Seddouk Ouadda : l’ eau manque même en hivers

Seddouk Ouadda : l’ eau manque même en hivers

Aussi surprenant que cela puisse paraître, en plein hiver et au mois de janvier où la neige a nappé les hauteurs de la montagne d’Achtoug et les eaux de pluie dévalaient les rivières et ruisselaient à travers les rues et quartiers, les habitants du village Seddouk Ouadda souffrent conjoncturellement d’un manque d’eau, ce qui n’a jamais été le cas durant les saisons estivales de ces deux dernières années. Certains ont repris même, pendant cette fête de l’Aïd El Kabir où l’eau a quasiment manqué dans cette localité, un chemin longtemps oublié, celui de la fontaine d’El-Manfouka, située au village Seddouk Oufella, à quelque 3 km pour s’approvisionner en eau potable.
Renseignement pris auprès de l’agent chargé de la distribution de cette denrée précieuse dans ce village, il s’est avéré que la source d’Ighzer N’Tsergoun n’est plus fonctionnelle à cause de l’éclatement de la conduite principale qui n’est pas encore réparée et que le débit de la cote part revenant à ce village et provenant de la source d’El Manfouka s’est rétrécie comme une peau de chagrin, laissant couler un filet d’eau remarquablement diminué, si l’on en croit notre interlocuteur, en l’occurrence.
Pourtant, les habitants de ce village, après avoir souffert pendant des décennies de l’insuffisance en alimentation de l’eau potable notamment en été où les insuffisances récurrentes de ce précieux liquide se font souvent ressentir, ont cru devoir mettre un terme à leur galère, après avoir investi des sommes faramineuses pour l’exploitation de la source séculaire d’ghzer N’Tsergou renforçant ainsi la cote part tirée de la source d’El-Moumadha qui s’est avérée insuffisante au fur et à mesure que la localité prend de l’ampleur avec les constructions de nouvelles habitations.
Ceci étant, lorsque cette source nouvellement exploitée a été mise en service, il y a deux ans, elle a donné de grandes satisfactions aux villageois qui se permettaient même le luxe d’arroser leurs jardins durant la saison estivale et ce, de par l’abondance de l’eau.

L. Beddar

in La dépêche de Kabylie du 16/01/2006