se rend pour la première fois à ce village, il ne le verra peut être que sous son aspect historique et touristique et, de par la tranquillité et les paysages qu’il découvrira probablement, il ne s’empêchera pas de qualifier l’endroit édénique d’idéal pour la détente et qui pourrait même faire oublier un temps soit peu les tracasseries de la ville, paradoxalement à celui qui a élu domicile sans ambages, vous racontera toute l’aigreur d’une malvie qui frappe de plein fouet la population, particulièrement les jeunes qui, par manque de perspective d’emploi et de loisirs, fuient leur bourgade à la recherche du bien-être qu’ils ne trouvent qu’ailleurs. Les habitants, qui ne vivent que du travail de la terre et des pensions de retraite, font face à un problème de taille qu’est le manque d’une piste agricole pouvant leur faciliter l’accès à leurs champs par des moyens carrossables car tout le monde sait que l’usage du mulet se raréfie, s’il n’est pas révolu, et qu’on ne vit plus au Moyen Âge pour faire rentrer les récoltes sur le dos des humains quand d’autres moyens existent. Les pouvoirs publics ont fait leur devoir en leur accordant un projet d’ouverture d’une piste agricole, laquelle est réalisée sur 2.5 kilomètres mais arrivée à 20 mètres du village, et il vu reste qu’une seule parcelle de terre a franchir, laquelle appartient à un enfant du village qui s’est opposé fermement au passage de cette piste à travers son champ, privant ainsi toute la communauté de l’usage de celle-ci, réalisée pourtant à coup de centaines de millions. Ce village de 1000 habitants compte un seul commerce multiple qui commercialise tous les produits de première nécessité : bouteilles de gaz, semoule etc. Autres aléas, les deux routes qui le desservent ne sont pas aménagées de trottoirs ni dotées d’éclairage public digne de ce nom, et un café pouvant accueillir au besoin des visiteurs qui s’y rendent annuellement à ce village fait défaut au même titre que les toilettes publiques.Pire encore, les jeunes sont frappés de plein fouet par l’oisiveté, le farniente et la monotonie dans une bourgade qui demeure sans doute le seul village qui n’a pas bénéficié d’une aire de jeux de proximité bien que la commune ait bénéficié, elle, ces trois dernières années de neuf terrains de jeux. Par inadvertance ou sciemment, les autorités locales, d’une partialité qui saute aux yeux, ont ajouté des terrains à ceux qui en possèdent déjà au détriment d’autres qui en sont dépourvus totalement comme Seddouk Oufella. Une aberration injuste, qui fait que les jeunes de ce village continueront à jouer sur une petite parcelle de terre d’un privé, exiguë et dangereuse pour la pratique du football, mais ils font avec. C’est la loi des locataires de la mairie qui le veut et c’est à prendre ou à laisser faut-il encore le souligner. Toujours dans le chapitre des manques de loisirs, les villageois sont privés de l’usage de l’Internet et ne peuvent prétendre à un cybercafé pour leur épanouissement comme leurs semblables en ville.Depuis la subtilisation en 2001 du câble téléphonique du réseau principal par les voleurs, Actel a opté pour le WLL. Des demandes émanant des citoyens pour l’acquisition du matériel pour l’internet fusaient sur Actel, mais cet organisme étatique, détenant le monopole, fait aussi sa loi en se montrant intransigeant sur l’arrêt, il y a belle lurette de la délivrance des appareils pour l’Internet, justifiant cette aberration, qui pénalise à plus d’un titre les populations vivant en zone rurale, par une rupture de stock qui dure depuis des lustres. Les pauvres jeunes laissés pour compte doivent faire des dizaines de kilomètres pour aller au chef-lieu surfer. Dame nature aussi fait des siennes avec les frimas des hivers rigoureux qui font baisser le mercure. Cela engendre l’augmentation du prix de la bouteille de gaz quand elle est disponible, car parfois elle se raréfie en hiver.Les villageois estiment qu’il est temps pour les pouvoirs publics de les sortir de l’ornière par la dotation de leur bourgade d’un projet de gaz de ville. Néanmoins, les villageois ont bien apprécié le geste louable des pouvoirs publics qui ont réhabilité l’histoire dans ce village en lui allouant une cagnotte d’environ 70 millions de dinars pour la restauration des sites historiques en ruine et la construction d’un mausolée, mais ils souhaitent qu’ils continuent ce processus déjà engagé en le parachevant par le projet de gaz de ville qui leur tient à coeur et tous les autres projets d’utilité publique qui puissent améliorer les conditions de vie de la population.

 L. Beddar

Seddouk honore ses moudjahidine et se souvient de ses martyrs

 

A l’occasion de la célébration de la Journée nationale du chahid coïncidant avec le 18 février, l’association socioculturelle, Azar de Seddouk Ouadda, en collaboration avec la section des scouts musulmans algériens, Mouhoubi-Melaaz, du village Seddouk Oufella, a organisé un programme riche en activités lequel a débuté mercredi 18 février et a pris fin vendredi passé.
Au menu, outre la levée des couleurs nationales au niveau du siège de l’APC de Seddouk et au village de Seddouk Ouadda et le dépôt d’une gerbe de fleurs au cimetière de chouhada à Seddouk à la mémoire des martyrs, plusieurs activités culturelles et sportives ont marqué cette commémoration, entre autres : expositions, théâtre, chorale, concours, activités de scouts, rencontres de football et collations en l’honneur des invités.
La célébration a été une occasion pour certains anciens maquisards de prendre la parole pour retracer leur parcours durant la Révolution algérienne comme elle a été marquée aussi par la visite aux domiciles de certains maquisards qui n’ont pas pu faire le déplacement.
L’initiative a été grandement appréciée par la famille révolutionnaire et la population de la région.
M. C. M