Une visite de recueillement sur la tombe de Cheikh Bel Haddad à Constantine

  Dans le cadre des festivités commémorant l’insurrection de Cheikh Bel Haddad 8 avril 1871 et El Moqrani, l’association culturelle Cheikh Bel Haddad a organisé vendredi dernier, une visite de recueillement sur la tombe du Cheikh à Constantine.

Plus de 150 personnes se sont déplacées à Constantine dans une ambiance bon enfant. Cinq bus dont quatre ont été assurés par les communes d’Amalou, M’cisna, El Flay et Ouzellaguen ont été mis à leur disposition.
Choristes, scouts, membres de la troupe théâtrale de l’association, des élèves du CEM, des enseignants, des pères de familles et même des femmes tous se sont rendus au cimetière où repose Cheikh. En l’absence des autorités locales de Seddouk c’est le P/APC d’El Flay qui a rehaussé l’événement par sa présence.
Une gerbe des fleurs a été déposée entre la tombe du Cheikh située à droite et celle de son fils Cheikh Aziz du côté gauche ; les visiteurs ont observé, aussi, une minute de silence en leur mémoire et récité des versets coraniques avant de prendre des photos souvenir pour mémoriser l’événement. Aussi, la visite a été une occasion pour faire découvrir aux visiteurs les vestiges antiques et les paysages paradisiaques de la ville de Constantine.
D’ailleurs, ces premiers n’ont pas pu retenir leur émerveillement à la vue des tableaux magnifiques dessinés par les géants ponts suspendus, en étroite harmonie avec les énormes rochers qui escortent le quai séparant la capitale numide jadis en deux, juste dans les prairies lointaines.
La présence du chanteur immigré Ouahab qui a connu un grand succès auprès de la communauté algérienne en France, et qui est connu par ses chants soufistes, a animé l’événement davantage.
Accompagné d’un bendir et d’un karkabou, le chanteur a su rassembler les visiteurs dans un grand cercle et à regrouper les badauds à maintes reprises.
A noter que les ossements du Cheikh et éventuellement ceux de son fils Aziz, seront transférés probablement au mois de juillet dans son village natal de Seddouk Oufla.
Cela dépend de l’achèvement des travaux de réalisation d’un mausolée qui va les accueillir.
Aussi le transfert des ossements rentre dans un programme plus large souligné par le président de la République en personne qui comporte aussi l’aménagement et la restauration de la Maison des adeptes (axxam n’lkhouan), de la fontaine où le Cheikh faisait ses ablutions pour la prière et de thakhlouit où il s’isole pour lire ou prier. Cet ambitieux projet est en cours de réalisation, les travaux sont nettement avancés.
Ce dit projet est estimé à des milliards de centimes mais sa valeur réelle est inestimable, car c’est une chaîne importante d’une histoire de toute une nation qui est en train de se reconstruire.
M. C. Aït Mez