Cheikh Aheddad retrouve les siens

Cheikh Aheddad est décédé au même titre que ses deux fils, lors du soulèvement d’El Mokrani en 1871

Des milliers de personnes venues des quatre coins du pays ont pris part hier à la cérémonie de réinhumation organisée hier après-midi à Seddouk Oufella.
Dans le message adressé par le président de la République aux participants à cette cérémonie et lu par son conseiller Rachid Aïssat, Abdelaziz Bouteflika a rendu un vibrant hommage au symbole de la résistance nationale et «spirituelle». Etait présent, également, à cette cérémonie, le secrétaire général de l’Organisation nationale des Moudjahidine. Cela en plus des autorités communales et de wilaya, des représentants du mouvement associatif local et national, des zaouyate du pays qui étaient également au rendez-vous avec l’histoire Exhumés d’un cimetière de Constantine le mercredi dernier, les ossements de Cheikh Aheddad et de son fils Aziz ont été transférés le lendemain jeudi à Seddouk Oufella où une cérémonie religieuse de réinhumation a été organisée hier après la prière du vendredi.
Depuis des mois, le village natal de ce symbole de la résistance nationale faisait l’objet d’une attention particulière des autorités à travers la commission installée à cet effet. Une attention, qui s’illustre à travers les profonds travaux de réparation, notamment du siège de la zaouïa et construction d’un mausolée. Cheikh Aheddad est décédé au même titre que ses deux fils, lors du soulèvement d’El Mokrani en 1871. Si la tombe du premier a été retrouvée à l’instar de celle de son père, il n’en est pas de même pour celle du deuxième qui demeure inconnue. Il s’agit de cheikh M’hand, pour qui une tombe vide a été érigée aux côtés de son frère et de son père, au niveau du mausolée.
C’était le 8 avril 1871, à Souk ElDjemâa (Seddouk), au milieu d’une foule composée de plusieurs personnes, que Cheikh Aheddad a déclaré la guerre à l’occupant français.
Seddouk Oufella, son village natal est riche en enseignements en la matière. Ce petit village accroché aux montagnes des Biban est aujourd’hui la Mecque des autorités locales et de wilayas ainsi que du mouvement associatif, les organisations et de toute la population. La maison familiale de Cheikh Aheddad renferme encore «takhelouith n’cheikh» la cellule où il menait une vie d’ascète et de reclus. Ce site historique a fait l’objet de restauration, Des visiteurs viennent en ces lieux faire la ziara sollicitant la baraka du cheikh pour la guérison. C’est dans cette petite pièce qu’il fut arrêté par les Français en 1871. Il avait alors 80 ans passés et il était pratiquement paralysé et avait beaucoup de difficultés à se déplacer. Ni son grand âge encore moins son statut de guide spirituel de la tarika Rahmania et ses ennuis de santé n’avaient empêché les colons français de l’emprisonner pour le rôle éminent qu’il a joué lors de l’insurrection de 1871 à côté, bien sûr, de Hadj M’hamed El Mokrani. Né en 1790 à Seddouk Oufella, Mohand Améziane Ahaddad a fait ses études à Imoula (commune de M’cisna) auprès du cheikh Al Rabia Bemouhoub puis en haute Kabylie chez le cheikh Arab Nth Irathen et à Aït Samaïl, zaouïa du fondateur de la Rahmania.
Cheikh Aheddad a payé de sa vie son engagement pour son pays. A Seddouk, chef-lieu de commune, en face du siège de l’APC, une statue le représentant a été érigée sur une place publique. C’était à Souk El-Djemaâ, le 8 avril 1871, s’adressant à une foule de plusieurs milliers de personnes, il décréta le djihad contre l’occupant français.
150.000 fidèles le suivront dans le soulèvement, c’était alors l’insurrection. Il sera arrêté, jugé et condamné à cinq ans de prison à Constantine en 1873. Face au juge, il répondit «Vous me donnez cinq années, Dieu ne m’accorde que cinq jours.» Au cinquième jour de son emprisonnement, il décéda dans sa cellule pour reposer au cimetière de Sidi Mabrouk. Jusqu’à son exhumation mercredi dernier, sa tombe a toujours fait l’objet de dévotions quotidiennes.
Cheikh Aheddad avait deux fils. Ils étaient encadreurs de l’insurrection de 1871. Ils commandaient les tribus dans des batailles dans la vallée de la Soummam et aux portes de Bougie jusqu’à juin 1871. Devant le tribunal qui le jugeait après son arestation Cheikh Aziz répondit: «Je suis originaire du village Aourir Ihadaden de l’aârch Ath Mansour (Akfadou), voisin de l’aârch Ath Oughlis. Ma famille est répartie à travers tous les aârchs qui entourent Seddouk (Soummam) où mon père, cheikh Mohand Améziane, a dirigé une zaouïa de la tarika Rahmania. Je suis descendant du peuple qui vivait sur cette terre au temps des Romains. Je suis musulman…» Cheikh Aziz était convaincu qu’il traduisait la passion de tous les hommes qui ont combattu avec lui. Cheikh M’hand et Cheikh Aziz ont été déportés en Nouvelle-Calédonie. Aziz fut maintenu éloigné du pays. Le 22 août 1895, à l’âge de 55 ans, Aziz Aheddad décède à Paris. Venu de Djeddah au mois de juin réclamer la restitution des terres de sa famille, il s’éteignit au domicile de son ami. Ses amis se cotisèrent pour rapatrier la dépouille en Algérie. Une autre version réfute la mort naturelle de Aziz. Il fut de nouveau emprisonné à Paris avant de mourir.La dépouille de cheikh Aziz était arrivée par le port d’Alger.
La peur d’un autre soulèvement s’il venait à être enterré chez lui à Seddouk en Kabylie où la confrérie Rahmania était toujours très puissante et où le ressentiment envers les Français encore très vif, il a été inhumé à Constantine aux côtés de son défunt père, au cimetière de Sidi Mabrouk. Depuis hier, le symbole de la résistance nationale, le chef spirituel, repose parmi les siens. De nombreux ouvrages ont été consacrés à cet homme de grande valeur.

Arezki SLIMANI

Seddouk-Oufella:Cheikh Aheddad réinhumé dans une grande ferveur

 

Les ossements de cheikh Aheddad, leader spirituel, et de son fils Azziz, général, chef militaire du soulèvement de 1871, ont été réinhumés, hier, à Seddouk-Oufella, à Takoubets-n-Rahmane (la coupole de la miséricorde) en présence de milliers de gens. Placée sous le haut patronage du président de la République, la cérémonie combine une intense densité historique, religieuse, militaire et politique.

Une tombe symbolique est réservée à cheikh Mhand, autre fils d’Aheddad, lui aussi chef militaire de l’insurrection.
Après la grande prière du vendredi, les trois catafalques sont levés. Le chant national est entonné. Un descendant du cheikh, puis Saïd Abadou, secrétaire-général de l’ONM, prennent la parole. Un représentant de la présidence de la République donne lecture d’une lettre de Bouteflika. Une formation de l’armée rend les honneurs aux héros de 1871. Drapés de l’emblème national, les trois cercueils seront ensevelis suivant un cérémonial militaire. 137 ans plus tard, c’est la troisième "wassiya" (testament) des fameuses "Sept wassaya" du cheikh par laquelle il recommande d’être enterré au cimetière de ses aïeux, qui se réalise.
Jeudi, un cortège composé de seize bus et d’autres véhicules arrive à Constantine pour ramener les cercueils du cheikh et de ses deux fils. Les ossements de cheikh Ahddad et de son fils Aziz ont été exhumés, la veille, du cimetière principal de Constantine en présence des autorités locales de la wilaya, une délégation de Bejaïa, des représentants des affaires religieuses et des moudjahidine, de la Sûreté nationale et de la Protection civile. Un cercueil symbolique à été consacré à cheikh M’hend dont la tombe n’a pas été retrouvée. Vers 10 heures le cortège arrive à Takrietz . Un véhicule de la Protection civile devance une longue file de bus tous ornés du drapeau national. Le cortège solennel marque un petit arrêt à Seddouk-Centre où une grande foule occupant les trottoirs de la route principale attend déjà son passage. Avant de poursuivre son chemin vers le village de Seddouk-Oufflla, le véhicule de la protection civile s’arrête à l’entrée du village. Les éléments de la sûreté en force avec les membres du comité du village chargé de l’organisation tentent de contenir la foule et d’ouvrir un passage. Après un moment, les trois cercueils sont débarqués. Il sont transportés sur les épaules jusqu’à Ahkam-Lkhouan, la maison des adeptes. Celle-ci est complètement restaurée pour l’occasion. Les cercueils sont exposés et devant chacun d’eux un grand tableau représentant le héros qui repose à l’intérieur, pour permettre aux autorités présentes, à la famille du cheikh, aux visiteurs mais aussi à la population de se recueillir devant les cercueils à tour de rôle, avant leur transfert pour la réinhumation au mausolée cheikh Belhaddad. A l’école primaire les organisateurs et les chargés de la restauration sont à pied d’œuvre pour servir le déjeuner aux visiteurs. En fait, les préparatifs pour le transfert des ossements ont commencé depuis bien longtemps. C’est dans le cadre d’un programme recommandé par le président de la République que la maison des Khouan a été restaurée et rénovée tout en gardant son ancienne architecture. C’est désormais un vrai monument. Outre la réalisation d’un mausolée baptisé Cheikh Belhaddad, d’une architecture moderne portant des touches originales, le mausolée qui constituera la demeure éternelle du cheikh et de ses deux fils est un vrai chef-d’œuvre. La fontaine où le cheikh faisait ses ablutions, Takhlouit, la cellule monacale où il s’isole pour psalmodier le Coran et écrire, l’ancienne mosquée du village ont été toutes restaurées, de nouvelles pistes et issues ont été ouvertes et godronnées. La ville de Seddouk n’est pas en reste, car elle aussi a connu des travaux d’aménagement notamment tout au long de la route principale traversant la ville. Un comité d’organisation est créé au village de Seddouk-Ouffla pour veiller au bon déroulement de l’évènement. A Seddouk, une cellule d’accueil est constitué au niveau de la mairie pour s’occuper de l’accueil et de l’orientation des délégations venant de différentes wilayas du pays. Quatre sites d’une capacité totale d’environ 1 300 lits ont été consacrés pour héberger les visiteurs. A Seddouk-Ouffla, 500 lits ont été préparés aussi pour la même raison. De plus, pas moins de 50 bus venant de différentes communes de la wilaya sont chargés d’assurer le transport et les déplacements des visiteurs pendant ces quatre jours.
Le retour du cheikh est un événement qui a suscité l’intérêt de toute la presse nationale écrite, audio et audiovisuelle ; la télévision nationale, à elle seule, a dépêché trois équipes représentant trois chaînes de télévision nationale. Des émissions radio et de télé ont été réalisées sur place. Pour faciliter la communication, des brochures sur le programme et la vie ainsi que le combat du cheikh ont été distribuées par le comité du village.
Riche et à la hauteur de l’événement, a été l’exposition qui a été préparée à la cour du mausolée. Outre les tableaux représentant le cheikh et ses deux fils et d’autres retraçant des scènes de combats, des manuscrits inédits et authentiques sont exposés pour la première fois au public de la région. Certains viennent de la bibliothèque de la zaouïa Rahmania et des bibliothèques des disciples du cheikh. Entre autres manuscrits du cheikh sur le soufisme, un dictionnaire kabyle-arabe, des qassidate (poèmes) en kabyle écrites par les disciples du cheikh louant ses qualités et son combat, en plus d’objets appartenant au cheikh.
Seddouk Ouffela est perché au pied du mont Achtoug dominant la vallée de la Soummam et les villages de Tibouamouchine et Seddouk. Les couleurs de l’emblème national sont mises en relief et un impressionnant mausolée est construit afin de réinhumer les ossements du cheikh Aheddad et de son fils, Aziz, rapatriés de Constantine. Les aïeux de cheikh Aheddad ont comme origine la région d’Ath Mansour, située sur le mont El Bibane, non loin de Boudjelil et Tazmalt. La famille s’est déplacée à Akfadou, une partie a habité Tifra et l’autre s’est installée à Imoula pour exercer le métier de la forge. Vers la fin du XVIe, le grand père du cheikh s’est déplacé de Imoula vers Seddouk Oufella toujours dans le but d’exercer le métier familial, la forge. Cheikh Aheddad de son vrai nom, Mouhand Ameziane Aheddad, est né vers 1790 dans une famille de quatre garçons. Après un passage par l’école du village, Mohand Ameziane fait la zaouïa de cheikh Arab Ouelmouhoub à Imoula puis la zaouïa de Cheikh Ben Arab à Larbaa Nath Irathen et enfin la zaouïa de Kachlouta à Ath Smail créé par cheikh Mohamed ben Abderrahmane, connu sous le nom de Boukabrine "l’homme aux deux tombeaux ", le fondateur de la Tariqa Rahmania. Après ce long périple a travers la Kabylie le cheikh est rentré à Seddouk Ouffella, il y fonda une famille et se consacra à l’enseignement dans la médersa qu’il a ouverte. De son mariage il eut deux enfants, Mhand et Aziz. L’appel a la guerre, déjà éclatée à Medjana, à l’initiative de Mohamed El Mokrani depuis le 16 mars, est proclamé le samedi 8 avril 1871 à Seddouk, un jour du marché. C’est au village de Takaâtz que cheikh Aziz a rassemblé les troupes sous son commandement et celui de son frère Mhand. Après presque 230 combats et 33 batailles aussi importantes les unes que les autres, Cheikh Aziz est fait prisonnier à Ain Lhamam, le 24 juin 1871, dans une bataille l’opposant aux troupes du général Lallemand. Son frère aîné Mhand est emprisonné deux jours après, près de Béjaia, par les troupes d’un allié de la France. Leur père, est arrêté chez lui par le général Saussier, le 13 juillet.
Des historiens considèrent cette insurrection comme le plus grand soulèvement populaire armé avant celui de 1954. Le procès des insurgés eut lieu à Constantine du 10 mars au 21 avril. La particularité du procès c’était la répartition des accusés par plusieurs chefs d’inculpations et les faits sont présentés comme simples crimes du délit de droit commun, se résumant aux vols, pillages, meurtres.
Cheikh Aheddad est mort au cours de mois où sa sentence est prononcée, son fils Aziz est déporté à mille lieues de sa patrie à Nouméa en Nouvelle-Calédonie d’où il parvient à s’extraire après des péripéties qualifiées, hier, de "quasi légendaires" par le président Bouteflika.
Le cheikh décède le 29 avril 1873, après 85 ans d’existence sans s’éloigner de l’intérêt national, la liberté. 137 ans après sa mort, son vœu d’être enterré dans la terre de ses aïeux est désormais satisfait.
M-C Ait Méziane/ S. Ikhenache/ M. Bessa

Réinhumation hier des restes mortels du Cheikh El Haddad et de son fils Aziz à Seddouk (Béjaïa) : Dans un message lu en son nom par M.Habba El Okbi, Secrétaire général de la Présidence de la République

Le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika,  a affirmé hier que Cheikh El-Haddad a choisi, malgré son âge avancé, de  mener le djihad et lancé une insurrection qui a gagné l’ensemble du pays.        
 "Grâce à sa forte personnalité, à la confiance et à l’aura qu’il a  acquises auprès du peuple, Cheikh El-Haddad a opposé à l’occupant une résistance  farouche sacrifiant sa vie et inscrivant une page glorieuse de l’Histoire de  l’Algérie", a écrit le Président Bouteflika dans son message à l’occasion de  la réinhumation des restes de Cheikh El-Haddad, lu en son nom par M. Habba  El Okbi, Secrétaire général de la Présidence de la République. 
"Dépité, l’occupant s’est acharné contre lui usant de la torture, l’incarcération,  l’exil et l’extermination de ceux qui ont pris part à ce soulèvement", a ajouté  le chef de l’Etat qui a appelé à se recueillier "à la mémoire d’un monument  qui a conquis les coeurs grâce à son éloquence et son courage, prêt au sacrifice  sans marchandage aucun sur ses convictions intrinsèques découlant du droit de  son peuple à la liberté et à la dignité". 
 Pour le Président Bouteflika, "la réinhumation aujourd’hui de ses  restes est une résurrection dans sa ville natale où il a grandi et s’est fait  connaître pour ses grandes qualités au moment où nous célébrons la fête de l’indépendance  qui a été l’aboutissement de luttes incessantes, d’une résistance forte et de  sacrifices colossaux".         
C’est également, a dit le Président Bouteflika, un rappel pour les générations  des actions glorieuses et des hauts faits de nos aînés".         
"Repose en paix Cheikh El-Haddad, et demeure noble et valeureux parmi  les enfants de la Nation tel que tu l’a désiré non comme l’ont voulu ceux dont  les cœurs sont remplis de rancune, aveuglés qu’ils étaient par la cupidité  et l’arrogance", a encore écrit le Président de la République. "La réinhumation aujourd’hui de tes restes, a poursuivi le Président  Bouteflika, dans ton pays libéré et ton Etat souverain est la preuve que ton  combat et tes sacrifices n’ont pas été vains. Dieu a pourvu le pays, après   toi, d’hommes qui ont porté l’étendard du djihad, mus par une foi profonde,  des hommes qui ont réalisé leur rêve, celui d’une victoire grandiose par la  grâce de Dieu". "Tu as tracé avec tes compagnons, la voie pour les générations qui t’ont  succédé, toi qui a dit j’ai planté le laurier sauvage à charge pour les générations  futures de l’arroser. C’est la semence du patriotisme et de l’autodéfense avec  toutes les composantes que cela suppose comme l’honneur, la dignité, la religion,  la langue et l’humanisme", a poursuivi le Président Bouteflika.
Evoquant toujours les qualités de l’homme, le président Bouteflika  a noté : "Te voilà aujourd’hui là où tu voulais être. La volonté des hommes  libres et loyaux est une étincelle de la lumière de Dieu qui t’a donné force  et sagesse", rappelant que Cheikh El-Haddad est décédé quelques jours seulement  après le verdict de cinq années d’emprisonnement prononcé à son encontre. 
"O toi, héros courageux, les enfants de Novembre te saluent et réalisent  ton voeu. Ils ont libéré la patrie, hissé haut le drapeau, édifié le pays et  se sont employés à le construire, accédant maintenant à ton souhait. A tes  côtés se trouvent tes enfants que tu ne voulais pas que des mains traîtres les  séparent, morts ou vivants. Ils sont rassemblés pour t’entourer telles des perles  montées sur un collier précieux ". 
Après avoir indiqué que Cheikh El-Haddad était le dirigeant fin et  avisé et le prisonnier révolté qui a défendu sa cause au tribunal et qui a été  condamné à l’exil aux confins du monde, le Président Bouteflika a précisé que  "ton pays te porte encore dans sa mémoire sachant que ta nostalgie pour ce  pays ne s’est jamais éteinte. Ton voyage périlleux était à tous points de vue  une véritable légende". 
Cheikh El-Haddad a été exilé en Nouvelle Calédonie où il prit part  à la révolution des autochtones pour fuir ensuite en Australie, en Egypte, vers  les lieux saints et enfin en France avec l’objectif de regagner le pays, a rappelé  le Président Bouteflika.  
Pour le Président de la République, la réinhumation des restes de  Cheikh El-Haddad est une marque de gratitude et de reconnaissance pour la grandeur  et la noblesse de l’homme et une étape de l’histoire "telle que la réalisent  les hommes et l’accomplissent les nations avec leurs larmes, leurs peines, leurs  efforts et leur grandeur".

Les restes mortels du Cheikh El-Haddad, artisan de  l’insurrection populaire de 1871, et de son fils Cheikh El Aziz dont les dépouilles  reposaient à Constantine, ont été réinhumés hier dans leur village natal  de Seddouk Oufella, à l’issue d’une cérémonie religieuse et d’un hommage poignant.   Des milliers de personnes ont assisté à cette cérémonie, rehaussée par  la présence du secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine,  M. Said Abadou, du représentant du Président de la République, le Secrétaire  général de la Présidence, M. Habba El Okbi, du président du Haut Conseil  Islamique, Cheikh Bouamrane, et du président de l’Association nationale des Zaouïas.  Enveloppés dans l’emblème national, les cercueils ont été transportés  par des détachements de la protection civile puis inhumés dans un mausolée,  construit en hommage à leur mémoire.  Un troisième cercueil, dédié au Cheikh M’Hamed, second fils de Cheikh  El-Haddad, également figure de proue du soulèvement populaire de 1871, dont  le corps n’a jamais été retrouvé, a été symboliquement dressé à l’occasion et  mis en caveau aux cotés des deux autres tombes.   Cette cérémonie a été célébrée en réponse au voeu du Cheikh El-haddad,  qui, avant sa mort, a légué une recommandation en sept voeux dont celui  de se voir enterré auprès des siens et de ses aïeux.              
Pour sa part, M. Said Abadou a estimé que le soulèvement de Cheikh  El-Haddad a pris, en raison de sa jonction avec le soulèvement d’El-Mokrani,  un mois plutôt, et de son impact sur les populations, "l’allure d’une révolution  globale".     Cheikh El-haddad est mort en 1873 à la prison du Coudiat à Constantine,  deux ans après le début de l’insurrection. En raison de son érudition et de  son action dans la Daawa, et son engagement armé, il reste pour beaucoup l’incarnation  des idéaux de liberté et de lumière de l’esprit.

Constantine : Les restes de cheikh Ahaddadh et de son fils, cheikh Aziz, transférés à Seddouk

Ses ossements seront transférés aujourd’hui à Seddouk

Cheikh Aheddad de retour chez lui

 Sur place, un mausolée a été construit pour accueillir les trois tombes, des expositions ainsi que des manuscrits anciens.

 Il aura fallu attendre 136 ans pour que la dernière volonté de cheikh Aheddad d’être enterré chez lui, auprès des siens, soit accomplie. Les ossements du chef spirituel de la tarika Rahmaniya et de l’insurrection de 1871 avec El Mokrani, ainsi que ceux de son fils Aziz qui a été également l’un des porte-drapeau de cette révolte, seront transférés, aujourd’hui, du cimetière de Koudiat, à Constantine, à Seddouk Oufella, le village natal du cheikh. Ils seront réinhumés demain, après la prière du vendredi. En cette occasion, un programme de commémoration a été mis sur pied par la présidence de la République, la wilaya, le comité de village et la famille Belhaddad pour accueillir les milliers d’invités et de citoyens que l’on attend à cet événement hors du commun.

Sur place, un mausolée a été construit pour accueillir les trois tombes, des expositions ainsi que des manuscrits anciens. Ce bel ensemble, d’une très belle architecture, est appelé à devenir un musée et un centre de recherche à même de « fructifier le travail de mémoire sur le cheikh », comme le souligne Ali Betache, qui a entamé un remarquable travail sur cheikh Aheddad ayant abouti à la publication d’un livre sur le sujet alors qu’un deuxième livre est en chantier. Pour rappel, cheikh Aheddad, est mort en 1873 à l’âge de 93 ans, au cours du procès des « grands chefs » qui s’est tenu à Constantine, après la défaite de l’insurrection populaire qui avait embrasé une grande partie de l’Algérie. Il avait été condamné par la justice coloniale à cinq ans de prison mais il est décédé au bout de quelques jours de détention.

Pour que sa tombe ne devienne pas un sanctuaire et un lieu de pèlerinage et donne naissance à une nouvelle révolte populaire, les autorités françaises ont tenu à l’enterrer loin de son fief alors que sa zaouïa a été brûlée et démolie, ses biens saisis et ses terres séquestrées. Ses fils Aziz et Mhand, qui avaient également pris une part active à l’insurrection, avaient été condamnés à mort, une peine commuée en déportation en Calédonie. En 1881, Aziz arrivera à s’évader des oubliettes du Pacifique, voyageant d’île en île à bord de barques de fortune. Il s’installe en Egypte, puis à La Mecque mais il meurt dans un hôpital parisien le 22 août 1895 à l’âge de 55 ans. Au vu de la popularité et du charisme dont il jouit encore en Kabylie, les Français refusent qu’il soit enterré à Seddouk Oufella et lui assignent une tombe auprès de son père, à Constantine.

Nul ne connaît aujourd’hui le lieu de sépulture de cheikh Mhand, mais une tombe symbolique lui est réservée aux côtés de son père et de son frère.Cheikh Aheddad (1790-1873), compte, aujourd’hui, parmi les figures emblématiques de l’histoire nationale. Des milliers de visiteurs et de « khouan » affluent chaque année à Seddouk Oufella pour se recueillir notamment à Takhlouith n’cheikh, la cellule de cénobite où il avait coutume de pratiquer l’ascétisme. Autorité religieuse, politique, spirituelle, l’influence du cheikh n’a jamais faibli malgré le poids des années. C’est avec le retour des ossements de cheikh Aheddad à la terre de ses ancêtres et le retour à la vie de la maison familiale que prend fin la terrible prophétie de cheikh Mohand Oulhocine qui avait lancé à la face du cheikh Aheddad : « A dig rabi akhamik d’akhriv, tamteltik d’aghriv » (Fasse Dieu que ta maison devienne ruine et que ta tombe soit en terre étrangère), lui avait-il prédit suite à un différend qui opposait les deux thaumaturges kabyles.

Par Djamel Alilat

Seddouk: Cheikh Ahaddad rentre chez lui

Les ossements de cheikh Aheddad et de son fils Azziz seront exhumés d’un cimetière de Constantine pour être transférés à Seddouk-Oufella où une cérémonie solennelle de réinhumation sera organisée le 3 juillet prochain.

Les deux cercueils arriveront la veille au village où de profonds travaux de réparation du siège de la zaouïa ont été entrepris par les autorités. Bien que le lieu de décès de cheikh M’hand, autre fils de cheikh Aheddad, demeure inconnu, une tombe vide lui sera érigée aux côtés de son frère et de son père. Condamné le 19 avril 1873, à une peine de cinq ans par le tribunal de Constantine, cheikh Aheddad décède dix jours plus tard à la prison de Coudiat-Aty.
Après le parcours initiatique, Mohand Améziane Aheddad deviendra khalifa de la tariqa de Sidi-Mohamed Ben Abderahmane, c’est-à-dire le chef spirituel de la Rahmanya, une tariqa qui rayonne sur une bonne partie du pays et particulièrement en Kabylie. Originaire de Béni-Mansour, les Aheddad se sont établis à Seddouk où le père de cheikh Aheddad, fils de forgeron, fondera une zaouïa.
Le cheikh est déjà un vieillard déclinant lorsque le bachagaha El-Mokrani, d’abord allié des Français, déclenche un soulèvement dans les plaines de Medjana à la faveur de l’engagement des troupes françaises sur le front prusse.
Quoique sceptique, le cheikh va plier sous l’insistance de son fils Azziz, impatient de chevaucher le vent de la révolte. "Rray d amcum walakin at nexdem !" (L’idée est des plus mauvaise mais nous y souscrivons !), aurait-il lâché avant de se résoudre à donner son onction. Et le 8 avril 1871, jour de marché hebdomadaire, il décrète le djihad contre l’occupant français.
Théâtrale, la posture du cheikh juché sur un cheval et haranguant les foules est reprise dans Si Mohand, le film de Yazid Khodja. "Nous bouterons l’ennemi hors de nos terres !" s’exclame Aheddad qui accompagne son propos par le largage de sa canne au milieu des gens venus faire leurs courses au souk de Seddouk.  
150 000 Kabyles répondent à l’appel du chef spirituel de la Rahmanya. Commandés par les cheikhs Azziz et M’hand, les tribus bataillent dans la vallée de la Soummam et aux portes de Bougie jusqu’à juin 1871.
Des conflits de zaouïas et des querelles de leadership ne tardent néanmoins pas à apparaître et les Français vont reprendre la maîtrise de la situation. Le vieux cheikh est arrêté et jugé à Constantine. Ses fils Azziz et Mhand ainsi que Boumezreg, frère d’El-Mokrani, sont déportés en Nouvelle-Calédonie d’où le premier parviendra à revenir après plusieurs péripéties .
Bien que lointain, le souvenir de Nfaq n 71 demeure encore dans l’imaginaire kabyle car la défaite donne lieu à de cruels lendemains. L’épisode continue de retentir encore de nos jours en des éclats qui résistent au temps. Passée dans le langage de tous les jours, l’expression, "markits a lxuja tecdeh !" (huissier, inscrit qu’elle a bien dansé !), daterait de séances d’humiliation durant lesquelles les épouses des insurgés étaient contraintes de danser en public sous les yeux goguenards de la soldatesque et des affidés. Les terres des insurgés seront séquestrées. Un séquestre qui structure aujourd’hui encore l’argumentaire des villageois des hauteurs d’Akbou qui contestent la restitution des terres aux descendants du bachagha Ben-Aly-Chérif.
 
M. Bessa

ACTIVITÉS TOUS AZIMUTS À BÉJAÏA

Bouteflika viendra-t-il?

 "La célébration de la Fête de l’Indépendance et de la Jeunesse, le rapatriement des ossements de cheikh Ahhadad, prévu pour le 3 juillet, sont autant d’évènements historiques que la présence du chef de l’Etat rehausserait à bien des égards…"

Si le principe de la visite présidentielle est acquis depuis le déplacement électoral du Président, il reste que la date n’est pas encore connue.

A Bejaïa, tout semble bouger comme par enchantement. On renoue avec le travail. On inspecte régulièrement. Une activité intense, en somme, est à relever aux quatre coins de la wilaya et au niveau des différents chantiers. Une évolution, certes, bénéfique mais suscitant toutefois des interrogations. Par le passé, des chantiers d’intérêt public s’éternisent. Présentement, le branle-bas de combat est de vigueur. Pourquoi?
L’engouement est tel que cela ne peut être qu’un prélude à un événement important. Quel événement si ce n’est la venue du président de la République. Si à présent l’information demeure impossible à confirmer et à infirmer du point de vue de la date, il reste que beaucoup de facteurs plaident pour une imminente visite. Il est, d’ailleurs, connu de tous que lorsque les choses bougent de manière aussi intense, cela veut dire tout simplement que quelque chose d’inhabituel va se passer. Ce n’est pas spécifique à Béjaïa.
Promise lors de la campagne électorale pour la présidentielle du mois d’avril dernier et devant une conjoncture marquée par la célébration de nombreuses dates historiques, le déplacement du président de la République dans la région est plus que plausible. Il reste, cependant, à connaître la date. La célébration de la Fête de l’Indépendance et de la Jeunesse, le rapatriement des ossements de cheikh Ahhadad, prévu pour le 3 juillet, sont autant d’évènements historiques que la présence du chef de l’Etat rehausserait à bien des égards, d’autant plus que le premier magistrat du pays n’a pas effectué de déplacement officiel dans la région. Au niveau du chapitre développement, le redoublement d’efforts constaté sur le terrain est un autre facteur qui corrobore l’idée d’une inspection présidentielle. La réactivation de nombreux chantiers à la traîne jusque-là, ajoutée aux multiples visites d’inspection et de travail du chef de l’exécutif sont autant d’indices qui marquent, certes, la relance du développement local impulsé par M.Ali Bedrici depuis son installation il y a un peu plus d’un an, mais aussi la préparation de la visite de la plus haute autorité de l’Etat. Qu’on en juge!
Avant-hier, le wali était sur le terrain. Le chantier de réalisation de cinq amphithéâtres et d’un restaurant universitaire au campus d’Aboudaou, est revisité en l’espace de deux mois. Au pont de Scala, projet devant être livré en fin juin, le wali s’est enquis de la situation d’avancement des travaux insistant sur la nécessité de respecter les délais. Ce pont, qui ouvre la voie vers le grand quartier de Sidi Ali Labhar, une banlieue en construction et l’aéroport, constituera à coup sûr le premier point de la visite présidentielle.
L’aménagement des boulevards de la Soummam et de Bir Slam étaient les autres points, objet de visites, puisque situés sur le même itinéraire et susceptibles de faire l’objet d’inspection présidentielle.
Si le principe de la visite présidentielle est acquis depuis le déplacement électoral du Président, il reste que la date n’est pas encore connue. Ce qui laisse un large espace à la spéculation. Autant on est sûr que le Président viendra, car dans son calendrier la wilaya de Béjaïa devrait être placée en priorité, autant on reste indécis sur la date. Mais la conjoncture, qui reste marquée par au moins deux dates symboles, plaide pour un déplacement officiel dans les prochains jours. La question reste posée.

Arezki SLIMANI

seddouk : La Alawiya chez la Rahmania

 Dans le cadre des festivités célébrant le centenaire de la voie soufie Alawiya-derqawiya (1909-2009) organisée par le bureau de Béjaïa de l’Association Cheikh Al-Alawi pour l’éducation et la culture soufie, des visites de plusieurs endroits de la région de Seddouk ont été au programme de la “Caravane de l’espoir”. Vendredi, vers 13 heures, la caravane arrive au centre-ville. Après le déjeuner, la caravane accompagnée par l’association cheikh Bel Haddad, membres de la Maison de jeunes de Seddouk, les P/APC de Seddouk et Bouhamza, des représentants des Directions de la culture et des affaires religieuses, de la Maison de jeunes de Béjaïa, de membres du bureau de wilaya de l’association cheikh El Alawi s’est dirigée vers le village de Seddouk Ouflla pour revenir sur les traces de la zawiya El Rahmania, la Maison des adeptes (Akham el khouan), Takhlouth du cheikh el Haddad et l’ancienne mosquée, avant de se rendre aux zawiyas de Sidi Ahmed Ouyahya dans la commune d’Amalou et Sidi Yahia El Aidli dans la commune de Tamokra. Les visiteurs ont eu droit à des explications et courtes prises de paroles sur place, leur permettant de se situer par rapport à ces endroits perdus et à leurs histoires. La visite s’est passée dans une grande ambiance, l’accueil de la population locale était des plus chaleureux. A noter qu’un riche programme était préparé pour accueillir la caravane de l’espoir qui a déjà sillonné plusieurs wilayas du pays en démarrant de Mostaganem avant d’arriver à la wilaya de Béjaïa. Au menu : visites de vestiges et sites historiques entre autres : Porte Sarrasine, Casbah de Béjaïa, Sidi Abdelkader, des soirées de chants religieux, des expositions d’arts traditionnels, de livres et manuscrits soufies, des conférences traitant le patrimoine spirituel soufi dans la région de Kabylie, l’éducation, l’environnement et d’autres thèmes. Il est bon de rappeler que la confrérie soufie alawiya a de fondée en 1909 à Mostaganem par le cheikh Ahmed Alalwi (1869-1934). C’est une branche de la confrérie derqawiya ; cette dernière est issue de la chadiliya
M.C Ait Meziane

AZERZOUR ” Ulac snat”

 Am tesfift tamezwarut iwumi isemma “tam?ayt”, am ccna “tam?ayt”, am tid i d-yernan deffir-s, ccna n ufennan A?erzur, d tin i d-yeffin asteqsi lqayen. Akken da?en ara k-d-imudd tilawt (réalité) tesbur-d tuttra. Anda amseflid ur yettaki alamma yeqqar “ih, d tidett”.
Dacu i ?ri?
Dacu i ?ewse?
Dacu mi cfi?
(De)g ddunit dacu ?ace? (Tem?i-w)
 
“Ulac snat”, d a?ebsi i d-ibubben 8 n ccnawi. Deg-sent isefruri-d awal ucennay ?ef wa?as n yisental, ne? n tedyanin i a?-d-yezzin. A?erzur, seg wid yeddren tallit taberkant n lgirra n Lezzayer i d-yellan deg useggas 1954. Ula d netta te??a-d deg-s later; teqqed-it. Teqqim-as d tallit i t-ijer?en akken tejre? akk at tmurt.
Urga? l?aci yettga??a     
L?ecc yezzi-d i tudrin
Urga? idmaren i leεra
Ttqabalen tirsasin
Urga? lbarud ye?ma
Lmut terwa ti?ratin
Isental n ccna n U?erzur, d wid i d-yettmuddun i?allen d wid i?erjen ?ef win i sen-d-yeslan. Tadyant-nsen tezdi d tin n umseflid. A?erzur yefka-ya?-d amedya n waya s wawalen i d-yenna :
Am tejra n uzemmur
Dacu i s-ttarran d amur
S uεekkaz i tt-id-ttmektayen
Am netta am tugett yifennanen, amedyaz A?erzur, ur yettu ara ad yerr tajmilt i yim?ew?en-nne?. Gar-asen yella Lwennas :
A wi yulin ar Jerjer       
Ar Jerjer ad inadi
Mkul a?ru ad s-yehder     
Γef Lwennas ad t-yesteqsi
Ma yettu ad d-ifekker      
Ayen ye?ran i?elli
Tamedyazt-is, ur d-teffi aq?a? n layas ?ef tlufa yecban amennu? n wul d bab-is. Fi?el ma yettu yerna-d tameslayt i d-yettarran afud i usirem. Tameslayt ara d-yeldin tiwwura i lehna d talwit:
Tidett deg zik i tella
D lekdeb kan i d-yettnulfun
Am yi?ij teffer ccetwa
Yak d anebdu i d-iteddun
Am ass-a ad yexwu usigna
Ad ?-d-tbin tegnitt tesfa
A?erzur yecna ccna i d-yugmen l?uman i wul. L?uman isefsin agris. L?uman ikersen iseqqan gar umdan d tmurt-is. Yer?en asalu yeb?an gar uqcic d teqcict. Imejj yeslan i ccna n U?er?ur yecba win yeswan yekkes fad. Am win yeslan i ccix. Yehda-d deg-s tu?ac sway ara yedhu win yeb?an akken da?en ara d-yendekwel uxemmem deg waye?.
Tamuzigt sway d-ttwa?erre? tmedyazt n u?ebsi “Ulac snat”, d tin imallen ?er tewsit Gnawi. Ula d tarba?t i d-yefkan afus akken a?ebsi ad d-yezg deg wid i d-yufraren, ur cu??en ara deg leqdic. Am Smail Belhaddad deg tmuzigt, ne? Salim Bourihane amusnaw n tfermatukt, deg uheyyi n tteswira n u?ebsi.
                                                                              Mohand Ait Ighil
Note de Seddouk-ouffella.com
L’album AZERZOUR  "Ulac snat" est sorti aux éditions Melovision Productions à Seddouk (Béjaia – Algérie ) –  © avril 2008 –  site web : www.melovision.net , contact : infos@melovision.net, tél :+ 213 5 54 21 61 70 
voir le clip "Ayen a yul " ici
 

Une visite de recueillement sur la tombe de Cheikh Bel Haddad à Constantine

  Dans le cadre des festivités commémorant l’insurrection de Cheikh Bel Haddad 8 avril 1871 et El Moqrani, l’association culturelle Cheikh Bel Haddad a organisé vendredi dernier, une visite de recueillement sur la tombe du Cheikh à Constantine.

Plus de 150 personnes se sont déplacées à Constantine dans une ambiance bon enfant. Cinq bus dont quatre ont été assurés par les communes d’Amalou, M’cisna, El Flay et Ouzellaguen ont été mis à leur disposition.
Choristes, scouts, membres de la troupe théâtrale de l’association, des élèves du CEM, des enseignants, des pères de familles et même des femmes tous se sont rendus au cimetière où repose Cheikh. En l’absence des autorités locales de Seddouk c’est le P/APC d’El Flay qui a rehaussé l’événement par sa présence.
Une gerbe des fleurs a été déposée entre la tombe du Cheikh située à droite et celle de son fils Cheikh Aziz du côté gauche ; les visiteurs ont observé, aussi, une minute de silence en leur mémoire et récité des versets coraniques avant de prendre des photos souvenir pour mémoriser l’événement. Aussi, la visite a été une occasion pour faire découvrir aux visiteurs les vestiges antiques et les paysages paradisiaques de la ville de Constantine.
D’ailleurs, ces premiers n’ont pas pu retenir leur émerveillement à la vue des tableaux magnifiques dessinés par les géants ponts suspendus, en étroite harmonie avec les énormes rochers qui escortent le quai séparant la capitale numide jadis en deux, juste dans les prairies lointaines.
La présence du chanteur immigré Ouahab qui a connu un grand succès auprès de la communauté algérienne en France, et qui est connu par ses chants soufistes, a animé l’événement davantage.
Accompagné d’un bendir et d’un karkabou, le chanteur a su rassembler les visiteurs dans un grand cercle et à regrouper les badauds à maintes reprises.
A noter que les ossements du Cheikh et éventuellement ceux de son fils Aziz, seront transférés probablement au mois de juillet dans son village natal de Seddouk Oufla.
Cela dépend de l’achèvement des travaux de réalisation d’un mausolée qui va les accueillir.
Aussi le transfert des ossements rentre dans un programme plus large souligné par le président de la République en personne qui comporte aussi l’aménagement et la restauration de la Maison des adeptes (axxam n’lkhouan), de la fontaine où le Cheikh faisait ses ablutions pour la prière et de thakhlouit où il s’isole pour lire ou prier. Cet ambitieux projet est en cours de réalisation, les travaux sont nettement avancés.
Ce dit projet est estimé à des milliards de centimes mais sa valeur réelle est inestimable, car c’est une chaîne importante d’une histoire de toute une nation qui est en train de se reconstruire.
M. C. Aït Mez