Seddouk : une grandiose fête en faveur des handicapés

 La salle des fêtes de la maison de jeunes de Seddouk a abrité jeudi dernier la cérémonie de célébration de la journée nationale des handicapés. A 12 heures, les premiers invités étaient déjà arrivés, à 13 heures, la salle était archicomble, les handicapés présents en nombre, les uns accompagnés par leurs parents, les autres venus seuls. Une des rares occasions pour certains d’entre eux d’assister à de telles cérémonies, loin des contraintes de leurs quotidiens. Plusieurs responsables de structures étatiques et privées, des représentants des comités de villages limitrophes et des mouvements associatifs étaient au rendez vous.

La cérémonie animée par madame Boukhedami, tantôt exposant les principaux axes et les objectifs de l’association « LE DEFI », tantôt présentant des remerciements aux autorités locales et les industriels privés pour toutes les aides concoctées au profit des handicapés.

Après la conférence animée par des médecins spécialistes et des psychologues, le public est égayé par la pièce théâtrale interprétée par des petits chérubins, l’ambiance bon enfant règne dans la salle et les membres de l’association « Le Défi » qui sont à pied d’oeuvre pour réussir la cérémonie n’ont épargné aucun effort pour faire sentir au handicapés qu’ils ne le sont plus et que cette journée est leurs fête.

« Les deux Dairates de Seddouk et de Beni Maouche comptent environs 126 inadaptés mentaux dont 90 n’ayant pas encore atteint l’âge de 18 ans. Notre mission c’est de les accompagner et de les assister, d’ailleurs nous avons pu acquérir un bus pour transporter quelques uns d’entre eux au centre des handicapés de Timzrit » dira un des responsables de l’association « LE DEFI ».
En cette occasion, il a été procédé à la distribution de cadeaux et la joie se lisait sur
les visages des handicapés et de leurs familles, comme ce petit Moumouh qui, les
acclamations ont accueillit tous ces mouvements car il n’a pas manqué de se prosterner devant l’assistance, un geste digne des grands sportifs en guise de remerciement.
« Ce n’est pas de notre faute si nous sommes handicapés , c’est ainsi écrit, c’est le
destin, tout ce que nous pouvons faire c’est de vivre avec nos handicapes, se résigner et d’aller au devant, par contre, ce que nous demandons, ce ne sont ni des privilèges ni de la compassion mais des droits, un droit au travail, un droit à l’éducation et surtout ; mettre fin à toutes formes de marginalisation quelles qu’elles soient » dira un handicapé avec peu de confession, beaucoup d’émotion et ayant préféré garder l’anonymat.

Il est presque 18 heures, dehors le vent s’était levé, léger et parfumé, le crépuscule et le froid conquièrent la lueur et la chaleur du jour, la grande antichambre de la maison de jeunes se vide peu à peu, et les handicapés conscients qu’une fois n’est pas coutume, la journée d’aujourd’hui en leur faveur est bien vécue mais leur quotidien tardera a changer,sans la satisfaction des promesses faites par les autorités locales, en ce jour et devant plusd’un témoin…

Ikhenache.S