Seddouk: Une école historique sinistrée

École coranique fondée par Cheikh Belhaddad en 1850 et érigée par les Français en école franco-musulmane en 1905, l’école primaire Cheikh-Belhaddad de Seddouk Ouadda, qui a contribué à la formation de générations de cadres, recèle aujourd’hui beaucoup d’insuffisances que la municipalité n’a pas pris en charge malgré les doléances de l’Association des parents d’élèves et du premier responsable de l’école. Ces insuffisances touchent un volet névralgique, il s’agit de la sécurité des biens et des personnes à l’intérieur et à l’extérieur de l’établissement.
A commencer par le préau recouvert de tuiles rouges, le responsable de l’école se plaint que depuis l’année dernière un vent violent a endommagé la toiture, et des lambeaux de tuiles menacent les enfants lesquels s’y mettent à l’abri lors des intempéries. La clôture, toute dégradée, nécessite son remplacement afin de mettre une entrave aux chiens errants qui pénètrent dans la cour de l’établissement. Si l’on s’en tient à cela, les voleurs trouvent aussi l’aubaine d’y accéder facilement, la dernière fois ce sont deux poêles à mazout qui ont été subtilisés. Notre interlocuteur a soulevé aussi l’état piteux du bloc sanitaire que la municipalité n’a pas daigné réparer.
Toujours au plan du volet sécuritaire, les enfants empruntent un tronçon d’une route nationale réputé dangereux. Les trottoirs très étroits obligent les chérubins à empiéter sur une chaussée dépourvue de ralentisseurs, et où les chauffards ne se privent pas de rouler à vive allure, mettant en des passagers. En quittant cette route nationale, les enfants empruntent un chemin en pente, sinueux raviné, rocailleux et de conduites d’eau apparentes. Ce chemin devient un bourbier et frise l’impraticabilité au moment des pluies.
La municipalité sollicitée par les associations et les citoyens pour la pose de ralentisseurs mettant fin aux dangers planant sur les vies humaines a refusé catégoriquement d’accéder à leurs doléances se targuant que la réglementation interdit la pose de dos-d’ânes sur une route nationale.
Que faire alors ?, se demandent les parents d’élèves outrés par l’attitude de la municipalité qui ne daigne pas remédier à ces nombreuses insuffisances.
“Des accidents sur cette route non sécurisée, il y en avait et il y en aura tant qu’aucune mesure n’est prise par la municipalité pour pallier les risques”, dira un parent d’élève qui ne décolère pas.
 
L. Beddar