Le retour des Héros en dvd

"Le Retour des Héros", est le titre du reportage vidéo réalisé par Melovision Productions  et consacré aux cérémonies de transfert et de reinhumation des ossements de Cheikh Ahaddad et de ses deux fils M’Hamed et Aziez  qui ont eu lieu du 1er au 4 juillet dernier à Seddouk Ouffella.
D’une durée de 1 h 10 min environ, le reportage est composé de 2 chapitres, le premier de 25 min est consacré à la restauration des sites, en effet le film nous  emmène  revisiter les lieux qui ont bénéficié de travaux de  rénovation et de restauration à commencer par la Maison des Khouan en passsant par les différentes fontaines ( Timechmachine, Tal Aicha, Taouint ), Akham n-Tmeqbert pour finir avec le Mausolée. Pour ce dernier ouvrage, le film passe en revue tout le processus de sa  construction du premier coup de pelleteuse  en  2006 jusqu’à son inauguration .
Quant au second chapitre de 55 min , il est consacré aux cérémonies de transfert et de réinhumation des ossements de Cheikh Ahaddad et  de ses adeux fils, on y découvre la ferveur et la mobilisation de la population pour cet évènement et surtout la liesse populaire à laquelle il a donné lieu, des cérémonie émouvantes et inoubliables.
Le reportage vidéo est édité sur support DVD et VCD, il est actuellement en vente exclusive à Seddouk Ouffella en attendant sa sortie nationale.

Retour du cheikh Aheddad à Seddouk Oufella

Une ré-inhumation historique

 

A voir l’immense foule qui a affronté un soleil de plomb, ce vendredi, à Seddouk Oufella, pour assister à la cérémonie de ré-inhumation des ossements de Cheikh Aheddad et ceux de son fils Aziz, c’est à croire que le vénérable savant et révolutionnaire est mort hier seulement.

La veille, à l’arrivée des cercueils en provenance de Constantine, une atmosphère empreinte d’une très forte émotion se lisait sur le visage de toute l’assistance massée à l’entrée du village pour accueillir les restes des héros. Les youyous stridents des femmes et les chants liturgiques des « khouan » montaient très haut dans le ciel et contribuaient à donner une forte charge affective à un événement qui avait des allures de rendez-vous avec l’histoire. « Nous avons ramené mêmes les dalles qui recouvraient son squelette et la terre de sa tombe », nous dira l’un des ses descendants, ému jusqu’aux larmes. Cheikh a été enterré selon la coutume musulmane alors que Aziz, décédé à Paris en 1895, a été enseveli dans un cercueil de métal qui était encore plombé.

Ultime « ziara »

A l’arrivée à Seddouk Oufella, une équipe spécialisée a procédé au transfert des ossements de Aziz vers un cercueil plus seyant. Un cercueil symbolique a été réservé à Cheikh Mhand dont le lieu de sépulture reste à ce jour inconnu. Toute la journée et tout le long de la soirée les visiteurs se sont succédé devant les trois cercueils pour un dernier hommage et une ultime « ziara ». Il faut dire, cependant, que depuis sa mort en 1873, la maison du cheikh n’a jamais arrêté de recevoir des « khouans » de toutes les contrées et des citoyens venus solliciter sa baraka. Ils franchissent la porte d’entrée, en s’inclinant et en prononçant la formule rituelle : « Swanouz a cheikh Aheddad ». Le vendredi, outre les cortèges des officiels, ce sont des milliers de citoyens qui affluaient vers Seddouk Oufella, venant de toutes les régions. Les représentants de plus de 400 zaouïas disséminées à travers le pays ont également répondu à l’appel du cœur.

Vibrant hommage

La cérémonie de ré inhumation a eu lieu après la prière des morts et celle du vendredi. Les trois cercueils, portés par des éléments de la protection civile, ont été acheminés vers l’esplanade du mausolée qui a été récemment construit pour abriter les trois tombes. Un détachement de l’armée nationale était présent sur les lieux pour présenter les armes aux trois martyrs. Après la prise de parole d’un membre de la famille Belhaddad qui a tenu à remercier tous ceux qui ont permis le retour des ossements du cheikh, le secrétaire général de la présidence a donné lecture du message personnel du Président de la république qui a rendu un vibrant hommage au cheikh tout en soulignant son rôle, sa place et son importance dans l’histoire du pays. Ainsi donc, avec le retour des ossements du cheikh, l’érection d’un mausolée appelé à se transformer en lieu culturel dont la mission principale sera de préserver la mémoire du cheikh, le projet d’un musée portant son nom, Cheikh Aheddad retrouve sa place naturelle dans une Algérie pour laquelle il a sacrifié toutes ses possessions, ses biens, sa zaouïa, sa vie et ses propres enfants.

Par Djamel Alilat

Le retour des trois héros Belhaddad

Depuis cinq jours, le village de Seddouk- Oufella dans la commune de Seddouk, à 100 kilomètres de Béjaïa, connaît une effervescence des plus extraordinaires avec l’afflux
de milliers de personnes venues de partout.

Une fête grandiose a été organisée à la mesure de l’événement, car il s’agit du retour de deux enfants prodiges de la région, en exil forcé comme l’a décidé l’autorité coloniale, depuis 136 ans. Il convient de noter aussi qu’il n’est un secret pour personne que cheikh Mohand Améziane, le chef spirituel de la tariqa Rahmania, avant sa mort, a émis le vœu d’être enterré auprès des siens dans son village, ce que les Français lui ont refusé en l’enterrant au cimetière de Constantine. Il en a été de même pour son fils Aziz enterré à ses côtés. «Nous avons pris le départ mercredi tôt le matin et nous sommes arrivés à Constantine à 9 heures. Les autorités de la wilaya qui nous attendaient nous ont accompagnés jusqu’au cimetière où nous avons entamé les travaux d’exhumation.
Fait remarquable, à 2 mètres de profondeur, nous étions gagnés par une angoisse, craignant que nous soyons sur une fausse piste tant que rien ne nous indiquait que c’était le bon endroit. Mais nous avons continué les travaux de fouille et ce n’est qu’en atteignant les 2,60 m qu’apparut le cercueil intact de cheikh Aizir, que nous avons déterré. Puis ce fut au tour de Mohand Ameziane, son père, dont les ossements gisaient juste à côté», nous a indiqué Boualem Belhaddad, arrière-petit-fils du cheikh et membre de la délégation.
Cette dernière, ayant pris le chemin du retour jeudi, a été attendue par des milliers de personnes à Takriets, où un immense cortège s’est formé, prenant la direction du village de Seddouk-Oufella.
Arrivés à ce village vers 11 heures, les cercueils des trois héros du soulèvement populaire d’avril 1871 ont été dirigés vers leur maison, entourés de milliers de personnes repétant des chants religieux et révolutionnaires.
Ils étaient exposés au public recouverts de l’emblème national et chacun avec son
portrait-robot, et ce durant 24 heures. Ce n’est que le lendemain, vendredi vers 15 heures, et après la prière du Dohr, que les trois cercueils ont été transférés au majestueux mausolée accompagnés par une grande foule et des officiels : Saïd Abadou, Abdelhafid Amokrane et un représentant de la présidence de la République chargé de la lecture du message adressé par le président de la République. C’est ainsi que les trois valeureux guerriers ont rejoint leur dernière demeure dans leur village natal, devenu désormais un haut lieu de pèlerinage.
La fête a continué jusqu’à hier, 5 juillet, date de clôture d’un grand événement sans précédent pour le village Seddouk- Oufella à Amdoune-Seddouk.
Le comité d’organisation a mis en place des jeunes surveillants vigilants que les forces de l’ordre ont aidés. Il convient de noter que la fête s’est déroulée dans une ambiance bon enfant.
De notre bureau,  Larbi Beddar

La vidéo des cérémonies du transfert des ossements

Pour celles et ceux qui n’ont pas suivi à la télévision Algérienne les cérémonies de transfert et de reinhumation des ossements de Cheikh Ahaddad et de ses fils Cheikh Mh’and et Cheikh Aziz, le moins que l’on puisse dire  est qu’elles étaient grandioses et d’une ampleur qui dépasse notre imagination,un hommage et une reconnaissance de la nation à ces héros  de la résistance nationale. je vous laisse découvrir cette vidéo extraite des journaux télévisés de Canal Algérie des 2 et 3 juillet.

Cheikh Ahaddad retrouve sa terre


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Jeudi, il est neuf heures du matin, une grande foule est regroupée à proximité du siège de l’APC de Seddouk, une commune située à une cinquantaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, pour attendre l’arrivée du cortège qui devait ramener les restes des corps de cheikh Ahaddad  et de ses enfants de Constantine.

est une journée pas ordinaire pour les habitants de cette commune, pour les Béjaouis et pour tous les connaisseurs de cette figure emblématique de l’histoire de l’Algérie. La réinhumation du corps du principal artisan de l’insurrection populaire de 1871 est un événement grandiose qui mérite une célébration et une commémoration à la hauteur de son nom et de ses réalisations ayant capté l’intérêt de plusieurs générations de personnes. La commune de Seddouk s’est préparée pour célébrer cette journée inoubliable.

Les traces d’opérations récentes de revêtement des routes sont encore visibles, tout comme la propreté des axes routiers et de toutes les structures mobilisés pour accueillir les invités. Chants patriotiques, récitals religieux et autres chansons populaires relatant les vertus de cette grande personnalité ont été diffusées au siège de la commune.

Des banderoles et des affiches sont brandies partout pour rappeler cette journée commémorative symbolisant une importante partie de la révolution algérienne, en l’occurrence la révolution populaire.Les milliers de personnes et les délégations, qui affluent à cette commune depuis les premières heures de la journée, suivaient l’information sur l’arrivée du cortège minute après minute.

Il est 10h, l’émotion atteint son comble quant le cortège franchit l’entrée de la commune : des cris, des pleurs et de appels «Allah Akbar» sont lancés de partout. Quelques minutes plus tard, le cortège officiel prend la route de la demeure du cheikh, située à Seddouk Oufella, suivi par une centaine de voitures.

Quelques minutes plus tard, tout le monde s’est retrouvé à l’entrée du village. Sa famille y vit encore. Le dispositif sécuritaire, composé des trois corps, police, gendarmerie et Protection civile, était mobilisé sur place. Un comité d’organisation composé des membres de la wilaya, de la commune et de jeunes de Seddouk était aussi à pied d’œuvre pour veiller au bon déroulement de la cérémonie d’accueil des restes des corps des défunts.

«Allah, Allah, c’est cheikh qui a remporté la victoire»

Les éléments de la Protection civile ont retiré les trois cercueils recouverts de l’emblème national. Une foule composée de milliers de personnes accompagna les trois corps sur un parcours de près de cinq kilomètres. Les jeunes brandissant le drapeau algérien étaient au devant de la scène alors que les plus âgés se sont mis derrière le catafalque.

La foule se renforce et le nombre de personnes grandit. Au fur et à mesure qu’elle avance, elle draine du monde, des youyous, sollicite encore la «baraka» que le cheikh donna de son vivant et donne encore, même après sa mort.

Des récitals religieux en langue amazighe dédiés exclusivement à la mémoire de cheikh Ahaddad, ou «achouik», sont interprétés par les vieux sages de cette commune que les jeunes et les enfants reprenaient au fur et à mesure et tout au long du trajet.
«Allah, Allah, c’est cheikh qui a remporté la victoire, Allah Allah, une personne ne suffit pas pour raconter la grandeur de ce qui s’est passé», «Allah, Allah, c’est cheikh qui l’a remporté, Allah Allah, ne vous inquiétez pas,

c’est de Seddouk que le soleil va se lever», «Allah, Allah, pardonnez-lui, c’est lui le pilier de la religion. Allah, Allah, Mohamed est Ton Prophète choisi dans le Coran», «Allah, Allah, il adorait la prière, la zakat et le hadj. Allah, Allah, son nom est très cher pour nous», «Allah, Allah, il a fait du bien en Ton Nom et pour Toi. Allah, Allah, Pardonne-nous nos erreurs et Réduit notre hissab.»

Le récital est encore plus long, les jeunes et moins jeunes étaient tous ravis de faire partie de cette foule. Ils répétaient les extraits avec une parfaite connaissance des paroles et de leur symbolique. Les femmes de Seddouk ont accueilli les corps avec des youyous et beaucoup de larmes. Les jeunes ont montré une grande fierté. C’est pour eux une grande journée, une fête, un événement inoubliable et surtout une autre victoire. «Je suis arrivé à Seddouk à 6h.

Nous sommes tous contents, il est enfin chez sa famille et parmi les siens. Cela a toujours été notre souhait de pouvoir ramener son corps ici à Seddouk, on s’occupera bien de lui», dira un homme, la quarantaine. «Je connais bien ce village et la mosquée du cheikh, j’ai travaillé comme volontaire plusieurs années. Il n’y a pas que moi, beaucoup de gens viennent et travaillent dans cette mosquée, elle ne se vide jamais», dira un autre. «Ailleurs, il était toujours en terre d’Algérie, mais là, il est chez lui, c’est mieux pour nous, pour sa famille et pour lui aussi.»

Les trois cercueils ont été exposés à Dar El Ikhouane pour permettre aux gens de rendre un dernier hommage avant l’enterrement qui a eu lieu hier après la prière du vendredi au mausolée du cheikh, édifié spécialement pour cet événement.
Les délégations sont venues des 48 wilayas du pays pour participer à la commémoration de cet événement. Certains sont venus il y a plusieurs jours pour contribuer à sa préparation. D’autres délégations ont continué à affluer jusqu’à la soirée du jeudi pour assister à la prière du vendredi et à l’enterrement.

Des monuments pour la mémoire
La réinhumation du corps de cheikh Ahaddad, de son vrai nom Mohand Ameziane Ben Ali El Haddad, a été faite après une opération de restauration de plusieurs édifices qu’il a lui-même bâtis de son vivant. La mémoire du chef spirituel de la tariqa rahmania a été honorée par la réalisation de plusieurs ouvrages historiques et patrimoniaux au style architectural oriental. «La restauration de ce site a été entamée depuis plusieurs années. Mais les travaux ont connu une cadence plus accélérée ces deux dernières années», dira Nacer Mourad, directeur de la culture de la wilaya de Béjaïa.

Cet ensemble architectural, composé d’une salle de prière, de Dar El Ikhouane, de la mosquée et du mausolée, sera, selon le même responsable, dédié à être un centre de recherche et de diffusion culturelle. «Nous allons réaliser une bibliothèque, un musée, une salle de conférences, ce sera un espace de rencontre pour perpétuer les traditions, les habitudes, le nationalisme et le courage de cheikh Ahaddad.» «Jusqu’à hier, les gens ne croyaient pas au transfert de son corps de Constantine à sa demeure.

Aujourd’hui, ceci ne relève plus du rêve mais de la réalité.» Toutes ces structures seront classées patrimoine architectural après le travail qu’effectue actuellement une équipe d’architectes et de chercheurs en la matière. Le projet, dont le coût est estimé à près de 20 milliards de centimes, a été réalisé par une entreprise algérienne.

Nouria Bourihane

Cheikh Aheddad retrouve les siens

Cheikh Aheddad est décédé au même titre que ses deux fils, lors du soulèvement d’El Mokrani en 1871

Des milliers de personnes venues des quatre coins du pays ont pris part hier à la cérémonie de réinhumation organisée hier après-midi à Seddouk Oufella.
Dans le message adressé par le président de la République aux participants à cette cérémonie et lu par son conseiller Rachid Aïssat, Abdelaziz Bouteflika a rendu un vibrant hommage au symbole de la résistance nationale et «spirituelle». Etait présent, également, à cette cérémonie, le secrétaire général de l’Organisation nationale des Moudjahidine. Cela en plus des autorités communales et de wilaya, des représentants du mouvement associatif local et national, des zaouyate du pays qui étaient également au rendez-vous avec l’histoire Exhumés d’un cimetière de Constantine le mercredi dernier, les ossements de Cheikh Aheddad et de son fils Aziz ont été transférés le lendemain jeudi à Seddouk Oufella où une cérémonie religieuse de réinhumation a été organisée hier après la prière du vendredi.
Depuis des mois, le village natal de ce symbole de la résistance nationale faisait l’objet d’une attention particulière des autorités à travers la commission installée à cet effet. Une attention, qui s’illustre à travers les profonds travaux de réparation, notamment du siège de la zaouïa et construction d’un mausolée. Cheikh Aheddad est décédé au même titre que ses deux fils, lors du soulèvement d’El Mokrani en 1871. Si la tombe du premier a été retrouvée à l’instar de celle de son père, il n’en est pas de même pour celle du deuxième qui demeure inconnue. Il s’agit de cheikh M’hand, pour qui une tombe vide a été érigée aux côtés de son frère et de son père, au niveau du mausolée.
C’était le 8 avril 1871, à Souk ElDjemâa (Seddouk), au milieu d’une foule composée de plusieurs personnes, que Cheikh Aheddad a déclaré la guerre à l’occupant français.
Seddouk Oufella, son village natal est riche en enseignements en la matière. Ce petit village accroché aux montagnes des Biban est aujourd’hui la Mecque des autorités locales et de wilayas ainsi que du mouvement associatif, les organisations et de toute la population. La maison familiale de Cheikh Aheddad renferme encore «takhelouith n’cheikh» la cellule où il menait une vie d’ascète et de reclus. Ce site historique a fait l’objet de restauration, Des visiteurs viennent en ces lieux faire la ziara sollicitant la baraka du cheikh pour la guérison. C’est dans cette petite pièce qu’il fut arrêté par les Français en 1871. Il avait alors 80 ans passés et il était pratiquement paralysé et avait beaucoup de difficultés à se déplacer. Ni son grand âge encore moins son statut de guide spirituel de la tarika Rahmania et ses ennuis de santé n’avaient empêché les colons français de l’emprisonner pour le rôle éminent qu’il a joué lors de l’insurrection de 1871 à côté, bien sûr, de Hadj M’hamed El Mokrani. Né en 1790 à Seddouk Oufella, Mohand Améziane Ahaddad a fait ses études à Imoula (commune de M’cisna) auprès du cheikh Al Rabia Bemouhoub puis en haute Kabylie chez le cheikh Arab Nth Irathen et à Aït Samaïl, zaouïa du fondateur de la Rahmania.
Cheikh Aheddad a payé de sa vie son engagement pour son pays. A Seddouk, chef-lieu de commune, en face du siège de l’APC, une statue le représentant a été érigée sur une place publique. C’était à Souk El-Djemaâ, le 8 avril 1871, s’adressant à une foule de plusieurs milliers de personnes, il décréta le djihad contre l’occupant français.
150.000 fidèles le suivront dans le soulèvement, c’était alors l’insurrection. Il sera arrêté, jugé et condamné à cinq ans de prison à Constantine en 1873. Face au juge, il répondit «Vous me donnez cinq années, Dieu ne m’accorde que cinq jours.» Au cinquième jour de son emprisonnement, il décéda dans sa cellule pour reposer au cimetière de Sidi Mabrouk. Jusqu’à son exhumation mercredi dernier, sa tombe a toujours fait l’objet de dévotions quotidiennes.
Cheikh Aheddad avait deux fils. Ils étaient encadreurs de l’insurrection de 1871. Ils commandaient les tribus dans des batailles dans la vallée de la Soummam et aux portes de Bougie jusqu’à juin 1871. Devant le tribunal qui le jugeait après son arestation Cheikh Aziz répondit: «Je suis originaire du village Aourir Ihadaden de l’aârch Ath Mansour (Akfadou), voisin de l’aârch Ath Oughlis. Ma famille est répartie à travers tous les aârchs qui entourent Seddouk (Soummam) où mon père, cheikh Mohand Améziane, a dirigé une zaouïa de la tarika Rahmania. Je suis descendant du peuple qui vivait sur cette terre au temps des Romains. Je suis musulman…» Cheikh Aziz était convaincu qu’il traduisait la passion de tous les hommes qui ont combattu avec lui. Cheikh M’hand et Cheikh Aziz ont été déportés en Nouvelle-Calédonie. Aziz fut maintenu éloigné du pays. Le 22 août 1895, à l’âge de 55 ans, Aziz Aheddad décède à Paris. Venu de Djeddah au mois de juin réclamer la restitution des terres de sa famille, il s’éteignit au domicile de son ami. Ses amis se cotisèrent pour rapatrier la dépouille en Algérie. Une autre version réfute la mort naturelle de Aziz. Il fut de nouveau emprisonné à Paris avant de mourir.La dépouille de cheikh Aziz était arrivée par le port d’Alger.
La peur d’un autre soulèvement s’il venait à être enterré chez lui à Seddouk en Kabylie où la confrérie Rahmania était toujours très puissante et où le ressentiment envers les Français encore très vif, il a été inhumé à Constantine aux côtés de son défunt père, au cimetière de Sidi Mabrouk. Depuis hier, le symbole de la résistance nationale, le chef spirituel, repose parmi les siens. De nombreux ouvrages ont été consacrés à cet homme de grande valeur.

Arezki SLIMANI

Seddouk-Oufella:Cheikh Aheddad réinhumé dans une grande ferveur

 

Les ossements de cheikh Aheddad, leader spirituel, et de son fils Azziz, général, chef militaire du soulèvement de 1871, ont été réinhumés, hier, à Seddouk-Oufella, à Takoubets-n-Rahmane (la coupole de la miséricorde) en présence de milliers de gens. Placée sous le haut patronage du président de la République, la cérémonie combine une intense densité historique, religieuse, militaire et politique.

Une tombe symbolique est réservée à cheikh Mhand, autre fils d’Aheddad, lui aussi chef militaire de l’insurrection.
Après la grande prière du vendredi, les trois catafalques sont levés. Le chant national est entonné. Un descendant du cheikh, puis Saïd Abadou, secrétaire-général de l’ONM, prennent la parole. Un représentant de la présidence de la République donne lecture d’une lettre de Bouteflika. Une formation de l’armée rend les honneurs aux héros de 1871. Drapés de l’emblème national, les trois cercueils seront ensevelis suivant un cérémonial militaire. 137 ans plus tard, c’est la troisième "wassiya" (testament) des fameuses "Sept wassaya" du cheikh par laquelle il recommande d’être enterré au cimetière de ses aïeux, qui se réalise.
Jeudi, un cortège composé de seize bus et d’autres véhicules arrive à Constantine pour ramener les cercueils du cheikh et de ses deux fils. Les ossements de cheikh Ahddad et de son fils Aziz ont été exhumés, la veille, du cimetière principal de Constantine en présence des autorités locales de la wilaya, une délégation de Bejaïa, des représentants des affaires religieuses et des moudjahidine, de la Sûreté nationale et de la Protection civile. Un cercueil symbolique à été consacré à cheikh M’hend dont la tombe n’a pas été retrouvée. Vers 10 heures le cortège arrive à Takrietz . Un véhicule de la Protection civile devance une longue file de bus tous ornés du drapeau national. Le cortège solennel marque un petit arrêt à Seddouk-Centre où une grande foule occupant les trottoirs de la route principale attend déjà son passage. Avant de poursuivre son chemin vers le village de Seddouk-Oufflla, le véhicule de la protection civile s’arrête à l’entrée du village. Les éléments de la sûreté en force avec les membres du comité du village chargé de l’organisation tentent de contenir la foule et d’ouvrir un passage. Après un moment, les trois cercueils sont débarqués. Il sont transportés sur les épaules jusqu’à Ahkam-Lkhouan, la maison des adeptes. Celle-ci est complètement restaurée pour l’occasion. Les cercueils sont exposés et devant chacun d’eux un grand tableau représentant le héros qui repose à l’intérieur, pour permettre aux autorités présentes, à la famille du cheikh, aux visiteurs mais aussi à la population de se recueillir devant les cercueils à tour de rôle, avant leur transfert pour la réinhumation au mausolée cheikh Belhaddad. A l’école primaire les organisateurs et les chargés de la restauration sont à pied d’œuvre pour servir le déjeuner aux visiteurs. En fait, les préparatifs pour le transfert des ossements ont commencé depuis bien longtemps. C’est dans le cadre d’un programme recommandé par le président de la République que la maison des Khouan a été restaurée et rénovée tout en gardant son ancienne architecture. C’est désormais un vrai monument. Outre la réalisation d’un mausolée baptisé Cheikh Belhaddad, d’une architecture moderne portant des touches originales, le mausolée qui constituera la demeure éternelle du cheikh et de ses deux fils est un vrai chef-d’œuvre. La fontaine où le cheikh faisait ses ablutions, Takhlouit, la cellule monacale où il s’isole pour psalmodier le Coran et écrire, l’ancienne mosquée du village ont été toutes restaurées, de nouvelles pistes et issues ont été ouvertes et godronnées. La ville de Seddouk n’est pas en reste, car elle aussi a connu des travaux d’aménagement notamment tout au long de la route principale traversant la ville. Un comité d’organisation est créé au village de Seddouk-Ouffla pour veiller au bon déroulement de l’évènement. A Seddouk, une cellule d’accueil est constitué au niveau de la mairie pour s’occuper de l’accueil et de l’orientation des délégations venant de différentes wilayas du pays. Quatre sites d’une capacité totale d’environ 1 300 lits ont été consacrés pour héberger les visiteurs. A Seddouk-Ouffla, 500 lits ont été préparés aussi pour la même raison. De plus, pas moins de 50 bus venant de différentes communes de la wilaya sont chargés d’assurer le transport et les déplacements des visiteurs pendant ces quatre jours.
Le retour du cheikh est un événement qui a suscité l’intérêt de toute la presse nationale écrite, audio et audiovisuelle ; la télévision nationale, à elle seule, a dépêché trois équipes représentant trois chaînes de télévision nationale. Des émissions radio et de télé ont été réalisées sur place. Pour faciliter la communication, des brochures sur le programme et la vie ainsi que le combat du cheikh ont été distribuées par le comité du village.
Riche et à la hauteur de l’événement, a été l’exposition qui a été préparée à la cour du mausolée. Outre les tableaux représentant le cheikh et ses deux fils et d’autres retraçant des scènes de combats, des manuscrits inédits et authentiques sont exposés pour la première fois au public de la région. Certains viennent de la bibliothèque de la zaouïa Rahmania et des bibliothèques des disciples du cheikh. Entre autres manuscrits du cheikh sur le soufisme, un dictionnaire kabyle-arabe, des qassidate (poèmes) en kabyle écrites par les disciples du cheikh louant ses qualités et son combat, en plus d’objets appartenant au cheikh.
Seddouk Ouffela est perché au pied du mont Achtoug dominant la vallée de la Soummam et les villages de Tibouamouchine et Seddouk. Les couleurs de l’emblème national sont mises en relief et un impressionnant mausolée est construit afin de réinhumer les ossements du cheikh Aheddad et de son fils, Aziz, rapatriés de Constantine. Les aïeux de cheikh Aheddad ont comme origine la région d’Ath Mansour, située sur le mont El Bibane, non loin de Boudjelil et Tazmalt. La famille s’est déplacée à Akfadou, une partie a habité Tifra et l’autre s’est installée à Imoula pour exercer le métier de la forge. Vers la fin du XVIe, le grand père du cheikh s’est déplacé de Imoula vers Seddouk Oufella toujours dans le but d’exercer le métier familial, la forge. Cheikh Aheddad de son vrai nom, Mouhand Ameziane Aheddad, est né vers 1790 dans une famille de quatre garçons. Après un passage par l’école du village, Mohand Ameziane fait la zaouïa de cheikh Arab Ouelmouhoub à Imoula puis la zaouïa de Cheikh Ben Arab à Larbaa Nath Irathen et enfin la zaouïa de Kachlouta à Ath Smail créé par cheikh Mohamed ben Abderrahmane, connu sous le nom de Boukabrine "l’homme aux deux tombeaux ", le fondateur de la Tariqa Rahmania. Après ce long périple a travers la Kabylie le cheikh est rentré à Seddouk Ouffella, il y fonda une famille et se consacra à l’enseignement dans la médersa qu’il a ouverte. De son mariage il eut deux enfants, Mhand et Aziz. L’appel a la guerre, déjà éclatée à Medjana, à l’initiative de Mohamed El Mokrani depuis le 16 mars, est proclamé le samedi 8 avril 1871 à Seddouk, un jour du marché. C’est au village de Takaâtz que cheikh Aziz a rassemblé les troupes sous son commandement et celui de son frère Mhand. Après presque 230 combats et 33 batailles aussi importantes les unes que les autres, Cheikh Aziz est fait prisonnier à Ain Lhamam, le 24 juin 1871, dans une bataille l’opposant aux troupes du général Lallemand. Son frère aîné Mhand est emprisonné deux jours après, près de Béjaia, par les troupes d’un allié de la France. Leur père, est arrêté chez lui par le général Saussier, le 13 juillet.
Des historiens considèrent cette insurrection comme le plus grand soulèvement populaire armé avant celui de 1954. Le procès des insurgés eut lieu à Constantine du 10 mars au 21 avril. La particularité du procès c’était la répartition des accusés par plusieurs chefs d’inculpations et les faits sont présentés comme simples crimes du délit de droit commun, se résumant aux vols, pillages, meurtres.
Cheikh Aheddad est mort au cours de mois où sa sentence est prononcée, son fils Aziz est déporté à mille lieues de sa patrie à Nouméa en Nouvelle-Calédonie d’où il parvient à s’extraire après des péripéties qualifiées, hier, de "quasi légendaires" par le président Bouteflika.
Le cheikh décède le 29 avril 1873, après 85 ans d’existence sans s’éloigner de l’intérêt national, la liberté. 137 ans après sa mort, son vœu d’être enterré dans la terre de ses aïeux est désormais satisfait.
M-C Ait Méziane/ S. Ikhenache/ M. Bessa

Réinhumation hier des restes mortels du Cheikh El Haddad et de son fils Aziz à Seddouk (Béjaïa) : Dans un message lu en son nom par M.Habba El Okbi, Secrétaire général de la Présidence de la République

Le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika,  a affirmé hier que Cheikh El-Haddad a choisi, malgré son âge avancé, de  mener le djihad et lancé une insurrection qui a gagné l’ensemble du pays.        
 "Grâce à sa forte personnalité, à la confiance et à l’aura qu’il a  acquises auprès du peuple, Cheikh El-Haddad a opposé à l’occupant une résistance  farouche sacrifiant sa vie et inscrivant une page glorieuse de l’Histoire de  l’Algérie", a écrit le Président Bouteflika dans son message à l’occasion de  la réinhumation des restes de Cheikh El-Haddad, lu en son nom par M. Habba  El Okbi, Secrétaire général de la Présidence de la République. 
"Dépité, l’occupant s’est acharné contre lui usant de la torture, l’incarcération,  l’exil et l’extermination de ceux qui ont pris part à ce soulèvement", a ajouté  le chef de l’Etat qui a appelé à se recueillier "à la mémoire d’un monument  qui a conquis les coeurs grâce à son éloquence et son courage, prêt au sacrifice  sans marchandage aucun sur ses convictions intrinsèques découlant du droit de  son peuple à la liberté et à la dignité". 
 Pour le Président Bouteflika, "la réinhumation aujourd’hui de ses  restes est une résurrection dans sa ville natale où il a grandi et s’est fait  connaître pour ses grandes qualités au moment où nous célébrons la fête de l’indépendance  qui a été l’aboutissement de luttes incessantes, d’une résistance forte et de  sacrifices colossaux".         
C’est également, a dit le Président Bouteflika, un rappel pour les générations  des actions glorieuses et des hauts faits de nos aînés".         
"Repose en paix Cheikh El-Haddad, et demeure noble et valeureux parmi  les enfants de la Nation tel que tu l’a désiré non comme l’ont voulu ceux dont  les cœurs sont remplis de rancune, aveuglés qu’ils étaient par la cupidité  et l’arrogance", a encore écrit le Président de la République. "La réinhumation aujourd’hui de tes restes, a poursuivi le Président  Bouteflika, dans ton pays libéré et ton Etat souverain est la preuve que ton  combat et tes sacrifices n’ont pas été vains. Dieu a pourvu le pays, après   toi, d’hommes qui ont porté l’étendard du djihad, mus par une foi profonde,  des hommes qui ont réalisé leur rêve, celui d’une victoire grandiose par la  grâce de Dieu". "Tu as tracé avec tes compagnons, la voie pour les générations qui t’ont  succédé, toi qui a dit j’ai planté le laurier sauvage à charge pour les générations  futures de l’arroser. C’est la semence du patriotisme et de l’autodéfense avec  toutes les composantes que cela suppose comme l’honneur, la dignité, la religion,  la langue et l’humanisme", a poursuivi le Président Bouteflika.
Evoquant toujours les qualités de l’homme, le président Bouteflika  a noté : "Te voilà aujourd’hui là où tu voulais être. La volonté des hommes  libres et loyaux est une étincelle de la lumière de Dieu qui t’a donné force  et sagesse", rappelant que Cheikh El-Haddad est décédé quelques jours seulement  après le verdict de cinq années d’emprisonnement prononcé à son encontre. 
"O toi, héros courageux, les enfants de Novembre te saluent et réalisent  ton voeu. Ils ont libéré la patrie, hissé haut le drapeau, édifié le pays et  se sont employés à le construire, accédant maintenant à ton souhait. A tes  côtés se trouvent tes enfants que tu ne voulais pas que des mains traîtres les  séparent, morts ou vivants. Ils sont rassemblés pour t’entourer telles des perles  montées sur un collier précieux ". 
Après avoir indiqué que Cheikh El-Haddad était le dirigeant fin et  avisé et le prisonnier révolté qui a défendu sa cause au tribunal et qui a été  condamné à l’exil aux confins du monde, le Président Bouteflika a précisé que  "ton pays te porte encore dans sa mémoire sachant que ta nostalgie pour ce  pays ne s’est jamais éteinte. Ton voyage périlleux était à tous points de vue  une véritable légende". 
Cheikh El-Haddad a été exilé en Nouvelle Calédonie où il prit part  à la révolution des autochtones pour fuir ensuite en Australie, en Egypte, vers  les lieux saints et enfin en France avec l’objectif de regagner le pays, a rappelé  le Président Bouteflika.  
Pour le Président de la République, la réinhumation des restes de  Cheikh El-Haddad est une marque de gratitude et de reconnaissance pour la grandeur  et la noblesse de l’homme et une étape de l’histoire "telle que la réalisent  les hommes et l’accomplissent les nations avec leurs larmes, leurs peines, leurs  efforts et leur grandeur".

Les restes mortels du Cheikh El-Haddad, artisan de  l’insurrection populaire de 1871, et de son fils Cheikh El Aziz dont les dépouilles  reposaient à Constantine, ont été réinhumés hier dans leur village natal  de Seddouk Oufella, à l’issue d’une cérémonie religieuse et d’un hommage poignant.   Des milliers de personnes ont assisté à cette cérémonie, rehaussée par  la présence du secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine,  M. Said Abadou, du représentant du Président de la République, le Secrétaire  général de la Présidence, M. Habba El Okbi, du président du Haut Conseil  Islamique, Cheikh Bouamrane, et du président de l’Association nationale des Zaouïas.  Enveloppés dans l’emblème national, les cercueils ont été transportés  par des détachements de la protection civile puis inhumés dans un mausolée,  construit en hommage à leur mémoire.  Un troisième cercueil, dédié au Cheikh M’Hamed, second fils de Cheikh  El-Haddad, également figure de proue du soulèvement populaire de 1871, dont  le corps n’a jamais été retrouvé, a été symboliquement dressé à l’occasion et  mis en caveau aux cotés des deux autres tombes.   Cette cérémonie a été célébrée en réponse au voeu du Cheikh El-haddad,  qui, avant sa mort, a légué une recommandation en sept voeux dont celui  de se voir enterré auprès des siens et de ses aïeux.              
Pour sa part, M. Said Abadou a estimé que le soulèvement de Cheikh  El-Haddad a pris, en raison de sa jonction avec le soulèvement d’El-Mokrani,  un mois plutôt, et de son impact sur les populations, "l’allure d’une révolution  globale".     Cheikh El-haddad est mort en 1873 à la prison du Coudiat à Constantine,  deux ans après le début de l’insurrection. En raison de son érudition et de  son action dans la Daawa, et son engagement armé, il reste pour beaucoup l’incarnation  des idéaux de liberté et de lumière de l’esprit.

INFOS :TRANSFERT DES OSSEMENTS (mise à jour )

Comme prévu, la délégation partie hier rapatrier les ossements de Cheikh Ahaddad, et  de son fils Cheikh Aziez  est arrivée ce matin aux environs de 10 h 30 (heure locale) ,  cette délégation  accompagnée  par  les éléments de la protection civile, de la gendarmerie ainsi que  de police a  été accueillie à l’entrée du village " Torna"  par  un groupe  de Khwan ( membres de la confrerie religiseuse Rahmania dont  Cheikh Ahaddad fut son chef ) qui entonnaient des chants liturgiques , des jeunes scouts ainsi les habitants du village. La procession s’est ensuite dirigé à pied jusqu’au centre du village au rythme  des chants religieux et des youyous de femmes  nombreuses. Cette foule nombreuse  a mis une heure  pour parvenir au village.
Par ailleurs , dès 8 h du matin l’accès au village a été entièrement bouclé  , plus aucun véhicule ne franchit le seuil de "Torna" , en prévision de l’arrivée de la délégation et de la foule nombreuse qui attendait patiemment son arrivée .
A noter la  présence nombreuse de la presse nationale   écrite et audiovisuelle à cette cérémonie .
Les cercueils sont actuellement exposés dans la maison des Khwan ou une cérémonie de recueillement ainsi qu’une veillée seront organisées ce soir .
Tous les établissements scolaires de la région sont réquisitionnes pour l’hébergement et la restauration des nombreuses delegations qui affluent vers le village pour assister demain à la reinhumation des Cheikhs.
Il ya en ce moment au village  entre 3 et 4000 invités , pour la circonstance l’École primaire du village "cheikh Aziez est transformée en une grande cuisine .Quant au  repas de demain 3 juillet c’est  à l’école primaire "Cheikh Ahaddad" à Loqri  qu’il sera servi. .
Il faut par ailleurs  signaler  la bonne organisation et surtout l’efficacité du service d’ordre assuré par les jeunes du village qui à l’occasion arborent un T Shirt  sérigraphié pour la circonstance et généreusement offert par la direction de la culture de Bejaia.
Vous trouverez ci-dessous les premieres photos prises à Constantine le 1er juillet 2009.
Hamane