Entre ciel et terre

Entre ciel et terre

Azul ! Désolé pour ce trop long silence mais le quotidien platonique de ces derniers temps a de quoi désespéré les meilleurs plumes. Cet étourdissement est certainement dû au fait que nous soyons trop longtemps exposés au soleil cette année. C’est que l’été a envahi l’automne qui, lui, semble vouloir se venger sur l’hiver. En attendant la réaction de ce dernier, Dame Pluie, à travers une prière nationale, a été sollicitée pour une réconciliation (encore une autre) entre les belligérants mais bizarrement et pour des raisons non encore établies notre capricieuse invitée reste sourde à notre appel préférant s’épandre en discours d’apaisements à partir des territoires européens. Faut-il croire que cette désaffection est due à un problème de visa, d’insécurité ou au phénomène de l’émigration ? Ainsi donc, après la fuite des artistes, puis des cerveaux voilà venir celle des nuages ? Ah !non ! C’est trop ! Notre prochaine prière nationale devra être une protestation des plus énergique contre ces mécréants de Roumis qui nous ont volé nos nuages. C’est un comble ! Non contents de polluer l’atmosphère et de perturber la planète, ils veulent que nous en payions les conséquences. Non mais !…

Bref, notre ciel étant désespérément bleu, je redescends du dernier nuage restant pour vous entretenir de ce qui se passe ici-bas.

Commençant par l’entame des travaux de réhabilitation de l’histoire de Cheikh Aheddad, figure de proue de l’Insurrection du 08 avril 1871 qui semble avoir sorti le village de sa léthargie. Plusieurs chantiers sont à pied d’œuvre. La restauration de la maison des Khouans et le terrassement de l’assiette où s’érigera le mausolée qui doit recevoir les cendres du martyr et de ses deux fils Aziez et M’hand vont bon train. Quant à la légendaire fontaine Tala Aïcha, elle est en train de se refaire une beauté à la pierre taillée, la coquette. Notre photographe attitré, Omar Bensaadoune, se fera un plaisir de satisfaire votre curiosité visuelle ; j’en suis sûr. Il adore ça et il ne manque pas de savoir faire.

Un autre chantier, communal celui-là, a pour tâche la réalisation de la 2ème tranche du projet d’élargissement du chemin Timechmachine.

Sur le plan culturel, le village a eu le plaisir d’accueillir une équipe de Radio Soummam dans le cadre de l’émission «Portrait de mon village» sous le houlette du sympathique Karim Cheikh. Ainsi donc, en présence de MM le maire et ses adjoints et entouré de notabilités du village, de membres de l’association de jeunes et des artistes locaux dont Na Ourdia Ousiamar et votre serviteur, l’animateur, avec beaucoup de tact et de maîtrise a su, en l’espace d’une heure, faire connaître le village en particulier et la commune en général sous toutes leurs coutures.

A propos de la commune et comme je vous le disais dans mon précédant ramage un comité des fêtes de la ville de Seddouk, que je j’ai l’honneur de présider, a été créé. Notre ambition est de redynamiser la culture dans toute sa diversité et sur tout le territoire de la commune. Mais hélas ! La culture n’étant pas comestible et suscitant plus de méfiance que d’enthousiasme nous attendons que l’on nous laisse travailler. Nous en reparlerons.

Quant à la cueillette des olives, j’allais l’oublier tant la récolte est maigre cette année. Dommage, la fête sera pour une autre fois. Toutefois, méditez avec moi ce triste paradoxe que nous offre ce noble symbole de paix et de fécondité qu’est l’olivier. N’est-ce pas que plus il se montre généreux plus il reçoit des coups de bâton ?

Allez, joyeuses fêtes et bonne année !

Seddouk Oufella, le 03 décembre 2006

Mohand BOUZERZOUR

Tamaayt@yahoo.fr