Hommage à Azerzour et Malek Bouda !

Un vibrant hommage a été rendu, le week-end passé, au chanteur Azerzour et au militant Malek Bouda, décédés le mois de juillet dernier.

Les festivités ont été organisées, vendredi et samedi derniers, par l’association Isulas Seddouk Oufella, en collaboration avec l’APC de Seddouk et plusieurs autres associations de la localité. Le chanteur Azerzour, de son vrai nom Mohand Bouzerzour, est décédé le 16 juillet 2017, alors que Malek Bouda, un activiste dans le mouvement associatif et ancien militant du mouvement citoyen, est décédé une semaine après. Ces deux figures de proue étaient très estimées à Amdoun N’Seddouk. Pour l’occasion, plusieurs activités ont jalonné ces deux journées de mémoire et de reconnaissance pour ces deux personnalités de la région. Néanmoins, les moments les plus forts de cette action étaient indubitablement la pose des gerbes de fleurs sur les tombes des deux défunts et l’inauguration et la baptisation, au premier jour de cette action d’hommage, de deux équipements publics au nom de ces deux défunts. Ainsi donc, la bibliothèque de la localité a été inaugurée et baptisée au nom de Mohand Azerzour, cet artiste qui a tant donné à la chanson kabyle à travers ses 40 années de carrière. Pour sa part, la salle de sports a été inaugurée dans la même journée du 25 août dernier, où elle a été baptisée au nom de Malek Bouda, militant et activiste très apprécié dans la région pour ses prises de positions courageuses et sans ambiguïté ! Dans la foulée, il y avait des expositions d’articles de presse, de photos des deux compères et des témoignages sur le parcours de chacun de ces deux personnes qui ont marqué la région. Le deuxième jour de l’hommage a été consacré, quant à lui, au match-gala entre les vétérans de la JSK et ceux de l’équipe locale le R.C. Seddouk en l’occurrence, le match a eu lieu au stade communal avec une grande affluence du public.

source :la Dépêche de Kabylie

Syphax Y.

Les descendants de Cheikh El Haddad jetés à la rue par des anciens colons évangélistes

source: www.algerie-focus.com
auteur: Abdou Semmar

Un simple abris de fortune fait de bâche, de sacs en plastique, de couvertures et de bois ramassés dans les décharges pour une famille algérienne qui a perdu son domicile, chassée par des dizaines de policiers suite à une décision de justice qui les expulse de leur immeuble pour le redonner à des anciens colons évangélistes. Le drame de la famille Haddad, des descendants directs de Cheikh El-Haddad, l’une des plus importantes figures révolutionnaires dans l’histoire de l’Algérie, a ému toute la ville d’Oran. A la rue Saint-Pierre, personne n’est restée indifférente face au malheur de ces parents et de leurs 5 enfants qui ont perdu leur chez-soi parce que la justice de leur pays, indépendant depuis plus de 50 ans, a décidé de restituer leur maison à une association cultuelle, l’assemblée de Dieu, évangéliste dont les membres sont des anciens colons français. “Nous sommes issus d’une famille révolutionnaire qui a tout donné à l’Algérie. Nous avons été réprimés, maltraités, torturés et pourchassés pendant le colonialisme parce que nos aïeux ont dit non à la barbarie coloniale et à l’invastion française de l’Algérie. Et aujourd’hui, au moment où nous savourons notre indépendance, nous sommes expulsés de chez-nous après une plainte déposée par des anciens colons. C’est toute l’Algérie qui est déshonorée”, s’indigne le père infortuné de cette famille qui ne comprend pas comment des policiers algériens ont osé le mettre à la rue lui et ses enfants pour remettre les clés de sa maison à des anciens colons. Abandonnés à leur sort, les membres de cette famille subissent les affres de la rue depuis près d’un mois et demi. Leur expulsion est passée sous silence dans un pays qui a fêté récemment le cinquantenaire de son Indépendance en grande pompe. Pour sa part, le président du bureau d’Oran de la Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme, crie au scandale et tente de venir au secours de ces Algériens déshérités. La mère de famille qui souffre de deux maladies chroniques lance chaque jour des cris de détresse. Quant aux cinq enfants, dont l’un est en bas âge, peinent à cacher leurs souffrances et la douleur obscurcit leur lucidité. Le grand malaise que leur procure l’injustice dont ils ont été victimes les empêche de dormir la nuit en sachant qu’ils n’ont que la rue pour refuge. Les habitants de Saint-Pierre à Oran se mobilisent pour venir en aide à ces sans-abris pour les soulager. Mais cette famille a juré de camper devant son ancienne maison jusqu’à ce qu’elle récupère son bien. Un bien naguère vacant et qu’il devait être intégré aux biens de l’Etat 5 ans après l’Indépendance comme le prévoit les accords d’Evian dans puisque les anciens colons ont abandonné cet immeuble durant toutes ces années. Ces évangélistes n’ont refait surface qu’à l’aube des années 2000 pour réclamer leur ancienne propriété en mettant en exergue un ancien document administratif datant des années 50 prouvant que le vieux bâtiment leur revient de droit. Déboutés par la justice à Oran à maintes reprises, c’est la Cour Suprême à Alger qui a fini par donner raison aux anciens colons lorsque ces derniers ont intenté un pourvoi en cassation. Et au final, l’assemblée de Dieu d’Oran a fini par gagner son bras de fer. Expulsés de leur maison, la famille Haddad ne possède désormais que ses désillusions et l’espoir qu’un jour nos autorités vont se raviser pour rectifier cette immense injustice.

M. SELLAL SE RECUEILLE A LA MEMOIRE DE CHEIKH AHEDDAD

Le Premier ministre, M.Abdelmalek Sellal et la délégation ministérielle, qui l’accompagne dans sa visite de travail dans la wilaya de Bejaia, se sont recueillis, ce samedi, à la mémoire de Cheikh Aheddad, au niveau de son mausolée, érigé dans la localité de Seddouk Oufella, à une soixantaine de km au sud de Bejaia, où la délégation ministérielle a reçu un accueil chaleureux de la population.

M .Sellal, qui s ’est recueilli à la mémoire du guide spirituel de la Tarika Errahmania et figure emblématique de l’insurrection de 1871 contre le colonialisme en Kabylie, a déposé une gerbe de fleurs sur sa tombe et récité la Fatiha, avant de visiter son mausolée qui renferme aussi les
tombes de ses deux fils Aziz et M’hand, tous deux ayant également participé activement à l’insurrection.

Le premier est mort en détention après sa déportation en Nouvelle Calédonie. Ses ossements ont été rapatriés. Le second, dont la tombe est vide, a réussi à s’évader du bagne de la Nouvelle Calédonie sans laisser de traces.

Né en 1790 à Seddouk Oufella, Mohand Ameziane Aheddad, dit cheikh Aheddad, avait appelé, le 8 avril 1871, à l’âge de 80 ans, lors d’un rassemblement au souk de Mcisna (aujourd’hui Seddouk), à la révolte contre l’occupation française de l’Algérie, en jetant son bâton à terre en déclarant : “Nous jetterons les Français en mer comme je jette ce bâton par terre !”.

Suite à la défaite, deux années après, de cette insurrection au cours de laquelle périrent au combat des milliers d’Algériens, Cheikh Aheddad est emprisonné et ses deux fils déportés en Nouvelle-Calédonie. Il meurt en détention le 29 avril 1873 après sa condamnation par la cour
d’assises de Constantine à 6 ans de prison. Il fut inhumé au cimetière de Constantine.

Comme il l’avait souhaité avant sa mort, sa ré-inhumation et celle de ses fils Aziz et M’hand a eu lieu lors d’une cérémonie les 2 et 3 juillet 2009 à Seddouk-Ouffella.


Signé : BOUABDELLAL

 

 

Mausolée de cheikh Aheddad, l’administrateur démissionne

Il évoque l’abandon de la structure par l’Etat
 Cela fait presque une année qu’il est ouvert à l’issue d’une manifestation grandiose de rapatriement des ossements de cheikh Aheddad et de son fils Aziz.
 Le mausolée de cheikh Belhaddad à Seddouk Oufella, demeure toujours sans statut et le moins que l’on puisse dire, livré à lui même, selon les aveux arrachés par téléphone à Battache Ali, l’administrateur en charge de la gestion de la structure depuis juillet 2009 qui vient de démissionner.
“Cela fait une année que je suis affecté provisoirement de l’enseignement à la direction de la culture de Bgayet pour gérer le mausolée de cheikh Belhaddad à Seddouk Oufella. Depuis mon installation à ce jour, aucune directive ne m’a été donnée concernant la mission que je devais mener. Pire encore, je n’ai reçu aucun budget pour le bon fonctionnement de la structure et les dons provenant de la “waâda” des  particuliers ne suffisaient pas. Quant à moi, Je continue à percevoir mon salaire de l’enseignement d’où on ne m’a même pas convoqué pour la surveillance des examens. Voilà, les raisons et il y en d’autres bien sûr, qui m’ont poussé à démissionner de cette charge pour regagner l’enseignement”,dira notre interlocuteur.
Pourtant depuis que les ossements des deux cheikhs Belhaddad reposent dans ce mausolée, les pèlerins composés de particuliers, de familles ou des délégations, affluaient à Seddouk Oufella, chaque jour que Dieu fait, comme en témoigne l’un des petits-fils de cheikh Aheddad, en l’occurrence si Abdelhamid, qui a construit une maison à proximité de l’ancienne zaouia du cheikh à Lokri, devenue aujourd’hui, une école primaire.“Comme autrefois, il y a plus d’un siècle et demi, mon arrière grand-père recevait les khouans, ici, dans sa zaouia. Je pense avoir rendu la vie à l’endroit en ouvrant aujourd’hui, ma maison aux khouans pour l’hébergement et la restauration”, fera remarquer si Abdelhamid.
En effet, l’Etat, par inadvertance ou sciemment, a oublié de réaliser les structures d’accueil comme un  hôtel, café-restaurant qui doivent normalement accompagner la réhabilitation de l’espace de cheikh  Aheddad et ce, pour mettre à l’aise les pèlerins venant de loin en leur assurant d’agréables séjours. Quoi qu’il en soit, le mausolée est laissé à l’abandon et la succession à la tête de cette structure est bien ouverte.
L. Beddar

Maison de Cheikh Aheddad : Le marché de la restauration attribué

 La maison de l’illustre Cheikh Aheddad, sise au niveau du village Seddouk Oufella dans la commune de Seddouk, est en passe de faire l’objet de travaux de reconstruction et de restauration.

A se fier à un responsable de la direction du logement et des équipements publics (DLEP), instance en charge du management du projet, celui-ci va étrenner incessamment sa phase de réalisation. « Le marché a été attribué à une entreprise privée pour un délai contractuel de 12 mois », nous a confié notre interlocuteur. Le projet, pris en charge sur le programme sectoriel, a nécessité la mobilisation d’une enveloppe budgétaire de 22,86 millions de dinars, nous a-t-on précisé.

 

Par M. A

Commémoration du 139e anniversaire de l’insurrection de Cheikh Aheddad

Intenses activités à Seddouk et Béjaïa

Le coup d’envoi de ces activités aussi riches que variées a été donné à partir du village de Seddouk-Oufella, où une cérémonie de recueillement et de dépôt de gerbes de fleurs sur le mausolée de cheikh Aheddad s’est déroulée en présence des autorités locales.

La commémoration du  139e anniversaire de l’insurrection de cheikh Aheddad, proclamée un certain 8 avril 1871 à la place du marché de Seddouk, a été marquée cette année par de nombreuses activités culturelles, artistiques et sportives qu’a organisées, comme à l’accoutumée, l’association des activités de jeunes portant le nom du même héros, en collaboration avec l’APC de Seddouk.
Les festivités commémoratives de cette date hautement historique, qui se sont étalées sur trois jours, les 8, 9 et 10 avril, ont été organisées simultanément à Seddouk et au chef-lieu de la wilaya, plus précisément à la maison de la Culture de Béjaïa.
Le coup d’envoi de ces activités aussi riches que variées a été donné à partir du village de Seddouk-Oufella, où une cérémonie de recueillement et de dépôt de gerbes de fleurs sur le mausolée de cheikh Aheddad s’est déroulée en présence des autorités locales.
Une exposition sur l’œuvre et la vie de cheikh Aheddad, la projection de films et documentaires, tels que Tanekra et le Retour des héros, un concours de dessin, un tournoi de pétanque, des représentations de pièces théâtrales et une conférence-débat animée par Ali Battache retraçant le parcours héroïque de cette figure charismatique sont autant d’activités organisées à Béjaïa et à Seddouk.
Afin de permettre une clôture en apothéose, les responsables de cette manifestation culturelle ont organisé, dans la soirée de samedi 10 avril, une exhibition de karaté-do avec le jeune entraîneur Tacheraft Zineddine, suivie d’un gala artistique à l’esplanade jouxtant le carrefour du centre-ville de Seddouk.Cette soirée musicale, jusqu’à une heure tardive de la nuit, a été animée par une kyrielle de chanteurs kabyles, dont le légendaire groupe des Abranis, Kamel Naali, Abbas Naït R’zine, Aldjia et le groupe Phénix. C’est toute la région des Ath Aïdel qui aura vibré, l’espace de quelques heures, sous les décibels de ce concert mémorable. Pour rappel, ce n’est qu’en 2009, le 2 juillet plus précisément, que les ossements de cheikh Aheddad et de son fils
cheikh Aziz ont été transférés de Constantine vers Seddouk-Oufella, son village natal.
Ainsi, le mausolée du chef spirituel de la tarika Rahmaniya et de l’insurrection de 1871 avec El-Mokrani aura finalement vu le jour à Seddouk-Oufella. Une manière d’exaucer son vœu d’être enterré dans sa région natale. À noter que cheikh Aheddad est mort en 1873 à l’âge de 93 ans, quelques jours seulement après sa détention par l’armée coloniale, suite à sa condamnation à cinq ans de prison par le tribunal de Constantine, où il fut inhumé sur décision des autorités françaises qui voulaient éloigner sa tombe de son fief pour éviter une autre révolte populaire en Kabylie.

KAMEL OUHNIA

SEDDOUK: LE MAIRE REND LE TABLIER

 Madjid Laâlaoui ( Djamel Yallaoui NDLR ), maire de la municipalité de Seddouk, a annoncé hier sa démission du poste de premier responsable de la commune. Le désormais ex-maire a toutefois précisé qu’il gardera son mandat d’élu jusqu’à l’élection de son successeur. Une délibération a été faite dans ce sens et remise aux autorités de la wilaya représentées localement par le chef de daïra.
La wilaya devra sous une trentaine de jours procéder à l’élection d’un nouveau maire qui terminera le mandat électif et ce, conformément au contenu du Code communal. Le maire démissionnaire justifiera son geste par le fait qu’il lui est «impossible d’assurer sa mission devant le manque d’aide de ses pairs». Il y a lieu de préciser que la majorité aux commandes de la commune de Seddouk est revenue au parti d’Aït Ahmed, le FFS.

Arezki SLIMANI

Alger Séminaire sur la migration

Le dossier de la migration a été le thème  d’un séminaire organisé la semaine dernière par l’institut national d’étude et da la recherche syndicale, en collaboration avec  le bureau des activités pour les travailleurs relevant du bureau  international du travail BIT-ACTRAV , « compte tenu de la nouvelle donnée, l’Algérie est devenue une plaque migratoire importante, elle est  passée de statut d’un pays d’émigration à un pays d’immigration et c’est dans le but de sensibiliser les populations et les pouvoirs publiques que nous avons organisé ce séminaire, l’UGTA doit  être à l’avant-garde de ce nouveau phénomène migratoire » dira Sidi Said, secrétaire général de l’UGTA, dans son allocution d’ouverture.

Pendant quatre jours, d’éminents experts ont débattu   la question migratoire dans son  sens le plus large. La première conférence ayant pour  thème ; la question migratoire et l’organisation OIT. « OIT est chargée d’édicter des lois qui protégent les travailleurs dans le monde, notamment la frange migrante, ces instruments juridiques donnent les mêmes droits aux travailleurs autochtones ou étrangers avec ou sans papiers,  en outre le conférencier a mis en évidence les effets de la crise mondiale sur les travailleurs migrants qui sont souvent les plus vulnérables  » Dira Ouzir consultant et ancien cadre au ministère du travail.
De son coté le Dr Ahmed khalef, responsable du bureau BIT-ACTRAV des pays arabes sis à Genève, insistera dans son intervention sur la nécessité pour l’Algérie  de ratifier la  convention 143 relative à la protection des migrants « je me demande pourquoi notre pays n’a pas encore  ratifié la convention 143 de  l’OIT alors qu’il l’a fait pour celle de l’ONU de 1990,   beaucoup plus contraignante.  La C  143 protége tous les droits des travailleurs migrants  c’est la raison pour laquelle les pays de l’Europe sont hésitants à la ratifier  ».
 
Dans une autre intervention, il a été dit que le transfert de fond vers l’Algérie est estimé, en 2008, à 3 milliards de dollars une somme beaucoup plus importante que les investissements directs étrangers et les aides au développement et presque deux  fois les revenus des exportations algériennes hors hydrocarbures.  « Vu l’importance  des fonds transférés en Algérie par les émigrés, les banques étrangères se sont déjà installées dans les régions ou  le taux d’émigration  est le plus fort en Algérie (Alger, Tlemcen, Bordj Bouarraridj, Tizi Ouzou et Bejaia) dans le but de capter cette manne financière contrairement à nos banques locales » Annoncera M.S Musette professeur en sociologie à l’université d’Alger.
 
 
A travers ces conférences les participants ont pris connaissance des problèmes des migrants travailleurs qui exécutent, le plus souvent, les tâches à haut facteur de nuisances contre des salaires de misère,   ainsi que  les instruments juridiques pour préserver leurs droits. La salle a été abasourdie de constater que le phénomène de « Haraga » a pris des proportions  alarmantes dans notre pays.
 
 
Ajouté a cela, l’état algérien est à la traîne par rapport a d’autres  pays  dans la mise en valeur de sa richesse démographique, il investit des sommes colossales dans la formation des cadres, ingénieurs et médecins à la fin du compte  cette richesse humaine se trouve comme mains d’œuvre à faible valeur ajoutée, faisant le bonheur des pays européens.  
« Evidement, notre émigré ne peut être bien accueilli dans les pays du nord sans apprendre à recevoir l’immigré chez nous,   car nous présentons le nord Africain »  dixit Arezki Mazhoud formateur à L’INERS.
 
 Dans l’attente que nos décideurs prennent conscience de ces changements et décident de mettre en valeur nos richesses, naturelles et démographiques, nos voisins les plus proches sont déjà prêts à faire face à la mondialisation.
La question reste : Qu’adviendra- t -’il de  nous après  l’épuisement de nos ressources en pétrole ? !.
 
Ikhenache S
 
 

L’HASNAOUI AMEJTOUH AU JI : «Mon idole m’a donné ce surnom»

Lhasnaoui Amejtouh en concert à Seddouk Ouffella en aout 2006Cet artiste, qui offre à la télévision et à la radio des enregistrements, 10 CD et un répertoire de35 titres, est le prince du chaâbi d’expressions kabyle et arabe. Lors de son dernier passage à Béjaïa ily a trois ans, le chanteur L’Hasnaoui Amejtouh, le digne successeur de Cheikh El-Hasnaoui, a animé ungala artistique à la maison des Jeunes de Seddouk dans le cadre du dernier Festival de la chansonkabyle. Une prestation qui ne s’est pas déroulée sans l’envie de le faire parler sur son itinéraire, son parcours, etc. Entretien…

Le Jeune Indépendant :Voulez-vous bien vous présenter à votre public ?
L’Hasnaoui Amejtouh : Je m’appelle Aït Rahmane Madjid,né le 19 mars 1953 dans la commune des Ouacifs, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Très jeune, j’avais une très grande passion pour la chanson et j’étais un fidèle et fervent admirateur de la star de la chanson chaâbie d’expression kabyle et arabe, Cheikh El-Hasnaoui.
Comment ont été vos débutsdans la chanson ?
J’ai entamé ma vie d’artiste dans une association de la JFLN,apprenant la musique. L’émission «Les chanteurs de demain»,animée par Chérif Kheddam à l’époque, était un passage obligé pour tout artiste ayant du talent à révéler. Je m’en souviens parfaitement.
C’était en 1975. J’ai chanté ce jour-là un texte de mon idole, le grand maître Cheikh El- Hasnaoui, intitulé Yema yema, asselah Igawawen. Une chanson qui a grandement fait plaisir à l’assistance, notamment à Cherif Kheddam, lequel m’a d’abord remercié pour lui avoir appelé le grand cheikh, parti très tôt en France (1936) sans jamais revenir.Il m’a ensuite donné le surnom de L’Hasnaoui Amejtouh,que j’ai gardé, tout en m’agrémentant d’une graine de star.
Avez-vous rencontré CheikhEl-Hasnaoui ?
Je l’ai rencontré plusieurs fois. Il n’avait pas l’habitude de recevoir les gens, même s’ils faisaient partie du monde artistique. La première rencontre s’est faite dans sa résidence à Nice, en 1980. Lors de mon passage en France, j’ai saisi cette occasion pour aller le voir.
J’ai été introduit par un ami à lui.Voilà comment j’ai obtenu cette faveur. Il m’a d’ailleurs bien reçu.Quand je lui ai chanté certains de ses titres, ça lui a fait grand plaisir car il se projetait ainsi des années en arrière. La confiance s’est vite instaurée entre nous et il m’a raconté presque toute sa vie. Une vie tourmentée, bien sûr. Celle d’un amoureux d’une femme dont les parents ne l’ont pas accepté comme gendre parce qu’il était pauvre, orphelin et meddah  (NDLR : troubadour de la chanson).Déçu, il a pris le chemin de l’exil. Un chemin sans retour. Je lui ai offert mon premier disque comprenant deux chansons (AMontparnasse et Zahia), sorti en1976. Constatant que j’avais un don et des techniques vocales quilui ressemblaient tant, il n’a pas manqué de montrer sa grande satisfaction de voir sa relève assurée et de m’encourager par-là même à persévérer dans cette voie.
Avez-vous rendu des hommages à Cheikh El- Hasnaoui ?
Je lui ai rendu plusieurs hommages,en chantant ses oeuvres, là où je me suis produit en Algérie,en France, au Maroc, etc. Je reviens de Montréal où j’ai participé à une manifestation culturelle,organisée justement en hommage à Cheikh El-Hasnaoui lors du Festival nord-africain du Canada. J’ai chanté deux heures durant devant un public composé de Maghrébins et d’Algériens particulièrement.Un gala que je n’oublierai pas de sitôt. Je dois retourner normalement à la fin du mois à Ottawa pour y animer un autre gala.
Parlez-nous du festival de lachanson kabyle et de votrepassage à Seddouk ?
J’ai été très content d’avoir été invité à Seddouk. Je suis déjà venu chanter il y a trois ans. J’y ai découvert un public merveilleux qui m’a beaucoup impressionné du fait de son accueil. L’ambiance est toujours la même chez ce fabuleux public, venu encore une fois nombreux ce soir. Ce fut unr écital que le public a suivi toute  ouïe, dans une ambiance bon enfant.
Le mot de la fin…
Je remercie les organisateurs de ce festival qui m’ont permis de revenir pour me produire à Seddouk.J’ai d’ailleurs saisi cette occasion pour me recueillir surles tombes des valeureux Belhaddad. Je remercie aussi notre équipe nationale pour sa double qualification.1,2 3, viva l’Algérie !
 
Entretien réalisépar Larbi Beddar
 

Azerzour, un chanteur infatigable

L’enfant de Seddouk toujours aussi dynamique

Né à Seddouk Oufella, le village mythique et historique de cheikh Belhaddad, le chanteur Azerzour, de son vrai nom Mohand Bouzerzour, monte encore sur scène à 65 ans. La taille mince, le visage osseux, ce retraité de l’enseignement, après 40 ans de service comme maître de français, a toujours du goût pour la chanson qu’il ne pense pas abandonner jusqu’à son dernier souffle.
Chose tout à fait vraie, du fait qu’il fasse encore résonner  les cordes de son mandole et fredonne des mélodies  avec sa voix lyrique,  chaude et aiguë devant des parterres de spectateurs, la plupart acquis de longue date à ce génie de la chanson qu’ils écoutent toute ouïe.  Chanteur infatigable, dont la réputation a gagné toute la Kabylie, à chaque gala, il rappelle le bon vieux temps, celui de  l’âge des roses et des déferlements des passions.
Il fait encore vibrer les masses en répondant au mieux à leurs attentes et goûts. Qui ne se souvient pas de ce nom qui fait palpiter les jeunes et les moins jeunes, celui d’un artiste qui joint l’utile à l’agréable et excelle dans son domaine. Au sommet d’une brillante carrière artistique, depuis les années 1970, il continue dans sa voie bien tracée, approfondit son art, affine sa technique.
Ne manquant ni  de persévérance ni de maturité, il fait varier ses thèmes et se révéle, vers le début des années 1980, comme un auteur, compositeur et interprète au talent avéré. Féru du grand Dahmane El-Harrachi, dont il ne s’empêche jamais d’interpréter certaines de ses chansons, il use d’une langue remarquable par sa pureté, sa richesse. Il est profondément attaché à la parole ancienne. Sur scène, il sait envoûter les foules, ce qui fait que quand un gala d’Azerzour est annoncé, c’est la ruée vers le lieu du spectacle. A pied, en moto ou en voiture, tous les moyens sont bons, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, le trajet en vaut bien la peine et tout le monde veut aller le voir. Sa première cassette de six chansons, sortie en 1989, a été le fer de lance d’une deuxième cassette sortie en 1995.
Voulant céder le flambeau aux jeunes, il créa alors une chorale composée d’une dizaine d’enfants, qui interprète avec amour des chansons patriotiques.
Les potaches, encadrés par ce vieux briscard ont fait une percée dans l’art, en animant des galas de bienfaisance lors des fêtes scolaires ou des manifestations culturelles. La chorale sort un double album intitulé «Zirirou», mis en vente en Algérie et en France. Les événements du printemps noir de Kabylie ont mis en veilleuse la culture. Le chanteur rangea son mandole et s’éclipsa durant de longues  années.
Au grand bonheur de ses fans, il fit un retour  retentissant à la chanson, l’été 2008, en mettant en vente un CD de huit titres, dont la principale chanson est intitulée : Oulach snath (Il n’y en a pas deux). A travers cette chanson, l’auteur montre à quel point il est profondément attaché à la patrie, un signe non trompeur qui veut dire simplement et clairement qu’il n’a pas un autre pays de rechange.
Ce succès atteste une propension prononcée pour la perfection, de la part d’un chanteur qui veut toujours aller de l’avant. En reprenant ainsi  son bâton de pèlerin, il exauça les vœux de ses fans qui ne cessent de lui réclamer la réédition d’anciennes chansons, notamment la plus illustre : Throuh thaâzizth ournamzer. Il sort une compilation contenant dix de ses meilleures chansons, qui avaient eu un franc succès à ses débuts. Le tout est un véritable condensé de chef-d’œuvres sorti  en mars 2009 chez Melovisionet dont les CD et cassettes se vendent bien.
 

De notre bureau, L. Beddar