Un gigantesque incendie dont personne ne sait s’il est l’œuvre des pyromanes ou pas a ravagé dimanche après-midi la plaine d’El Kantra près du village de Seddouk Oufella relevant de la commune de Seddouk. Environ 100 has entre des champs d’oliviers, de figuiers se trouvant sur le plat et les maquis et garrigues du flanc ouest abrupt et boisé de la montagne d’Achtoug ont été consumés par des flammes géantes, lesquelles aidées par le vent ont traversé le col et menaçaient même les villages Tizeght et Ath Djaad se trouvant à l’autre versant.
A 17 h, soit 2 h après, seul le camion-citerne de l’APC est arrivé sur les lieux pour aider une dizaine de personnes qui luttaient aux risques de leurs vies contre les flammes afin de sauver une villa dont le propriétaire à l’aide d’un tuyau d’arrosage tentait d’éteindre un brasier menaçant son habitation. Un poulailler se trouvant juste à côté n’a pu être sauvé que partiellement.
L’un de ses hangars a perdu toute sa toiture en éternite qui a été totalement calcinée par les flammes. Les pompiers arrivés sur les lieux plus tard avec leur camion-citerne ont lutté contre des brasiers géants qui allaient prendre dans une pinède. Ils n’ont complètement maîtrisé le feu que vers 20 h au moment du retour après avoir tout éteint. Il y a environ une semaine, un autre incendie a ravagé non loin de là une cinquantaine d’hectares entre M’cisna et Béni Maouche. La Kabylie est composée essentiellement de montagnes aux flancs abrupts et boisées où les camions-citernes y accèdent peu ou pas du tout. Pour cela, les ouvertures des pistes agricoles doivent être généralisées. Nous rentrons dans l’ère moderne où l’usage des canadairs est devenu impératif pour lutter contre les incendies de montagne.
L. Beddar