Constantine : Les restes de cheikh Ahaddadh et de son fils, cheikh Aziz, transférés à Seddouk

Ses ossements seront transférés aujourd’hui à Seddouk

Cheikh Aheddad de retour chez lui

 Sur place, un mausolée a été construit pour accueillir les trois tombes, des expositions ainsi que des manuscrits anciens.

 Il aura fallu attendre 136 ans pour que la dernière volonté de cheikh Aheddad d’être enterré chez lui, auprès des siens, soit accomplie. Les ossements du chef spirituel de la tarika Rahmaniya et de l’insurrection de 1871 avec El Mokrani, ainsi que ceux de son fils Aziz qui a été également l’un des porte-drapeau de cette révolte, seront transférés, aujourd’hui, du cimetière de Koudiat, à Constantine, à Seddouk Oufella, le village natal du cheikh. Ils seront réinhumés demain, après la prière du vendredi. En cette occasion, un programme de commémoration a été mis sur pied par la présidence de la République, la wilaya, le comité de village et la famille Belhaddad pour accueillir les milliers d’invités et de citoyens que l’on attend à cet événement hors du commun.

Sur place, un mausolée a été construit pour accueillir les trois tombes, des expositions ainsi que des manuscrits anciens. Ce bel ensemble, d’une très belle architecture, est appelé à devenir un musée et un centre de recherche à même de « fructifier le travail de mémoire sur le cheikh », comme le souligne Ali Betache, qui a entamé un remarquable travail sur cheikh Aheddad ayant abouti à la publication d’un livre sur le sujet alors qu’un deuxième livre est en chantier. Pour rappel, cheikh Aheddad, est mort en 1873 à l’âge de 93 ans, au cours du procès des « grands chefs » qui s’est tenu à Constantine, après la défaite de l’insurrection populaire qui avait embrasé une grande partie de l’Algérie. Il avait été condamné par la justice coloniale à cinq ans de prison mais il est décédé au bout de quelques jours de détention.

Pour que sa tombe ne devienne pas un sanctuaire et un lieu de pèlerinage et donne naissance à une nouvelle révolte populaire, les autorités françaises ont tenu à l’enterrer loin de son fief alors que sa zaouïa a été brûlée et démolie, ses biens saisis et ses terres séquestrées. Ses fils Aziz et Mhand, qui avaient également pris une part active à l’insurrection, avaient été condamnés à mort, une peine commuée en déportation en Calédonie. En 1881, Aziz arrivera à s’évader des oubliettes du Pacifique, voyageant d’île en île à bord de barques de fortune. Il s’installe en Egypte, puis à La Mecque mais il meurt dans un hôpital parisien le 22 août 1895 à l’âge de 55 ans. Au vu de la popularité et du charisme dont il jouit encore en Kabylie, les Français refusent qu’il soit enterré à Seddouk Oufella et lui assignent une tombe auprès de son père, à Constantine.

Nul ne connaît aujourd’hui le lieu de sépulture de cheikh Mhand, mais une tombe symbolique lui est réservée aux côtés de son père et de son frère.Cheikh Aheddad (1790-1873), compte, aujourd’hui, parmi les figures emblématiques de l’histoire nationale. Des milliers de visiteurs et de « khouan » affluent chaque année à Seddouk Oufella pour se recueillir notamment à Takhlouith n’cheikh, la cellule de cénobite où il avait coutume de pratiquer l’ascétisme. Autorité religieuse, politique, spirituelle, l’influence du cheikh n’a jamais faibli malgré le poids des années. C’est avec le retour des ossements de cheikh Aheddad à la terre de ses ancêtres et le retour à la vie de la maison familiale que prend fin la terrible prophétie de cheikh Mohand Oulhocine qui avait lancé à la face du cheikh Aheddad : « A dig rabi akhamik d’akhriv, tamteltik d’aghriv » (Fasse Dieu que ta maison devienne ruine et que ta tombe soit en terre étrangère), lui avait-il prédit suite à un différend qui opposait les deux thaumaturges kabyles.

Par Djamel Alilat

Seddouk: Cheikh Ahaddad rentre chez lui

Les ossements de cheikh Aheddad et de son fils Azziz seront exhumés d’un cimetière de Constantine pour être transférés à Seddouk-Oufella où une cérémonie solennelle de réinhumation sera organisée le 3 juillet prochain.

Les deux cercueils arriveront la veille au village où de profonds travaux de réparation du siège de la zaouïa ont été entrepris par les autorités. Bien que le lieu de décès de cheikh M’hand, autre fils de cheikh Aheddad, demeure inconnu, une tombe vide lui sera érigée aux côtés de son frère et de son père. Condamné le 19 avril 1873, à une peine de cinq ans par le tribunal de Constantine, cheikh Aheddad décède dix jours plus tard à la prison de Coudiat-Aty.
Après le parcours initiatique, Mohand Améziane Aheddad deviendra khalifa de la tariqa de Sidi-Mohamed Ben Abderahmane, c’est-à-dire le chef spirituel de la Rahmanya, une tariqa qui rayonne sur une bonne partie du pays et particulièrement en Kabylie. Originaire de Béni-Mansour, les Aheddad se sont établis à Seddouk où le père de cheikh Aheddad, fils de forgeron, fondera une zaouïa.
Le cheikh est déjà un vieillard déclinant lorsque le bachagaha El-Mokrani, d’abord allié des Français, déclenche un soulèvement dans les plaines de Medjana à la faveur de l’engagement des troupes françaises sur le front prusse.
Quoique sceptique, le cheikh va plier sous l’insistance de son fils Azziz, impatient de chevaucher le vent de la révolte. "Rray d amcum walakin at nexdem !" (L’idée est des plus mauvaise mais nous y souscrivons !), aurait-il lâché avant de se résoudre à donner son onction. Et le 8 avril 1871, jour de marché hebdomadaire, il décrète le djihad contre l’occupant français.
Théâtrale, la posture du cheikh juché sur un cheval et haranguant les foules est reprise dans Si Mohand, le film de Yazid Khodja. "Nous bouterons l’ennemi hors de nos terres !" s’exclame Aheddad qui accompagne son propos par le largage de sa canne au milieu des gens venus faire leurs courses au souk de Seddouk.  
150 000 Kabyles répondent à l’appel du chef spirituel de la Rahmanya. Commandés par les cheikhs Azziz et M’hand, les tribus bataillent dans la vallée de la Soummam et aux portes de Bougie jusqu’à juin 1871.
Des conflits de zaouïas et des querelles de leadership ne tardent néanmoins pas à apparaître et les Français vont reprendre la maîtrise de la situation. Le vieux cheikh est arrêté et jugé à Constantine. Ses fils Azziz et Mhand ainsi que Boumezreg, frère d’El-Mokrani, sont déportés en Nouvelle-Calédonie d’où le premier parviendra à revenir après plusieurs péripéties .
Bien que lointain, le souvenir de Nfaq n 71 demeure encore dans l’imaginaire kabyle car la défaite donne lieu à de cruels lendemains. L’épisode continue de retentir encore de nos jours en des éclats qui résistent au temps. Passée dans le langage de tous les jours, l’expression, "markits a lxuja tecdeh !" (huissier, inscrit qu’elle a bien dansé !), daterait de séances d’humiliation durant lesquelles les épouses des insurgés étaient contraintes de danser en public sous les yeux goguenards de la soldatesque et des affidés. Les terres des insurgés seront séquestrées. Un séquestre qui structure aujourd’hui encore l’argumentaire des villageois des hauteurs d’Akbou qui contestent la restitution des terres aux descendants du bachagha Ben-Aly-Chérif.
 
M. Bessa

Seddouk Ouffella by night

A quelques jours du début des festivités à l’occasion du transfert des ossements de Cheikh Ahaddad  et de ses fils Cheikh M’hand et Cheikh Aziez, je vous laisse découvrir ces quelques photos du mausolée  prises de nuit.

Réinhumation de CHEIKH BELHADDAD

      Le village de seddouk ouffella , désormais classé historique est en plein effervescence .En effet les travaux de réhabilitation de la maison des khouans et la construction du mausolée devant accueillir les cercueils de l’illustre personnage et ces deux fils AZIZ et M’HAND sont achevés et toute la région s’apprête à vivre un moment historique.

      Les services de la wilaya ,de la commune et le comité d’organisation du village sont mobilisés pour la préparation de l’événement dans ses moindres détails .DU 1au 5 juillet 2009 ,le village sera plein comme un œuf .Environ dix mille personnes sont attendues.

     Le jeudi .02 juillet ,les cercueils du cheikh et de ces fils arriveront au village ,en provenance de de Constantine ,accompagnés d’un immense cortège compose de dizaines de bus et de voitures .Le vendredi ,03 juillet ,les trois héros seront inhumés avec tout le faste et les honneurs dus aux personnalités nationales.

      Aisi sera exaucée,138 ans après sa mort ,la dernière volonté de Cheikh Aheddad : reposer parmi les siens dans sa terre natale.

       Cheikh Mohand Ameziane Aheddad ,né en 1790,guide de la TARIKA ERRAHMANIA ,savant et révolutionnaire, a écrit en 1871 avec Mohamed ELmokrani,l’une des pages les plus glorieuses de l’histoire nationale .Un siècle et 38 ans après une nouvelles page de paix et d’espoir est en train de s’écrire toujours sous l’ombre de cet immense personnage .Bien heureux ,celles et ceux qui demain, pourront dire à leur enfants :<< J’ai vécu ce moment et j’y ai participé>>.

        Il est vrai que les héros ne meurent jamais.

         Mohand BOUZERZOUR                                                                          

 Seddouk ouffélla le 26 juin 2009 

VIVE LA MER, A BAS L’AMER !

Pour les dames qui désirent passer
des vacances sans trac, voici cent trucs
 
 
 
La tendre aime l’attendre
 
Vous êtes dans un camp de toile surplombant la mer. La chaleur est accablante. 
Désirant aller vous baigner, vous attendez votre mari qui tarde à venir.
 
L’attente est pénible, la tente est insupportable et,
 bien sûr, votre colère est latente…
 
Alors, n’hésitez plus, allez à la plage sans lui !
Oui, au lieu de vous asseoir sur des cendres,
 il vaut mieux descendre et vous asseoir !
 
 
Mer belle et belle mère
 
Quand la mer est belle, c’est très bien.
 Quand en plus la mère est belle, c’est assurément un trait bien.
 
Alors, attention mesdames à votre image de marque qui ne doit pas porter de marque !
 
En effet, sachez que les beaux coups de soleil peuvent être fatals à… beaucoup de beaux cous !
 
Saleté propre
 
La lessive, tout le monde le sait mesdames, est une besogne
qui vous gâche une bonne partie de vos vacances.
Alors, dans votre intérêt, suivez les conseils suivants :
 
Quand les vêtements sont sales, il faut les porter à l’envers. 
Cela vous fera gagner un jour ou deux.
Mais si les deux faces sont souillées,
gagnez encore du temps en ne lavant que les parties sales seulement.
 
Et si vous remarquez qu’il y a plus de parties sales que de parties propres,
salissez alors les parties propres.
Vous aurez ainsi du linge sale qui paraîtra propre.
 
Le plongeon et la plonge
 
Femme, n’oublie pas que tu es en vacances pour profiter de la mer !
 
Attention donc au surmenage !
 
Un conseil, ménage tes forces… Mais nage, mais nage !
 
 
Comment faire face à la pile ?
 
Voici un truc simple, facile et rapide pour s’acquitter de la corvée du repassage.
 
Posez le linge à repasser en lieu et place de la nappe couvrant habituellement la table à manger.
 
Ensuite, prenez dessus un repas frugal. Ainsi, vous aurez fait un véritable repas sage.
 
Oui, il fallait y penser !
 
Voilà, maintenant vous savez comment éviter le fer à repasser grâce à ce « faire » à reposer.
 
 
L’eau classée
 
Évitez d’utiliser les verres pour faire moins de vaisselle.
 
Pour cela, achetez une bouteille d’eau pour chaque membre de la famille.
 
Expliquez cette décision par le fait que lorsqu’on boit au goulot,
on s’aperçoit qu’elle a un meilleur… goût l’eau.
 
 
Poisson de H’août
 
Quand on passe des vacances au bord de la mer, on ne manque pas,
généralement, de consommer du poisson.
 
Oui, mais la préparation et la friture de cet animal marin vous prend un temps précieux.
 Alors, suivez ce conseil au « poêle » :
 
Faites toujours frire le poisson vivant. Cela vous évitera de le retourner :
 il s’en chargera lui-même, huile bouillante oblige !
 
Cette recette vous permettra non seulement de gagner du temps, mais aussi et surtout de consommer le poisson en entier (tête comprise). Car, ne l’oublions pas, le thon c’est de l’argent !
 
 
Cherchez l’époux mais pas les poux
 
Pour vos travaux ménagers, il faut réclamer l’aide de votre mari,
car vous êtes unis pour le meilleur et pour « laassir ».
 
Mais, attention, ne vous avisez pas de le trop brusquer. Ne lui dites pas, par exemple :
« Pour finir la vaisselle, je te donne cinq minutes à tout casser ! »
 
Il pourrait, en effet, prendre votre exigence à la lettre et… bonjour les dégâts !
 
Khaled Lemnouer
 
 

ACTIVITÉS TOUS AZIMUTS À BÉJAÏA

Bouteflika viendra-t-il?

 "La célébration de la Fête de l’Indépendance et de la Jeunesse, le rapatriement des ossements de cheikh Ahhadad, prévu pour le 3 juillet, sont autant d’évènements historiques que la présence du chef de l’Etat rehausserait à bien des égards…"

Si le principe de la visite présidentielle est acquis depuis le déplacement électoral du Président, il reste que la date n’est pas encore connue.

A Bejaïa, tout semble bouger comme par enchantement. On renoue avec le travail. On inspecte régulièrement. Une activité intense, en somme, est à relever aux quatre coins de la wilaya et au niveau des différents chantiers. Une évolution, certes, bénéfique mais suscitant toutefois des interrogations. Par le passé, des chantiers d’intérêt public s’éternisent. Présentement, le branle-bas de combat est de vigueur. Pourquoi?
L’engouement est tel que cela ne peut être qu’un prélude à un événement important. Quel événement si ce n’est la venue du président de la République. Si à présent l’information demeure impossible à confirmer et à infirmer du point de vue de la date, il reste que beaucoup de facteurs plaident pour une imminente visite. Il est, d’ailleurs, connu de tous que lorsque les choses bougent de manière aussi intense, cela veut dire tout simplement que quelque chose d’inhabituel va se passer. Ce n’est pas spécifique à Béjaïa.
Promise lors de la campagne électorale pour la présidentielle du mois d’avril dernier et devant une conjoncture marquée par la célébration de nombreuses dates historiques, le déplacement du président de la République dans la région est plus que plausible. Il reste, cependant, à connaître la date. La célébration de la Fête de l’Indépendance et de la Jeunesse, le rapatriement des ossements de cheikh Ahhadad, prévu pour le 3 juillet, sont autant d’évènements historiques que la présence du chef de l’Etat rehausserait à bien des égards, d’autant plus que le premier magistrat du pays n’a pas effectué de déplacement officiel dans la région. Au niveau du chapitre développement, le redoublement d’efforts constaté sur le terrain est un autre facteur qui corrobore l’idée d’une inspection présidentielle. La réactivation de nombreux chantiers à la traîne jusque-là, ajoutée aux multiples visites d’inspection et de travail du chef de l’exécutif sont autant d’indices qui marquent, certes, la relance du développement local impulsé par M.Ali Bedrici depuis son installation il y a un peu plus d’un an, mais aussi la préparation de la visite de la plus haute autorité de l’Etat. Qu’on en juge!
Avant-hier, le wali était sur le terrain. Le chantier de réalisation de cinq amphithéâtres et d’un restaurant universitaire au campus d’Aboudaou, est revisité en l’espace de deux mois. Au pont de Scala, projet devant être livré en fin juin, le wali s’est enquis de la situation d’avancement des travaux insistant sur la nécessité de respecter les délais. Ce pont, qui ouvre la voie vers le grand quartier de Sidi Ali Labhar, une banlieue en construction et l’aéroport, constituera à coup sûr le premier point de la visite présidentielle.
L’aménagement des boulevards de la Soummam et de Bir Slam étaient les autres points, objet de visites, puisque situés sur le même itinéraire et susceptibles de faire l’objet d’inspection présidentielle.
Si le principe de la visite présidentielle est acquis depuis le déplacement électoral du Président, il reste que la date n’est pas encore connue. Ce qui laisse un large espace à la spéculation. Autant on est sûr que le Président viendra, car dans son calendrier la wilaya de Béjaïa devrait être placée en priorité, autant on reste indécis sur la date. Mais la conjoncture, qui reste marquée par au moins deux dates symboles, plaide pour un déplacement officiel dans les prochains jours. La question reste posée.

Arezki SLIMANI

Transfert des ossements de Cheikh Ahaddad et de Cheikh Aziez

Le   village Seddouk Ouffella s’apprête  à vivre un évènement  unique et historique . Il s’agit en effet  du transfert des ossements de Cheikh Ahaddad et de son fils Cheikh AZIEZ, du cimetière de Constantine ou ils sont enterrés vers leur village natal, seddouk Ouffella ou un mausolée a été érigé à leur mémoire  pour  accueillir leurs sépultures. Pour ce faire et en vue de préparer cet évènement dans les meilleures conditions, un comité  de village a été mis en place  et prépare activement les festivités qui devront marquer cet évènement. A cet égard un programme  s’étalant du 1er au 5 juillet  a été arrêté, le cérémonial débutera  par un déplacement  d’une délégation à Constantine ou il sera procédé à exhumation des ossements des Cheikhs , puis  s’en suivra  à seddouk Ouffella une cérémonie de recueillement et de prières accompagnée par des chants liturgiques des Khwan de la confrérie Rahmania qui seront nombreux à faire le déplacement notamment de Tizi Ouzzou.Le temps fort de cette ces cérémonies sera sans doute l’inhumation des ossements dans un emplacement réservé à cet effet dans le mausolée , un endroit qui fut jadis la propriété de la famille  et qu’on appelle communément "anar n-cheikh" et sur lequel le mausolée a été édifie. A noter  qu’un   troisième  cercueil sera mis sous terre aux cotés de  Cheikh Ahaddad et  de Cheikh Aziz, il s’agit de celui de son fils aîné Cheikh M’hand qui aura désormais une sépulture à titre symbolique, car il faut le rappeler, sa famille ainsi que les historiens ont perdu sa trace depuis sa déportation avec son frère Aziez en Nouvelle Calédonie. Selon Si Ahmed Belhaddad,  arrière petit fils de cHeikh Aziz,  Cheikh Mhand , après l’amnistie des insurgés de 1871, il serait probablement parti  rejoindre son frère à la Mecque, mais malheureusement il ne dispose d’aucune preuve corroborant cette hypothèse.Enfin, le 5 juillet, fête de l’indépendance sera célébré en présence  autorités de la wilaya de Béjaia  à Seddouk Ouffella  , histoire de marquer un pont entre 2 dates historiques qui ont marqué l’histoire contemporaine de notre pays, l’insurrection de 1871 et  l’indépendance  le 5 juillet  1962  à l’issue de luttes successives  de différentes générations d’algériens à l’instar de la famille Belhaddad.
 

SEDDOUK-OUADDA: un village de résistants

Dame nature a généreusement doté Seddouk Ouadda des plus beaux atours, dans une splendeur féerique aux paysages enchanteurs. Ce village se fait toujours d’accueillir chaleureusement les visiteurs en quête d’une beauté éternelle. Construit, selon, sur les ruines d’un village détruit par un cataclysme dont personne ne connaît la date, Seddouk Ouadda a vu des propriétaires terriens découvrir quelques vestiges lors de travaux de construction d’habitations. Des vestiges qu’une association conserve jalousement. Les membres de cette association ont saisi plusieurs fois la direction de la culture de Béjaïa pour l’envoi de spécialistes en archéologie, afin de faire la lumière sur ce cataclysme supposé. Restons dans l’histoire. C’est au marché du village, connu sous le nom de Souk El-Abtal (marché des héros), que cheikh Belhaddad avait lancé l’appel au djihad, un certain 8 avril 1871. Comme l’épouse de ce héros (Fatima Beddar) était originaire de Seddouk Ouadda, la dizaine de cavaliers qui avait lancé le djihad était partie de ce village, le plus important du douar d’Ath Aïdel à l’époque. Les forces coloniales françaises, en guise de sanction, ont alors infligé des amendes pécuniaires et séquestré des terres aux habitants rebelles. L’administrateur colonial, arrivé au lieu dit Talakath, debout, le visage tourné vers le mont Achtoug, les bras levés vers le ciel, désignait toutes les terres des riches plaines à séquestrer, ne laissant sur le flanc escarpé de la montagne que les parcelles à rendement faible et ne permettant aucune plantation d’arbres. La seule école primaire créée en 1905 a été baptisée au nom du village. Un village à vous faire oublier les la pollution et le stress de la ville, à quelque 600 m d’altitude. La végétation y est verdoyante, le gazouillement des oiseaux saisissant, le bruit frétillant de eaux de source jaillissant des entrailles de la terre apaisant. UN MÉMORIAL POUR LES CHOUHADA En arrivant au village de Tibouamouchine, au niveau d’une intersection, une plaque signalétique indique la direction de Seddouk-Ouadda. Une bourgade où vivent 1 500 âmes. A l’entrée du village, l’imposant siège de l’association Azar vous accueille avec le signe légendaire d’«Imazighene» et un drapeau national qui flotte aux quatre vents, au dessus d’une minuscule pièce qui abritait autrefois la tombe de Sidi Yahia Ouayad, un saint du village. Une esplanade a été aménagée pour recevoir un mémorial où sont portés les noms de 73 chouhada. Un lourd tribut, dit-on. Tournant le regard vers le village voisin, Seddouk Ouffella, où un mausolée à été construit pour les cheikhs Belhaddad, un habitant, fils de chahid, s’exclame : «Ils méritent tous une reconnaissance pour avoir arrosé de leur sang cette terre et arraché au prix de leur vie l’indépendance que nous vivons aujourd’hui. L’aménagement d’un mémorial où seront portés les noms de ces valeureux martyrs de la révolution s’impose, sinon ce serait les tuer une seconde fois.» La population a subi les pires affres de l’armée française durant la guerre de libération. Et la population de Seddouk Ouadda a été la seule du douar d’Amdoune N’seddouk à avoir été délocalisée, après des bombardements sauvages. Comme tous les villages de Kabylie, celui de Seddouk Ouadda a de tout temps été géré par des notables désignés démocratiquement. Un village érigé sur un large plateau, entre deux rivières dont les eaux permettaient la pratique de l’agriculture. A l’ancien bâti propret, centenaire et envoûtant par ses ruelles étroites et ses pâtés de maisons agglutinées les unes sur les autres et construites avec de la pierre locale et charpentées avec de la tuile rouge traditionnelle, s’ajoutent des maisons pavillonnaires éparses construites au milieu de jardins fleuris que délimitent des clôtures grillagées ou des murets construits avec de la pierre taillée. Seddouk Ouadda se distingue par les sources millénaires d’Ighzer Netsragoua, qui constituent aussi sa fierté. Elles jaillissent des entrailles du flanc abrupt d’El-Koucha en grande quantité, faisant de l’endroit le paradis de l’escapade, au grand bonheur des visiteurs. C’est la destination privilégiée des amoureux de la nature, grâce à sa végétation verdoyante, à ses fleurs de toutes les couleurs aux senteurs enivrantes, à l’air pur que l’on se plaît à humer à pleins poumons, à ses eaux de source limpides qui ruissellent même en été. Et les moins jeunes y trouvent un lieu d’évasion idéal lors des grandes chaleurs. Un étang (thamda) datant de la nuit des temps où l’on peut nager a vu la pose d’une digue de fortune faite de sacs remplis de terre et de gravas. UN DÉVELOPPEMENT AU FORCEPS Le nom de Seddouk, comme le laisse entendre certaines personnes âgées, dérive du nom d’un dignitaire sage et vénéré par la population. Il s’appelait Saddok, un homme fort et généreux qui avait le titre de roi et habitait une forteresse (Bordj) à côté de l’ancien village. Connu aussi pour son organisation sociale, ce village s’est également développé avec le concours précieux de la communauté émigrée. Les habitants ont fait des miracles, avec des projets de grande envergure réalisés par leurs propres moyens et au prix d’une volonté exemplaire. Juste après l’Indépendance, n’attendant pas les lests des pouvoirs publics, les villageois se sont attelés à créer les commodités leur permettant de mener une vie décente, comparable à celle des citadins. Le premier projet réalisé a été celui du réseau d’assainissement des eaux usées, puis celui de l’alimentation en eau potable (AEP). S’en sont suivis le bitumage de toutes les artères du village et la mise en valeur de la source d’Ighzer n’Tsergou en canalisant son eau vers un château d’eau, actuellement en construction. Ce projet de grande envergure a atténué considérablement la crise de ce précieux liquide. Par ailleurs, l’association socioculturelle locale créée par les jeunes de la localité a repris le flambeau en 1991, en se distinguant par des actes de générosité menés en faveur des démunis du village et des localités avoisinantes. Cependant, au-delà de toutes ces réalisations qui font la fierté de ce village, la détresse touche encore les habitants qui font face à d’innombrables difficultés qui leur empoisonnent la vie au quotidien et qu’ils ne peuvent désormais résoudre par leurs propres moyens. Leurs appels aux pouvoirs publics pour des projets structurants ne semblent pas pour le moment avoir été bien entendus. A commencer par la pollution de l’environnement qui menace la santé des habitants. Ces illustres rivières qui étaient autrefois des viviers pour toute la communauté, notamment celle d’Irmane par le nombre de moulins à grains installés sur ses rives et fonctionnant avec un débit puissant, étaient utilisées aussi pour l’irrigation des cultures maraîchères et des vergers. A cette époque, Seddouk était réputée pour être le premier producteur de citrouilles de la région. «Awi thakhsayth ar seddouk», dit l’adage. Ces dernières années, les riverains, notamment durant la période estivale, ont du mal à supporter les odeurs nauséabondes qui se dégagent des eaux rendues noirâtres par le déversement des rejets des huileries, ainsi que la prolifération de mouches et de moustiques en raison d’élevages sauvages d’animaux. La nouvelle APC a promis d’y remédier, mais aucun projet n’a vu le jour pour le moment. La route principale qui mène au village est dépourvue d’éclairage public et de canalisations d’évacuation des eaux usées et pluviales. «Cela fait une semaine que nous avons creusé des tranchées ; elles font apparaître les vannes défectueuses à changer ; les services communaux de la voierie tardent à faire les réparations nécessaires ; c’est un danger pour la santé des citoyens», affirme un notable. A cela s’ajoute aussi un problème qui n’est pas des moindres, celui des pannes récurrentes d’électricité et des chutes de tension. Le transformateur alimentant les deux villages (Seddouk Ouadda et Tibouamouchine) n’arrive plus à subvenir à la demande en énergie électrique, en hausse permanente. Sonelgaz est interpellée pour assurer les prestations de services que la population est en droit d’attendre. Le village de Seddouk Ouadda a connu des périodes d’euphorie grâce aux efforts conjugués de la population locale et de la communauté émigrée établie en France, en assurant un développement digne de ce nom qui lui a donné le label de village modèle. Mais aujourd’hui, exténués physiquement et n’en pouvant plus financièrement, les villageois s’en remettent aux pouvoirs publics pour le parachèvement du processus de modernisation enclenché depuis l’indépendance. Une pétition a été signée par la population et adressée il y a trois ans aux autorités locales leur demandant l’inscription d’un projet d’alimentation des foyers en gaz de ville, en vain. Les dés ont été jetés. Seraient-ils pipés ?                                                                                   
 L.Beddar

seddouk : La Alawiya chez la Rahmania

 Dans le cadre des festivités célébrant le centenaire de la voie soufie Alawiya-derqawiya (1909-2009) organisée par le bureau de Béjaïa de l’Association Cheikh Al-Alawi pour l’éducation et la culture soufie, des visites de plusieurs endroits de la région de Seddouk ont été au programme de la “Caravane de l’espoir”. Vendredi, vers 13 heures, la caravane arrive au centre-ville. Après le déjeuner, la caravane accompagnée par l’association cheikh Bel Haddad, membres de la Maison de jeunes de Seddouk, les P/APC de Seddouk et Bouhamza, des représentants des Directions de la culture et des affaires religieuses, de la Maison de jeunes de Béjaïa, de membres du bureau de wilaya de l’association cheikh El Alawi s’est dirigée vers le village de Seddouk Ouflla pour revenir sur les traces de la zawiya El Rahmania, la Maison des adeptes (Akham el khouan), Takhlouth du cheikh el Haddad et l’ancienne mosquée, avant de se rendre aux zawiyas de Sidi Ahmed Ouyahya dans la commune d’Amalou et Sidi Yahia El Aidli dans la commune de Tamokra. Les visiteurs ont eu droit à des explications et courtes prises de paroles sur place, leur permettant de se situer par rapport à ces endroits perdus et à leurs histoires. La visite s’est passée dans une grande ambiance, l’accueil de la population locale était des plus chaleureux. A noter qu’un riche programme était préparé pour accueillir la caravane de l’espoir qui a déjà sillonné plusieurs wilayas du pays en démarrant de Mostaganem avant d’arriver à la wilaya de Béjaïa. Au menu : visites de vestiges et sites historiques entre autres : Porte Sarrasine, Casbah de Béjaïa, Sidi Abdelkader, des soirées de chants religieux, des expositions d’arts traditionnels, de livres et manuscrits soufies, des conférences traitant le patrimoine spirituel soufi dans la région de Kabylie, l’éducation, l’environnement et d’autres thèmes. Il est bon de rappeler que la confrérie soufie alawiya a de fondée en 1909 à Mostaganem par le cheikh Ahmed Alalwi (1869-1934). C’est une branche de la confrérie derqawiya ; cette dernière est issue de la chadiliya
M.C Ait Meziane