La diffusion sur canal Algérie le 23 février 2008 d’une émission consacrée à l’insurrection de Cheikh Ahaddad et d ‘El Moqrani de 1871, émission au cours de laquelle les intervenants ont évoqué notamment l’arrestation de Cheikh Mhand le 2 juillet 1871 à Amizour sur la route de Bougie "par traîtrise du Caid Said OURABAH", a suscité la réaction de la famille OURABAH d’Amizour ( Béjaia ) en rédigeant une mise au point dont je reproduis ci dessous l’intégralité.
Si effectivement ce fait ou prétendu fait historique a été rapporté dans cette émission et bien d’autres ouvrages traitant de la question c’est pour la simple raison que ce récit a été évoqué par Louis RINN dans son ouvrage " Histoire de l’insurrection de 1871" pages 462 et 463 , et à ma connaissance aucun autre historien n’a fait référence à cet épisode en confirmant ou infirmant les propos de Louis Rinn., qui il faut le souligner était à la fois témoin des évènements mais aussi acteur du fait de son statut d’officier .Mais force est de constater qu’en matière de sources ,il n’ya guère de choix , hormis Louis Rinn et à moindre mesure le colonel ROBIN, il n’existe pas d’autres sources historiques de nature à permettre aux historiens et chercheurs à faire des recoupements entre les différentes versions des faits .
Pour revenir à la mise au point à laquelle M Ahmed BELHADDAD , arrière petit fils de Cheikh AZIZ , adhère pleinement, pour son auteur elle découle du bon sens et de la suite logique des évènements . A cet égard, il souligne que la famille OURABAH à l’instar de nombreuses familles ayant pris part à l’insurrection a payé un lourd tribu d’une part , et d’autre part elle n’a pas cessé depuis d’entretenir avec la famille BELHADDAD des relations cordiales et fraternelles .Or si traitrise il y avait comment expliquer alors cette qualité des relations entre les deux familles ? s’interroge Mahmoud OURABAH .
Selon Ahmed BELHADDAD, Cheikh M’Hand, qui était de tempérament guerrier et pieux, il aurait probablement emboîté le pas à son frère Cheikh AZIZ en se rendant 02 jours avant aux autorités coloniales, soit le 30 juin 1871.Il souligne par ailleurs que sa famille entretenait aussi des relations du même niveau de qualité avec la famille BEN ALI CHERIF