Hommage à Azerzour et Malek Bouda !

Un vibrant hommage a été rendu, le week-end passé, au chanteur Azerzour et au militant Malek Bouda, décédés le mois de juillet dernier.

Les festivités ont été organisées, vendredi et samedi derniers, par l’association Isulas Seddouk Oufella, en collaboration avec l’APC de Seddouk et plusieurs autres associations de la localité. Le chanteur Azerzour, de son vrai nom Mohand Bouzerzour, est décédé le 16 juillet 2017, alors que Malek Bouda, un activiste dans le mouvement associatif et ancien militant du mouvement citoyen, est décédé une semaine après. Ces deux figures de proue étaient très estimées à Amdoun N’Seddouk. Pour l’occasion, plusieurs activités ont jalonné ces deux journées de mémoire et de reconnaissance pour ces deux personnalités de la région. Néanmoins, les moments les plus forts de cette action étaient indubitablement la pose des gerbes de fleurs sur les tombes des deux défunts et l’inauguration et la baptisation, au premier jour de cette action d’hommage, de deux équipements publics au nom de ces deux défunts. Ainsi donc, la bibliothèque de la localité a été inaugurée et baptisée au nom de Mohand Azerzour, cet artiste qui a tant donné à la chanson kabyle à travers ses 40 années de carrière. Pour sa part, la salle de sports a été inaugurée dans la même journée du 25 août dernier, où elle a été baptisée au nom de Malek Bouda, militant et activiste très apprécié dans la région pour ses prises de positions courageuses et sans ambiguïté ! Dans la foulée, il y avait des expositions d’articles de presse, de photos des deux compères et des témoignages sur le parcours de chacun de ces deux personnes qui ont marqué la région. Le deuxième jour de l’hommage a été consacré, quant à lui, au match-gala entre les vétérans de la JSK et ceux de l’équipe locale le R.C. Seddouk en l’occurrence, le match a eu lieu au stade communal avec une grande affluence du public.

source :la Dépêche de Kabylie

Syphax Y.

Le rossignol de Seddouk s’est éteint

Le chanteur Azerzour, de son vrai nom Mohand Bouzerzour, est décédé dans la matinée d’hier, à l’âge de 72 ans, des suites d’une longue maladie. Le chanteur a rendu son dernier souffle à l’hôpital de Sidi Aïch, où il était hospitalisé depuis cinq jours. Auteur, compositeur et interprète, qui a marqué la chanson kabyle de son empreinte, le défunt laisse derrière lui des chansons qui lui survivront certainement encore longtemps. Tamaâyt id yehka vava (L’histoire que m’a racontée mon père) est la plus connue, c’est un chef-d’œuvre qui a marqué les esprits des mélomanes par sa beauté.

La mélodie et la poésie profonde de ce titre, comme celles de bien d’autres chansons d’Azerzour, subjuguent toujours des admiratifs, qui ne connaissent pas forcément l’identité de celui qui les interprète. Mohand Bouzerzour a vécu dans la modestie et la discrétion, loin des feux de la rampe, parmi les siens à Seddouk Oufella, son village natal, qu’il a tant chanté et où il sera enterré demain à midi. Seddouk fellak Atsghanigh l’avait lancé au début des années 1970, où il a tapé dans l’œil même du grand Cherif Kheddam.

Sa rencontre avec le défunt chanteur Cheikh El Mahdi, mort lui aussi à l’hôpital de Sidi Aïch le 30 décembre 2009, compte dans son parcours artistique. Ceux qui l’ont connu et côtoyé décrivent un homme «attachant et cultivé».

La chanson n’a pas été un gagne-pain

La chanson n’a pas été un gagne-pain pour Mohand Bouzerzour, enseignant de français, mais un plaisir qu’il a su partager admirablement avec amour et sérieux avec son public. De son vivant, il avait témoigné qu’il a puisé son art du patrimoine culturel de sa mère. Très estimé, de sa voix au timbre particulier, il a construit une carrière de 40 ans dans la chanson kabyle et a démarré, d’un pas mesuré, depuis la troupe de son village et la toute première guitare qu’il a possédée en 1967. Il a fallu, cependant, attendre 1990 pour voir le premier produit musical d’Azerzour sortir du studio. Tamaâyt a alors fait sensation et porte le cachet tout particulier d’Azerzour. En 1998, le chanteur crée une chorale dans son village natal et enregistre son album en 2008. En 2015, Mohand Bouzerzour sort son quatrième album, qui clôture la carrière d’un artiste atypique respecté, qui écrit et compose ses musiques dans la sagesse, la réflexion et la méditation.

Mohand Bouzerzour, que l’on appelle affectueusement Da Mohand dans son village, vient de nous quitter, en laissant derrière lui un répertoire riche, que l’on ne se lassera pas d’écouter, en passant le flambeau à deux de ses enfants qui continueront à perpétuer l’amour de la chanson kabyle qui a été celui de leur père.

Kamel Medjdoub

source: El Watan du 18/07/2017

Le mausolée de cheikh Aheddad sera versé au secteur de la culture de Bejaia

Le mausolée de Cheikh Aheddad, inauguré en juillet 2009, à Seddouk-Oufella, à 65 km au sud-ouest de Bejaia fait l’objet d’une procédure juridique et statutaire, destinée à reverser sa gestion et son parrainage à la direction de la culture de la wilaya, indique le directeur de wilaya, Khellef Righi.

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Le point sur les travaux dans le village

La maison familiale de Cheikh Ahaddad

Les derniers chantiers lancés dans le sillage de la construction du mausolée de Cheikh Ahaddad tirent à leur fin.Le dernier en date est la maison familiale de Cheikh Ahaddad , connue sous le nom de “axxam n-tt3erset” qui a été reconstruite quasiment à l’identique avec des matériaux traditionnels ( la pierre et le bois principalement).Elle comporte 9 pièces donnant toutes sur une petite cour intérieure. (voir photos).Il faut cependant signaler que faute d’entretien , les boiseries extérieures non couvertes et de piètre qualité ne résisteront pas aux rigueurs de l’hiver.

Avec la livraison de ce dernier site, se pose maintenant la question de la gestion et de l’entretien de l’ensemble de ses ouvrages, car le flou entoure toujours leurs statuts juridiques. En effet le mausolée inauguré en grandes pompes il ya de cela 5 ans est livré à lui même sans encadrement et surtout sans cahiers des charges définissant les objectifs et les missions inhérents à ce type de monument ainsi que les moyens appropriés pour son exploitation , idem pour la maison des Khwan Axxam l-lexwan “qui qui commence déjà à se dégrader. Aussi-est il nécessaire de rappeler l’urgence de la prise en charge de ce dossier par les pouvoirs publics en concertation avec les habitants du village pour trouver ensemble les voies et moyens à mêmes de préserver ce patrimoine et le valoriser.

Le tunnel Ihaddaden “azrug Ihadadden”

Il faut signaler par ailleurs l’entame des travaux de reconstruction du tunnel “azrug ihaddaden” qui malheureusement faute d’anticipation, s’est écroulé l’hivers dernier.

Gaz de ville

Si les tuyaux devant acheminer le gaz vers les 4 villages sont encore disposés tout le long du parcours, il n’en demeure pas moins que les entreprises en charge du raccordement au réseau ont déjà entamé leur travail.En effet la pose des coffrets des compteurs a déjà commencé au grand bonheur des villageois, un rêve qui se concrétise !! vaut mieux tard que jamais .

Nouveau central électrique

La sonelgaz s’active en ce moment à la mise en route du nouveau central électrique situé à l’entrée du cimetière et devant remplacer les anciens transformateurs et dans la foulée remplacer les pylônes en bois par des métalliques et par même occasion renforcer la capacité de la ligne afin de remédier aux chutes de tension au moment des pics de consommation en été comme en hiver.

Na Chrifa : je suis abondonnée

Même si elle ne peut plus marcher, sa voix et sa mémoire sont intactes. Elle se souvient parfaitement bien du moindre détail de sa vie. C’est lors de sa visite à Seddouk Oufella que nous avons sollicité d’elle un entretien qu’elle nous a gentiment accordé. Une occasion pour l’artiste qu’elle est d’interpeller les hautes autorités du secteur de la culture sur sa situation difficile après une carrière de plus de 50 ans.

La Dépêche de Kabylie : Racontez-nous comment vous vivez votre vieillesse ?

Nna Cherifa : Je suis vieille. Je ne sers plus à rien. Voilà pourquoi personne ne cherche après moi. J’ai fait 3 fois le pèlerinage à la Mecque, je ne vous mentirai donc pas si je vous dis qu’hormis quelques coups de téléphone, personne ne se donne la peine de venir me voir. Pourtant, j’ai tant besoin de voir mes amis et ceux qui apprécient mes chansons. Je me sens vraiment seule et abandonnée. Voilà comment ma vieillesse se passe.

Pourrions-nous savoir où vous vivez actuellement ?
J’ai vécu toute ma vie à Alger. A présent, je suis une véritable SDF. Je suis partout et nulle part. C’est ma famille du bled qui est Dieu merci venue à mon secours, je ne peux vous en dire plus. Que Dieu bénisse ma famille.

Etes-vous au courant que le ministère de la Culture a promulgué une loi, accordant une pension et la prise en charge médicale pour les artistes sans ressources qui dépassent 60 ans ?
Non, je ne le savais. Croyez-vous que si je le savais je ne resterais dans cet état. Et en plus, qui me le dirait ? L’endroit où je réside actuellement est très retiré. Je suis coupée du reste du monde. Je n’ai personne qui puisse faire les démarches pour moi. Et Dieu sait que j’ai le plus grand besoin de cette pension.

Aucun de vos anciens camarades artistes n’est venu vous rendre visite ?
Personne ! Même ceux avec qui j’ai partagé des joies et des peines m’ont oubliée. Il n’y a plus de solidarité entre artistes.

Et si nous parlions de ces quelques jours de pèlerinage au village de Cheikh Belhaddad ?
J’étais sur un lit d’hôpital quand le téléphone a sonné. Une personne m’appelait pour me demander si elle pouvait venir m’emmener visiter le village de Cheikh Belhaddad, à l’occasion du 08 mars, fête de la femme. Je n’ai pas hésité une seule seconde. J’ai répondu oui. Et Dieu m’a donné la force nécessaire pour effectuer ce pèlerinage. Je suis arrivé jeudi dernier. J’ai été accueilli par Abdelhamid, le petit fils de cheikh Belhaddad. J’avais fait sa connaissance du temps où j’animais Ourar L’khalat à la RTA. Il était régisseur. Le lendemain de mon arrivée ici, vendredi matin, une foule immense est venue me voir et m’accompagner dans ma visite de la tombe de cheikh Belhaddad. J’avoue que depuis mon arrivée, la demeure d’Abdelhamid ne désemplit pas. Les gens arrivent de partout pour me voir. Le samedi, 8 mars, une cérémonie a été organisée en mon honneur. Une longue procession de femmes m’a accompagnée de la maison d’Abdelhamid jusqu’à l’école primaire. En marchant, nous chantions en chœur mes chansons et les hommes laissaient parler le baroud. Femmes et hommes filmaient et prenaient des photos. Ce fut une journée mémorable que je n’avais jamais vécue de ma vie. Tout cet amour que les gens me témoignaient m’a fait chaud au cœur. Je sais maintenant que ma cote de popularité est restée intacte. Cela faisait longtemps que je n’avais pas animé un Ourar, mais j’ai quand même bien réussi celui de samedi après-midi.

Parlons un peu de vos débuts dans la chanson, si vous le voulez bien…
J’étais orpheline. La personne qui m’élevait a fait de moi une bergère. En grandissant, je me rendais compte que ma vie serait gâchée si je restais là. J’ai décidé alors d’aller dans la grande ville qu’est la capitale. Une fois à Alger, j’ai rencontré un groupe de femmes dont Lla Yemna et Lla Zina qui m’ont emmenée à la RTA où elles se produisaient déjà. A partir de là, j’ai fait de la chanson mon gagne-pain.

Combien de chansons avez-vous à votre actif ?
Malgré le fait que je n’ai jamais été à l’école, j’ai composé plus de 200 chansons. Certaines n’ont même jamais été éditées. Mais ce sont les galas qui font vivre un artiste. Et depuis que je ne peux plus en animer, je suis sans ressources.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes chanteurs ?
Je leur dirai qu’il faut reprendre le flambeau et prendre l’art très au sérieux. Le travail est le seul garant de la pérennité de toute culture.

Interview réalisée par L Beddar

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Seddouk ouffella.com, de retour

Après une éclipse de près de 3 ans, le site web Seddouk-ouffella.com est de nouveau en ligne. Vous pouvez retrouver désormais tout le contenu du site tel qu’il était avant son interruption dans l’attente de sa mise à jour .
J’ai par ailleurs j’ai ouvert une page facebook ainsi qu’un compte twitter que j’espère vous serez nombreux à rejoindre, je compte sur vous.

Hamane

Désignation d’une nouvelle équipe de notables

Après  le silence et les tergiversations l’heure est à l’action. En effet  le jeudi 4 novembre  le village s’est réuni en assemblée générale et a décidé de renouveler  les notables. II faut rappeler que la précédente équipe désignée au lendemain des festivités ayant marqué les cérémonies de transfert des ossements de  cheikh      Ahaddad et de ses deux fils s’est vite désintégrée à la suite de démissions successives au même titre d’ailleurs que les association Issulas et les Scouts " Mouhoubi Melaaz".

De nombreux défis attendent cette équipe de 9 membres dirigée par   Mohand BOUZERZOUR, qui doit selon  son propos ramener de la sérénité dans le village , rassembler les jeunes et oeuvrer avec toutes les bonnes volontés en vue de sortir le village de la léthargie  .

Je  leur souhaite bon courage et de la réussite.

A quand le tour d’AFSOU ?

Hamane

visite virtuelle

 

     

    Pour celles et ceux qui ne peuvent pas se rendre au village de Seddouk Ouffella en vue de faire une Ziara au Mausolée de Cheikh Ahaddad et des différents sites, la direction de la culture de la wilaya de Béjaia a mis au point sur cdrom un circuit de visite virtuelle réalisé par le studio photo Hammoudi à Ighil Ali, sans doute un outil de nature à faire connaître davantage ce haut personnage de notre histoire et par la même occasion  faire découvrir notre village à de nombreux visiteurs.