M’cisna : Un programme de développement pour Ighil Méloulène

M’cisna : Un programme de développement pour Ighil Méloulène

Ce programme d’un montant global de 19 903 500, 00 DA dont le reste est pris en charge pales 14 bénéficiaires insufflera une dynamique à cette localité par la création de richesse et de l’emploi.Ce sont 12 145 275, 00 DA que les pouvoirs publics ont accordés aux agriculteurs du village Ighil Méloulène dans la commune de M’cisna, comme soutien de l’Etat dans un ambitieux programme de développement des activités agricoles rentrant dans le cadre du projet de proximité du développement rural (PPDR). Ce programme d’un montant global de 19 903 500, 00 DA dont le reste est pris en charge par les 14 bénéficiaires insufflera une dynamique à cette localité par la création de richesses et de l’emploi. C’est à partir d’une étude menée par le district des forêts de la daira de Seddouk en 2003, se basant sur le niveau de vie, le seuil de pauvreté et les ressources de chaque ménage que toutes les données recensées ont plaidé à la faveur du choix de ce village enclavé, isolé du reste du monde et perché sur la crête d’une colline à plus de 800 m d’altitude. «Nous avons tenu plusieurs réunions avec les agriculteurs locaux, leur expliquant les buts recherchés par les pouvoirs publics qui consistent à trouver avec la communauté rurale un mode de développement économique et social adéquat dans les zones de montagne les plus reculées et déshéritées qui va permettre d’améliorer la sécurité alimentaire, le revenu des ménages et les conditions de vie des habitants», dira le responsable du district des forêts. «C’est un projet ambitieux qui va apporter un plus à notre commune qui souffre d’un enclavement et le village Ighil Mélouléne est un choix judicieux.
Néanmoins, les autres villages vivent les mêmes problèmes d’isolement et nous souhaitons qu’ils bénéficieront dans l’avenir d’un soutien de l’Etat du même type», suggéra Oulmahdi, administrateur de la municipalité de M’cisna. Ce programme a connu une avancée dans la réalisation des actions retenues dans le cadre individuel : 25 ha de terres non travaillées ont été mis en valeurs, 500m3 de gabions ont été posés dans des ravins pour parer à des érosions et des éboulements de terrains, 10 kms de pistes agricoles ont été réalisés et 5 kms de pistes déjà existantes ont été aussi aménagés, 30 ha de terres ont été plantés d’arbres fruitiers et les parcelles protégées par des brise- vents (plantation de 5 000 céprieds tout autour). 5150 sujets d’oléastres (azéboudj) ont été greffés. 4 apiculteurs ont bénéficié de 20 ruches pleines chacun. Et enfin, la fontaine Thala ousserdhoun a été réhabilitée par l’aménagement de la source et la rénovation de l’édifice. Néanmoins, certains projets n’ont pas connu de début de réalisation en raison de leurs montants jugés très faibles par les entreprises soumissionnaires. Ils s’agit du fonçage de 10 puits de 30 ML chacun, de la réalisation de 10 bassins d’accumulation de 20 m3 l’un et de l’approfondissement d’un puits déjà existant sur 10 ML. «Nous voudrions attirer l’attention des autorités sur le fait que si ces projets ne seront pas réalisés dans les délais impartis, nous craignions que tout ce qui a été planté ne survivra pas, car l’eau, cette source de vie, est primordiale dans l’agriculture» explique un bénéficiaire. Dans le cadre collectif, les habitants ont demandé les réalisations, d’un forage et d’une conduite d’eau potable pour remédier aux pénuries d’eau récurrentes en été, d’une salle de soins pour épargner aux malades les déplacements jusqu’au chef-lieu communal par taxis dont le trajet coûte 400, 00 DA et de deux classes scolaires supplémentaires. «Ces projets ont été proposés dans le programme PPDR et soumis à la commission qui les a inscrits en mémoire», précisa le responsable du district.L.

L.Beddar

Inla dépêche de Kabylie du 05/5/2005