CAN ya ma CAN… fi l’Angola

 

 CAN ya ma CAN… fi l’Angola
(Après les émotions de ces dernières semaines, il est temps de décompresser)


Ouverture de la CAN. Pelé était présent dans le stade.
Quel plaisir de voir le Roi et l’Arène ensemble !
 
Match Algérie – Malawi.
L’équipe d’Algérie avait des… pros blêmes.
 
Match d’ouverture : Angola-Mali. Menés par quatre buts à zéro, les Maliens remontent au score en onze minutes.
La défaite est ainsi évitée : Et un, et deux, et trois… écarte !
 
Kristian Karembeu au Soir d’Algérie : « Une finale Algérie-Egypte pour le fair-play. »
Karembeu est une star. Il aurait dû donc savoir que jouer contre l’Égypte, Ya star… Ya star… Ya star…
 
A la question de savoir si le sélectionneur français du Gabon continuera à driver l’équipe de ce pays, l’entraîneur répond sèchement :
« J’y suis… Giresse ! »
 
Matmour : «Nos supporters seront avec nous dans nos cœurs ».
En tout cas, une chose est sûre, en Algérie, ils ont toujours été dans les… chœurs.
 
Pourquoi l’arbitre algérien, Mohamed Benouza, n’a-t-il pas arbitré le match Ghana-Togo ?
C’est la faute au… foot-balles.
 
Ze Maria, star brésilienne de football des années 90 : « Il faut compter avec l’Algérie lors du prochain Mondial ».
De plus, c’est facile, il suffit de compter jusqu’à trois « One two three… »
 
Le Togo suspendu pour deux CAN
Handicapée par cette décision sévère, cette équipe de football a plutôt le sentiment d’avoir été suspendue entre deux cannes.
 
Match contre la Côte d’Ivoire. Croyez-vous aux gris-gris, Mr Saadane ?
Non. J’ai dit à mes joueurs de mettre du « leur », et de ne pas chercher à savoir si nos adversaires vont mettre du « leurre ».
 
Match Algérie – Côte d’Ivoire.
Dans le camp algérien, onze corps osent courent et on score.
 
Quelle est votre conception dans la composante de l’EN, Mr Saadane ?
A mon avis, il vaut mieux associer un joueur qui est international avec un joueur qui est en terre nationale.
 
Anecdote racontée par un ancien joueur de l’EN ?
Le speaker du stade m’a fait sourire en annonçant (avec un fort accent) avant le lancement des hymnes nationaux : « Maintenant, nous allons écouter la chanson de eux et la chanson de nous »
 
L’Algérie éliminée : Saadane fustige l’arbitrage.
Dans « arbitrage », il y a arbitre et rage. Koffi Codjia qui vient du Bénin s’est révélé malin. Pire, il fut le Malin…
 
Analyse d’un supporter au sujet de la prestation de l’EN algérienne au cours de la CAN.
Saadane n’a pas cessé de prendre des douches écossaises : un jour il persévère, un autre jour il perd ses Verts…
 
Un commentateur sportif.
A cette minute, le score est de zéro à zéro de part et d’autre…
 
Quelle est la qualité de Matmour Mr Saadane ?
Quand il a le ballon, il a le pas long…
 
Cris de supporters après un but :
Un standardiste : « Hatef ! Hatef !
Un dentiste : « C’est deux dents ! C’est deux dents ! »
 
Que pensez-vous de Saadane, vous les joueurs ?
C’est un entraîneur et un être en or.
 
Et vous taxi, que pensez-vous du sélectionneur national ?
C’est un bon… chef fort.
 
Conseil d’un plombier aux joueurs algériens.
Si vous êtes biens soudés, vous vaincrez goutte que goutte.
 
En Algérie, avant le début du match.
Devant le petit écran, les téléspectateurs se versaient beaucoup de « kaoua » en pensant au « score ».
 
Match Algérie – Égypte : Les joueurs égyptiens sont de piètres comédiens.
Mais tout le monde sait que les Cairotes aiment les navets !
 
Après la victoire égyptienne sur l’Algérie.
En Égypte, les masses rient.
 
Match Algérie – Égypte : « Le travail des coulisses a éliminé l’Algérie »
Des coups lisses ? Des coups durs, oui !
 
Réflexion de Saadane après la défaite de l’Algérie : « L’arbitre a expulsé gratuitement notre meilleur défenseur. »
Gratuitement ? Ce n’est assurément pas la « devise » de Koffi Codjia !
 
Après le match Algérie – Égypte.
L’Algérie encaisse l’échec, l’arbitre encaisse les chèques…
 
Qui est Koffi Codjia ?
Un homme en noir pas tout à fait blanc qui a gagné une coupe de fric.
 
Mohamed Zidan avoue : « La sortie de Halliche a facilité notre tâche »
Et quelle tache ! Une tache sans accent et qui restera indélébile…
 
 
Après l’élimination de la Côte d’Ivoire.
Un journal titre à la une : l’entraineur a raté le « coach ».
 
Un commentateur sportif zézayant.
Ze pense que les zoueurs de la Zambie méritent la coupe du fair-play, parce se sont des zens biens.
 
Quelle différence y a-t-il entre les spectateurs et les téléspectateurs ?
Pendant que les premiers chauffent les grands, les seconds chouffent l’écran.
 
Lu sur la porte des vestiaires des « Éléphants »
Défense d’y voir…
 
Un commentateur sportif.
Le but encaissé est la faute de la défense qui n’a pas su attaquer !
 
Cri d’un borgne après un arrêt de Chaouchi.
Quel coup d’œil !
 
Un journaliste gabonais à propos de Ziani.
C’est un bons gars qui joue avec des gars bons.
 
Un commentateur sportif.
Chouf !… Chouf !… Haaaaaa !… Pa-pa-pa-pa… Chouf !… Chouf encore !… Chouf !… Hoooooo !… Po-po-po-po… Regarde !… Chouf !… Chouf !… et Rechouf !… Heu !… Où en étais-je ?… Ah oui !… Ba-ba-ba-ba… Chouf !… Chouf !…
 
Finale de la CAN. L’Égypte remporte le trophée.
Cent commentaires…
 
 
Khaled Lemnouer
 
 

BRAVO LES VERTS !!

 BRAVO LES VERT!

 LA DOUBLE CONFRONTATION ALGERIE/EGYPTE
VUE PAR Khaled Lemnouer
 


– Après la victoire algérienne, félicitations d’une anglaise à son ami d’Algérie.
– Réponse de celle-ci : « Thank you you you you you you you you you…”


Version égyptienne de l’agression contre le bus des Verts : « C’est un scénario monté par les Algériens ». Or, « Vox populi » a fait son enquête. Voici la vérité :
Une abeille est entrée dans le bus suscitant une panique chez les passagers. L’affolement était tel que les occupants du car ont tout saccagé en s’auto blessant. Finalement la mouche à miel, appelé en Egypte « mouche à fiel », s’en est allée en produisant un curieux bourdonnement : « Bzzzzzaher ! Bzzzzzaher !


– Après la qualification des verts, le Caire pleure, Alger exulte…
– Autrement dit : Le Caire rote … Alger rit.


– En Egypte, le « Masri » pleure ; en Algérie loin des pleurs, les « masses rient »


Un supporter des Verts suggère de « fériériser » le 18 Novembre. En attendant, cette date est bel et bien « fièrisée ».


Même s’ils ne le sont pas en football, reconnaissons quand même que les Egyptiens sont champions en parlote lote, lote, lote… D’ailleurs, on le voit bien dans leurs feuilletons, c’est-à-dire les « mots-seuls-seuls ».


Devinette : Quelle différence y a-t-il entre les équipes algérienne et égyptienne ?
Réponse : La première joue en pensant à fair-play, la deuxième joue en pensant à faire plaies.


Il paraît que l’équipe égyptienne a son Zidane ?
C’est un Zidan sans « e », ou plutôt avec « heuuu…»


A chaque jet de coin (corner), les « corps-nerfs » des Algériens sont mis à dure épreuve.


Question à Saadane : « On dit que les joueurs algériens jouent mieux sur un terrain gazonné ? »
Réponse et sourire du coach national : « Le gazon étant vert, nous les Verts, c’est normal que nous gazons ! »


 
Exclamations des supporters des Verts
après un arrêt du goal algérien
 
– Un Veilleur de nuit : « Quelle gardien ! »
– Un Chauffeur de bus : « Quel arrêt ! »
– Un Enseignant : « Quelle classe ! »
– Un Nageur : « Quel plongeon ! »
– Un Riche : « Quel aisance ! »
– Un Facteur : « Quelle adresse ! »
– Un Epicier : « Quel bon bond ! »
– Un chasseur : « Quelle détente ! »
– Un Joueur de loto : « C’est un keeper qui gagne ! »
 


 
Exclamations et réflexions des supporters
Algériens pendant la rencontre
 
– Un Forgeron : « Allez les Fers ! »
– Un Garçon de café : « Allez l’E.N. ! Vous êtes des Verts incassables ! »
– Un Magistrat : « Voyez Égyptiens, avec nos Pros c’est dur ! »
– Un Postier : « Oublions l’échec, ce soir la victoire passera comme lettre à la poste. »
– Un Horloger : « Attention, nos joueurs ne doivent pas se laisser influencer par le temps. Ils doivent oublier le tic-tac, et ne penser qu’à la tactique »
– Un Passionné : « Allez, en avant Ya Louled ! Nous sommes avec vous En Vert et contre tous ! »
– Un supporter avisé : « Je suis confiant parce qu’avec Saadane, notre groupe Rabah, Rabah ! »


Exclamations des supporters des Verts
après le but algérien
 
– Un Chômeur en quête d’un logement : « Biiiiiiiiit ! Biiiiiiiiiiiiiiiiit ! »
– Un jeune : « Qui a marqué ? Antar Yahia ? Alors, Yahia Antar ! »
– Un Djoundi : « Quel précision ! Ce n’est vraiment pas un tir ailleurs !»
– Un Cordonnier : « Quel coup de pied ! »
– Un Oiselier : « Enfin, c’est dans la cage ! »
– Un pêcheur ; « C’est dans le filet ! »
– Saadane : « En vérité, ils sont forts mes diables ! »
 


Khaled Lemnouer

ALLEZ LES VERTS

 

EQUIPE EPIQUE
 
 
 
ALLEZ LES VERTS, VERS, VERS LA VICTOIRE…
MARCHEZ, COUREZ, VOLEZ VERS LA GLOIRE !
 
Hissez haut notre drapeau, notre drap beau !
Jonglez, jonglez, flambez, bravo et chapeau !
Rouh ya khouya, rouh, rouh âala tol, aâla tol !
Jouez, dribblez, marquez, marquez, goal, goal !

ALLEZ LES VERTS, VERS, VERS LA VICTOIRE…
MARCHEZ, COUREZ, VOLEZ VERS LA GLOIRE !
 
Merci l’artiste, sahit agma, maître du ballon
Lace tes chaussures et arrange tes bas longs
Ekker, joue, feinte, attaque, résiste, lutte, lutte
Cours, fonce, frappe, tire, ouiii, buut, buuuuut !

ALLEZ LES VERTS, VERS, VERS LA VICTOIRE…
MARCHEZ, COUREZ, VOLEZ VERS LA GLOIRE !
 
Le mérite et l’honneur sont au bout de l’effort
Allez, vous êtes les meilleurs et les plus forts !
Debout, digne, tout un peuple de vous est fier
Gagnez, gagnez comme vos frères aînés hier !

ALLEZ LES VERTS, VERS, VERS LA VICTOIRE…
MARCHEZ, COUREZ, VOLEZ VERS LA GLOIRE !

N’touma fel terrain, yalouled laâ bou l’football
Ouahna f’les gradins n’darbou zorna oua t’bol
Vive l’EN, vive l’Equipe Nationale, vive la Patrie
Ensemble pour Tamourth, pour El bled,  pour l’Algérie !

ALLEZ LES VERTS, VERS, VERS LA VICTOIRE…
MARCHEZ, COUREZ, VOLEZ VERS LA GLOIRE !
 
Khaled Lemnouer

EAUX ET BAS

 

 

Si vous passez dans cette ville par temps de pluie, un conseil, chaussez-vous de bottes de pêcheur. Vous savez, celles qui montent au-dessus du genou. Car vous aurez à traverser des nappes d’eau, des mares, des étangs, des lacs… et ce, dans la cité même et dans presque tous les quartiers !
 
Et si vous vous trouvez sur les rares trottoirs non immergés, les bottes de pêcheur feront face aux projections d’eau sale causées par le passage en trombe des véhicules dont les conducteurs n’ont cure de la présence des piétons.
 
Nombre de communes connaissent également ces désagréments que causent les pluies diluviennes parce que les précautions élémentaires pour faciliter l’écoulement des eaux ne sont pas prises en temps opportun.
 
Et ainsi, parce que des responsables n’ont pas pris de dispositions pour pallier ces inconvénients, les citoyens, eux, sont obligés de prendre  « dix positions » pour passer d’un trottoir à un autre !
Khaled Lemnouer
 

 

 

VIVE LA MER, A BAS L’AMER !

Pour les dames qui désirent passer
des vacances sans trac, voici cent trucs
 
 
 
La tendre aime l’attendre
 
Vous êtes dans un camp de toile surplombant la mer. La chaleur est accablante. 
Désirant aller vous baigner, vous attendez votre mari qui tarde à venir.
 
L’attente est pénible, la tente est insupportable et,
 bien sûr, votre colère est latente…
 
Alors, n’hésitez plus, allez à la plage sans lui !
Oui, au lieu de vous asseoir sur des cendres,
 il vaut mieux descendre et vous asseoir !
 
 
Mer belle et belle mère
 
Quand la mer est belle, c’est très bien.
 Quand en plus la mère est belle, c’est assurément un trait bien.
 
Alors, attention mesdames à votre image de marque qui ne doit pas porter de marque !
 
En effet, sachez que les beaux coups de soleil peuvent être fatals à… beaucoup de beaux cous !
 
Saleté propre
 
La lessive, tout le monde le sait mesdames, est une besogne
qui vous gâche une bonne partie de vos vacances.
Alors, dans votre intérêt, suivez les conseils suivants :
 
Quand les vêtements sont sales, il faut les porter à l’envers. 
Cela vous fera gagner un jour ou deux.
Mais si les deux faces sont souillées,
gagnez encore du temps en ne lavant que les parties sales seulement.
 
Et si vous remarquez qu’il y a plus de parties sales que de parties propres,
salissez alors les parties propres.
Vous aurez ainsi du linge sale qui paraîtra propre.
 
Le plongeon et la plonge
 
Femme, n’oublie pas que tu es en vacances pour profiter de la mer !
 
Attention donc au surmenage !
 
Un conseil, ménage tes forces… Mais nage, mais nage !
 
 
Comment faire face à la pile ?
 
Voici un truc simple, facile et rapide pour s’acquitter de la corvée du repassage.
 
Posez le linge à repasser en lieu et place de la nappe couvrant habituellement la table à manger.
 
Ensuite, prenez dessus un repas frugal. Ainsi, vous aurez fait un véritable repas sage.
 
Oui, il fallait y penser !
 
Voilà, maintenant vous savez comment éviter le fer à repasser grâce à ce « faire » à reposer.
 
 
L’eau classée
 
Évitez d’utiliser les verres pour faire moins de vaisselle.
 
Pour cela, achetez une bouteille d’eau pour chaque membre de la famille.
 
Expliquez cette décision par le fait que lorsqu’on boit au goulot,
on s’aperçoit qu’elle a un meilleur… goût l’eau.
 
 
Poisson de H’août
 
Quand on passe des vacances au bord de la mer, on ne manque pas,
généralement, de consommer du poisson.
 
Oui, mais la préparation et la friture de cet animal marin vous prend un temps précieux.
 Alors, suivez ce conseil au « poêle » :
 
Faites toujours frire le poisson vivant. Cela vous évitera de le retourner :
 il s’en chargera lui-même, huile bouillante oblige !
 
Cette recette vous permettra non seulement de gagner du temps, mais aussi et surtout de consommer le poisson en entier (tête comprise). Car, ne l’oublions pas, le thon c’est de l’argent !
 
 
Cherchez l’époux mais pas les poux
 
Pour vos travaux ménagers, il faut réclamer l’aide de votre mari,
car vous êtes unis pour le meilleur et pour « laassir ».
 
Mais, attention, ne vous avisez pas de le trop brusquer. Ne lui dites pas, par exemple :
« Pour finir la vaisselle, je te donne cinq minutes à tout casser ! »
 
Il pourrait, en effet, prendre votre exigence à la lettre et… bonjour les dégâts !
 
Khaled Lemnouer
 
 

SEDDOUK-OUADDA: un village de résistants

Dame nature a généreusement doté Seddouk Ouadda des plus beaux atours, dans une splendeur féerique aux paysages enchanteurs. Ce village se fait toujours d’accueillir chaleureusement les visiteurs en quête d’une beauté éternelle. Construit, selon, sur les ruines d’un village détruit par un cataclysme dont personne ne connaît la date, Seddouk Ouadda a vu des propriétaires terriens découvrir quelques vestiges lors de travaux de construction d’habitations. Des vestiges qu’une association conserve jalousement. Les membres de cette association ont saisi plusieurs fois la direction de la culture de Béjaïa pour l’envoi de spécialistes en archéologie, afin de faire la lumière sur ce cataclysme supposé. Restons dans l’histoire. C’est au marché du village, connu sous le nom de Souk El-Abtal (marché des héros), que cheikh Belhaddad avait lancé l’appel au djihad, un certain 8 avril 1871. Comme l’épouse de ce héros (Fatima Beddar) était originaire de Seddouk Ouadda, la dizaine de cavaliers qui avait lancé le djihad était partie de ce village, le plus important du douar d’Ath Aïdel à l’époque. Les forces coloniales françaises, en guise de sanction, ont alors infligé des amendes pécuniaires et séquestré des terres aux habitants rebelles. L’administrateur colonial, arrivé au lieu dit Talakath, debout, le visage tourné vers le mont Achtoug, les bras levés vers le ciel, désignait toutes les terres des riches plaines à séquestrer, ne laissant sur le flanc escarpé de la montagne que les parcelles à rendement faible et ne permettant aucune plantation d’arbres. La seule école primaire créée en 1905 a été baptisée au nom du village. Un village à vous faire oublier les la pollution et le stress de la ville, à quelque 600 m d’altitude. La végétation y est verdoyante, le gazouillement des oiseaux saisissant, le bruit frétillant de eaux de source jaillissant des entrailles de la terre apaisant. UN MÉMORIAL POUR LES CHOUHADA En arrivant au village de Tibouamouchine, au niveau d’une intersection, une plaque signalétique indique la direction de Seddouk-Ouadda. Une bourgade où vivent 1 500 âmes. A l’entrée du village, l’imposant siège de l’association Azar vous accueille avec le signe légendaire d’«Imazighene» et un drapeau national qui flotte aux quatre vents, au dessus d’une minuscule pièce qui abritait autrefois la tombe de Sidi Yahia Ouayad, un saint du village. Une esplanade a été aménagée pour recevoir un mémorial où sont portés les noms de 73 chouhada. Un lourd tribut, dit-on. Tournant le regard vers le village voisin, Seddouk Ouffella, où un mausolée à été construit pour les cheikhs Belhaddad, un habitant, fils de chahid, s’exclame : «Ils méritent tous une reconnaissance pour avoir arrosé de leur sang cette terre et arraché au prix de leur vie l’indépendance que nous vivons aujourd’hui. L’aménagement d’un mémorial où seront portés les noms de ces valeureux martyrs de la révolution s’impose, sinon ce serait les tuer une seconde fois.» La population a subi les pires affres de l’armée française durant la guerre de libération. Et la population de Seddouk Ouadda a été la seule du douar d’Amdoune N’seddouk à avoir été délocalisée, après des bombardements sauvages. Comme tous les villages de Kabylie, celui de Seddouk Ouadda a de tout temps été géré par des notables désignés démocratiquement. Un village érigé sur un large plateau, entre deux rivières dont les eaux permettaient la pratique de l’agriculture. A l’ancien bâti propret, centenaire et envoûtant par ses ruelles étroites et ses pâtés de maisons agglutinées les unes sur les autres et construites avec de la pierre locale et charpentées avec de la tuile rouge traditionnelle, s’ajoutent des maisons pavillonnaires éparses construites au milieu de jardins fleuris que délimitent des clôtures grillagées ou des murets construits avec de la pierre taillée. Seddouk Ouadda se distingue par les sources millénaires d’Ighzer Netsragoua, qui constituent aussi sa fierté. Elles jaillissent des entrailles du flanc abrupt d’El-Koucha en grande quantité, faisant de l’endroit le paradis de l’escapade, au grand bonheur des visiteurs. C’est la destination privilégiée des amoureux de la nature, grâce à sa végétation verdoyante, à ses fleurs de toutes les couleurs aux senteurs enivrantes, à l’air pur que l’on se plaît à humer à pleins poumons, à ses eaux de source limpides qui ruissellent même en été. Et les moins jeunes y trouvent un lieu d’évasion idéal lors des grandes chaleurs. Un étang (thamda) datant de la nuit des temps où l’on peut nager a vu la pose d’une digue de fortune faite de sacs remplis de terre et de gravas. UN DÉVELOPPEMENT AU FORCEPS Le nom de Seddouk, comme le laisse entendre certaines personnes âgées, dérive du nom d’un dignitaire sage et vénéré par la population. Il s’appelait Saddok, un homme fort et généreux qui avait le titre de roi et habitait une forteresse (Bordj) à côté de l’ancien village. Connu aussi pour son organisation sociale, ce village s’est également développé avec le concours précieux de la communauté émigrée. Les habitants ont fait des miracles, avec des projets de grande envergure réalisés par leurs propres moyens et au prix d’une volonté exemplaire. Juste après l’Indépendance, n’attendant pas les lests des pouvoirs publics, les villageois se sont attelés à créer les commodités leur permettant de mener une vie décente, comparable à celle des citadins. Le premier projet réalisé a été celui du réseau d’assainissement des eaux usées, puis celui de l’alimentation en eau potable (AEP). S’en sont suivis le bitumage de toutes les artères du village et la mise en valeur de la source d’Ighzer n’Tsergou en canalisant son eau vers un château d’eau, actuellement en construction. Ce projet de grande envergure a atténué considérablement la crise de ce précieux liquide. Par ailleurs, l’association socioculturelle locale créée par les jeunes de la localité a repris le flambeau en 1991, en se distinguant par des actes de générosité menés en faveur des démunis du village et des localités avoisinantes. Cependant, au-delà de toutes ces réalisations qui font la fierté de ce village, la détresse touche encore les habitants qui font face à d’innombrables difficultés qui leur empoisonnent la vie au quotidien et qu’ils ne peuvent désormais résoudre par leurs propres moyens. Leurs appels aux pouvoirs publics pour des projets structurants ne semblent pas pour le moment avoir été bien entendus. A commencer par la pollution de l’environnement qui menace la santé des habitants. Ces illustres rivières qui étaient autrefois des viviers pour toute la communauté, notamment celle d’Irmane par le nombre de moulins à grains installés sur ses rives et fonctionnant avec un débit puissant, étaient utilisées aussi pour l’irrigation des cultures maraîchères et des vergers. A cette époque, Seddouk était réputée pour être le premier producteur de citrouilles de la région. «Awi thakhsayth ar seddouk», dit l’adage. Ces dernières années, les riverains, notamment durant la période estivale, ont du mal à supporter les odeurs nauséabondes qui se dégagent des eaux rendues noirâtres par le déversement des rejets des huileries, ainsi que la prolifération de mouches et de moustiques en raison d’élevages sauvages d’animaux. La nouvelle APC a promis d’y remédier, mais aucun projet n’a vu le jour pour le moment. La route principale qui mène au village est dépourvue d’éclairage public et de canalisations d’évacuation des eaux usées et pluviales. «Cela fait une semaine que nous avons creusé des tranchées ; elles font apparaître les vannes défectueuses à changer ; les services communaux de la voierie tardent à faire les réparations nécessaires ; c’est un danger pour la santé des citoyens», affirme un notable. A cela s’ajoute aussi un problème qui n’est pas des moindres, celui des pannes récurrentes d’électricité et des chutes de tension. Le transformateur alimentant les deux villages (Seddouk Ouadda et Tibouamouchine) n’arrive plus à subvenir à la demande en énergie électrique, en hausse permanente. Sonelgaz est interpellée pour assurer les prestations de services que la population est en droit d’attendre. Le village de Seddouk Ouadda a connu des périodes d’euphorie grâce aux efforts conjugués de la population locale et de la communauté émigrée établie en France, en assurant un développement digne de ce nom qui lui a donné le label de village modèle. Mais aujourd’hui, exténués physiquement et n’en pouvant plus financièrement, les villageois s’en remettent aux pouvoirs publics pour le parachèvement du processus de modernisation enclenché depuis l’indépendance. Une pétition a été signée par la population et adressée il y a trois ans aux autorités locales leur demandant l’inscription d’un projet d’alimentation des foyers en gaz de ville, en vain. Les dés ont été jetés. Seraient-ils pipés ?                                                                                   
 L.Beddar

BACCALAURÉRAT : L’épreuve et les preuves

« Lettres » aux candidats au bachot.
 Je vous écris cette lettre pour vous dire que le BAC c’est en définitive trois innocentes lettres qui, mises dans le bon ordre, ne sont plus que les trois première lettres de l’alphabet : A.B.C… c’est-à-dire chose élémentaire. N’en faites donc pas un K. Il faut au contraire se dire que le bac I.J. n’challah. Aussi, prenez un R décontracté et C.C. de vous triturer les méninges. Travaillez pour le bac, certes, mais ne laissez pas le bac vous travailler !
 F.A.C. tout souci de votre esprit pour A.B.C. la tension qui cherchera à vous D.K.P.
H.T. une tablette de chocolat et dites-vous que cet examen, comme tous ceux que vous avez déjà réussis, n’est tout de même pas un « bac » à boire !
 Ne C.D. surtout pas à l’emprise du trac, et pensez très fort : « Quand il faut y aller, J.V. ! ». Vous pouvez également écrire le mot « trac » sur une feuille et froisser celle-ci avant de la jeter à la poubelle. Adieu la trouille…
 Abordez les épreuves très calmement, sans B.C. les bras. Ce qui compte, c’est le début et la fin. Et comme vous serez assis, il est facile de tenir « deux bouts ».
 Et plus tard, quand vous aurez enfin obtenu le précieux diplôme, vous penserez : « G.V.Q. un moment merveilleux. ».
 Mais si, malgré tout, le sort en décide autrement, dites-vous que le temps efface tout, et qu’aujourd’hui sera vite I.R. et que demain sera bientôt aujourd’hui.
 Mais A.C. bavardé comme ça. Bon courage et à vos… styles hauts !
 Khaled Lemnouer

29ème anniversaire du printemps berbère

29ème ANNIVERSAIRE
DU PRINTEMPSBERBERE
 
 
Le Printemps berbère désigne l’ensemble des manifestations réclamant l’officialisation de la langue tamazight et la reconnaissance de l’identité et de la langue berbère en Algérie à partir de mars 1980 en Kabylie et à Alger.
 
Il s’agit du premier mouvement populaire d’opposition aux autorités depuis l’indépendance du pays en 1962.
 
 
LESÉVÉNEMENTS
10 mars 1980 : les responsables du Centre universitaire de Tizi Ouzou annulent une conférence de l’écrivain Mouloud Mammeri sur la poésie kabyle ancienne. Les personnes à l’origine de cette décision refusent de s’expliquer — il s’agirait d’un ordre émanant de l’État.
11 mars : manifestations à Tizi Ouzou, grèves en Kabylie et à Alger.
7 avril : imposante manifestation à Alger. La répression est féroce et la journée se solde par une centaine d’arrestations, de nombreux blessés et peut-être un mort. D’autres rassemblements ont lieu dans plusieurs villes en Kabylie.
7 avril : début de la grève à l’université de Tizi Ouzou.
8 avril : une autre manifestation converge vers Alger, mais sans réactions violentes des forces de police.
10 avril : grève générale en Kabylie. Le syndicat étudiant (UNJA) proche du gouvernement, dénonce des manifestants « téléguidés de l’extérieur ».
17 avril : dans un discours, le président algérien Chadli Bendjedid déclare que l’Algérie est un pays « arabe, musulman, algérien », et que « la démocratie ne signifie pas l’anarchie ». Le même jour, les grévistes sont expulsés de l’hôpital de Tizi Ouzou et des locaux de la SONELEC.
23 avril : l’université de Tizi Ouzou est prise d’assaut par les forces de l’ordre au cours de l’opération Mizrana.
 
 
LESCAUSES
Les berbérophones représentent de un quart à un tiers de la population algérienne. Depuis l’indépendance de ce pays, l’arabe succède au français comme langue officielle. La politique linguistique algérienne se traduit par une arabisation massive de l’administration et de l’enseignement.
La réflexion sur la situation linguistique est d’abord le fait d’intellectuels expatriés (Taos Amrouche, Mouloud Mammeri et des membres de l’Académie berbère).
À l’intérieur du pays, c’est en Kabylie que se trouve la plus importante concentration de berbérophones. L’université de Tizi-Ouzou, créée dans cette région en 1977, est un lieu d’échange, y compris sur le plan culturel. Comme ailleurs, l’organisation de débats et de concerts, ainsi que la représentation de pièces en langue berbère y sont soumises à autorisation — par ailleurs souvent refusées.
Le mouvement se poursuit en faveur des 24 détenus (dont Saïd Saadi, Mouloud Lounaouci, Mustapha Bacha, Saïd Khelil, Djamel Zenati, Ali Brahimi , Salah Boukrif…) et parvient à les faire libérer au mois de juin.
Dès lors, le mouvement berbère tiens des assises au mois d’août lors du Séminaire de Yakouren. Il décide de capitaliser l’avancée de ses idées dans le corps social en multipliant les activités de terrain par la voie pacifique.
C’est ainsi que, dès la rentrée universitaire d’octobre 1980, chaque campus universitaire du centre du pays se dote d’un collectif culturel en charge de la promotion des activités culturelles berbères en milieu universitaire. Dès janvier 1981, de nombreux lycées suivent.
Théâtre, chansons engagées foisonnent et expriment un bouillonnement inattendu chez les descendants de l’« Eternel Jughurta ». Mais c’est le succès considérable des "cours sauvages de berbère" animés par Salem Chaker à la Faculté Centrale d’Alger et par Mustapha Benkhemou à l’Université de Bab Ezzouar et dans les Instituts de Boumerdès qui pousse les autorités algériennes à mettre le holà.
Une grossière provocation policière est le prétexte à l’arrestation de 22 étudiants dont 3 récidivistes (Arezki Aït Larbi, Mustapha Bacha et Salah Boukrif), ainsi que Mustapha Benkhemou et Abderrezzak Hamouda (le fils du glorieux Colonel Si El Houas) de M’chounech dans les Aurès.
 
 
 
 
LESCONSÉQUENCES
Sur le plan social, le mouvement traduit l’émergence d’une génération d’intellectuels engagés dans le combat démocratique (Tahar Djaout, Ferhat…).
Sur le plan culturel, le Printemps berbère brise le tabou linguistique et culturel :
il est la traduction d’une remise en cause de l’arabisation intensive de l’administration au détriment du berbère. Cette prise de conscience identitaire a également touché le Maroc voisin, où ces événements sont commémorés chaque année par les étudiants berbérophones.
 
 
 
Les Kabyles sont un peuple berbère habitants la Kabylie, région montagneuse du nord-est de l’Algérie. Les habitants de cette région densément peuplée ont massivement émigré vers différentes parties du pays (notamment Alger) et vers la France. On estime la population kabyle au nombre de 5,5 millions en Kabylie, et plus de 7 millions dans le monde.
 
Depuis 1871, ce groupe sociolinguistique tente de faire face à une assimilation culturelle, linguistique (arabe dialectal et français) et à une mutation de son organisation sociale.
 
Très attachés à leur identité berbère, les Kabyles revendiquent la reconnaissance du pluralisme linguistique, notamment par la consécration pour la langue Tamazirt (Berbère) dans la Constitution algérienne d’un statut de langue nationale et officielle.
 
La langue kabyle (taqbaylit) est une variante qui se rattache au groupe berbère. Il s’agit de la variante la plus parlée du berbère, après le chleuh (sud du Maroc).
 
 
Les Amazighs (ou Berbères) sont répartis en différents groupes sur l’Afrique du Nord, aussi appelé Tamazgha, « Terre des hommes libres » :
Les Chleuhs dans la vallée du Souss, le Haut et l’Anti-Atlas (Maroc)
Les Rifains dans le Rif (Maroc)
Les Chaouis dans les Aurès (Algérie)
Les Chenouis dans la région du Chenoua (Algérie)
Les Mozabites dans la vallée du Mzab (Algérie)
Les Siwis dans le Siwa (Égypte)
Les Touaregs dans un vaste territoire qui s’étend sur plusieurs pays : Algérie, Libye, Niger, Mali et Burkina Faso
La langue tamazight (le berbère) et ses variétés :
ChaouiChenouiChleuhKabyleMozabiteNafusiRifainSiwiTagargrentTouaregZayane
Le tamazight peut être noté avec l’alphabet tifinagh (ou libyco-berbère), vieux de plus de 2500 ans, ou l’alphabet latin.
 
 
Khaled Lemnouer
 
 
 
 
 

En avant … doute !

Le Paradoxe est une chose qui heurte le bon sens. C’est un contresens, une absurdité. Et, paradoxalement, cette singularité est devenue pour nous une chose normale à force de la trouver et de la vivre partout, dans tous les secteurs et à tous les niveaux. Qu’en en juge par les choses suivantes et leurs contraires :
 
– On parle de progrès et de réalisations ultramodernes dans les postes et télécommunications alors qu’une lettre met encore aujourd’hui dix jours pour couvrir une distance de 50 km ; une tortue, elle, mettrait huit jours pour parcourir le même trajet.
 
– On inonde le marché d’articles inutiles importés alors que les produits de première nécessité… Autrement dit, on baigne dans le superflu et on nage dans le « superflou ».
 
– On avance des statistiques généreuses pour convaincre que notre système éducatif est une réussite totale. Or, le niveau de l’écolier continue de baisser à cause de l’école liée.
 
– On déclame avec un orgueil démesuré que notre pays aux mille et une facettes, avec ses 1200 km de côtes, son Sahara, ses montagnes, ses forêts, son soleil… est une aubaine en matière de tourisme. Or, la vue de ces paysages abandonnés réveille en nous une douleur qu’on peut appeler crise de « la peine des sites ». 
– On explique que pour sortir du sous-développement, il faut que l’objectivité, la transparence et la compétence l’emportent sur la subjectivité, la fausseté et l’incapacité, c’est-à-dire qu’il faut mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Or, lorsqu’on se rend à la place, on ne trouve pas l’homme ; et lorsqu’on trouve l’homme, on s’aperçoit qu’il n’est pas à sa place. 
– On assure que les problèmes concernant le travail et l’agriculture qui sont les premières richesses d’un pays sont une préoccupation de tous les instants des instances. Or, le chômage est partout, et partout il n’y a pas de chaumage. 
– On prétend que la prise en charge des malades et la lutte contre les maladies sont une priorité permanente. Or, la typhoïde, le choléra, la tuberculose etc. – maladies moyenâgeuses – complètement éradiquées dans le monde, ont trouvé chez nous un terrain favorable pour réapparaître et faire des ravages. Ainsi, ces troubles pathologiques sont devenues ici des maladies « pas trop logiques ». 
– On annonce que l’avalanche des augmentations des prix n’aura qu’une incidence toute relative sur le pouvoir d’achat des citoyens, et que les travailleurs verront bientôt leurs situations financières améliorées. Or, ces derniers – bien derniers – asphyxiés par le col très serré de leur « chemise budgétaire » constatent, au contraire, que leur salaire diminue et que le sale air augmente.
 
– On s’enorgueillit d’avoir réussi un taux d’électrification dépassant les prévisions, que le village le plus reculé reçoit le précieux jus qui est synonyme de bien-être, de progrès. Or, les pannes d’électricité sont devenues presque rituelles, les désagréments qui en résultent sont devenus un phénomène courant qui fait péter les plombs de l’usager. Et chaque fois que celui-ci disjoncte, il est pris dans une sarabande de va-et-vient sans trouver le fil conducteur qui arrêtera son long circuit.
 
– On déclare que tous les moyens humains et matériels sont mis en œuvre pour permettre au sport de prendre son envol, et de donner à la jeunesse l’occasion d’extérioriser ses prédispositions et d’étaler ses performances. Or, les règles du « je » n’ont pas changé, la réalité n’a pas encore dépassé la friction. 
– On affirme que la culture, ensembles des connaissances qui permettent de développer le sens critique, le goût, le jugement, est une source qu’il faut soutenir et promouvoir pour garantir les développements intellectuel et économique. Or, dans les salles sales sombres, on fait du ciné mat ; dans les théâtres en pièces, on joue des comédies à sans acte ; dans les librairies et dans les bibliothèques vides, à la place de la lecture on est pris par un besoin de l’ire.
Le champ des contradictions est vaste, à vous de compléter la liste. Mais que faut-il faire pour changer tout cela ? A notre avis, il faudrait que la bonne voie l’emporte sur la mauvaise voix, l’écrit sur les cris, la connaissance sur les « connaissances », la conduite toujours à droite sur la conduite à gauche même adroite.
 
Khaled Lemnouer
 

8 mars

8 Mars 
Hommage à la mère, la sœur, l’épouse, la fille…
 
 
Merci pour tout


L’homme nie présence
 
Rendons hommage à la femme qui, de tout temps, en toute circonstance, a été le précieux auxiliaire de l’homme.
 
Mais aujourd’hui, marrie de se sentir toujours reléguée au second plan, et estimant qu’elle a assez goûté à l’amer, la mère s’organise pour être l’égale de son mari.
 
Oui, c’est le tournant, et même les… filles ragent !
 
La femme a enfin compris que son bien passe par son engagement contre le mâle.
 


Masculins et féminins très singuliers
 
Les temps ont changé.  Bien changés.
 Maintenant, les garçons entretiennent des cheveux longs, et les filles portent des pantalons.
 
Aujourd’hui, la femme n’est plus cet objet qui exécute l’ordre du jour.
 
Quant à l’homme, il gesticule et se met toujours à vociférer pour montrer qu’il existe, qu’il est , et qu’il n’est pas las.
 
Oui, il faut croire que de nos jours, les garçons sont devenus des « gars cons », et les filles sont devenues « défi ».
 


Être ou paraître, c’est la question
 
La coquetterie est pour la femme ce que la virilité est pour l’homme.
 
Mais si, pour celui-ci, ce qui importe ce sont ses « je veux ! », la femme, elle, est obsédée par ses cheveux.
 
Et si d’aventure on l’obligeait à choisir entre son époux et sa chevelure, elle laisserait sûrement tomber son mari, mais elle n’accepterait jamais de laisser choir ses séchoirs.


La reine, la dame et le fou
 
L’incompatibilité d’humeur entre belle-mère et belle-fille donne toujours l’occasion de disputes aux rageuses.
 
Et le pauvre fils et époux est partagé entre la mère dont il est l’enfant et la mère de son enfant.
 
La première qualifie sa femme de bru lente, et la seconde dépressive menace de se jeter dans la (belle) mer.
 
Alors, le malheureux devenu fou… se marre, rit


La mère et le pire
 
Pendant que sa femme, son épouse, sa moitié, la mère de sa progéniture lutte entre la vie et la mort pour donner jour à l’enfant, lui, arpentant nerveusement le couloir de la maternité, est trituré par une seule pensée :
 
« Ô mon Dieu, Faites que le bébé soit un garçon ! »
 
Plus tard, quand l’infirmière vient lui annoncer la naissance de sa sixième fille, il se met à crier comme un forcené :
 
« Je ne veux plus d’enfant !  Ça six filles !  Ça six filles !  »